• Mes ancêtres

    Louis BLONDEAU, vigneron à Verdigny au XIXe siècle

    Avant d’entrer dans le vif du sujet, replaçons Louis BLONDEAU dans mon arbre. Comme je l’ai évoqué lors de mon bilan, à ma 7ème génération, un couple a la particularité d’être implexe …  trois fois ! Louis BLONDEAU est l’un des trois enfants de ce couple que l’on rencontre dans mon arbre. Il est également le petit fils de Jean Louis BLONDEAU, le fameux hors-la-loi présenté lors du précédent challenge A à Z. Ces précisions faites, je laisse place à mon ancêtre…

    12 octobre 1828. Nuit d’automne dans le Sancerrois. Cette mi-octobre est la transition entre l’effervescence des vendanges et des semailles, et le froid et les pénibles travaux de l’hiver.  Dans le « Chaudoux den bas », Thérèse NEVEU vient d’accoucher. Après six ans de mariage, elle donne un frère à la petite Thérèse.  Il s’appellera Louis. Son père, Jean-Louis, est peut-être en train de préparer ses outils de sabotiers. Cette activité prendra le relais des travaux dans les champs, à l’arrivée des mauvais jours.

    maison vigneronAncienne maison de vigneron du haut de Chaudoux – Google Streetview

    12 octobre 1836. Louis a 8 ans aujourd’hui mais l’humeur n’est pas à la fête dans le village : de la pluie, de la pluie, encore de la pluie ! Les voisins vignerons font grise mine : il y a une semaine, les raisins n’étaient toujours pas mûrs, et aujourd’hui les rares fruits enfin arrivés à maturité ont pourris.

    1851. Les années ont passé, successions de moissons et de vendanges. Le jeune Louis a 22 ans et est dorénavant vigneron. Bien que le travail soit difficile, j’imagine aussi qu’il aime passer du temps à l’extérieur, car il y a du monde à la maison : ses parents qui ont plus de 50 ans et sont toujours le socle de la famille, le petit Pierre de 10 ans, ses sœurs Marie et Rosalie, 20 et 16 ans. Mais il y a aussi Thérèse et son jeune mari, Julien VATTAN, également vigneron. Le premier mariage de la fratrie avait eut lieu en février l’année précédente.

    28 juin 1853. Encore une sale année, alternance de pluies froides et de vent. Mais laissons Louis et sa famille savourer la fête : car aujourd’hui le cousin Hippolite NEVEU se marie. Et Louis est témoin : une petite fierté ! Il est même monté « à la ville » de Sancerre trois semaines auparavant, chez le notaire, bien qu’il ne sache pas signer.

    20 janvier 1856. La nuit approche et Louis sort ses plus beaux habits. Car aujourd’hui il marie non pas une, mais ses deux jeunes sœurs ! Florent NEVEU, le maire les accueille au bourg à huit heures du soir. Honneur à l’aînée, Marie épouse François COTAT, un vigneron de 25 ans qui habite Verdigny.  Arrive le tour de Rosalie. Elle épouse Jean-Louis ROY, même profession dans la même commune. Julien VATAN, leur beau-frère, est témoin des deux unions. Ces deux mariages, seront les seuls de l’année à Verdigny.

    11 janvier 1858. Aujourd’hui la taille dans les vignes s’interrompt. Car à huit heures, Louis se marie. Il épouse Rosalie DOUCET, fille d’une famille de vignerons de Sury-en-Vaux, village voisin, qui est de deux ans sa cadette. Les tractations s’étaient soldées le 3 janvier dernier par la signature d’un contrat de mariage à Sury-en-Vaux. Mais les ressources sont maigres, et la cohabitation entre le jeune couple et le reste de la famille est inévitable.

    verdigny mairie ecoles - CopieMairie de Verdigny

    Juillet 1861. Trois années ont passé, et la maison familiale est toujours aussi remplie. Nous retrouvons Louis qui a fondé sa famille avec deux petites filles, Rosalie et Marie-Louise de trois et un an. Ils partagent la maison avec ses parents et Pierre, son frère laboureur. Sa femme Rosalie a souvent les yeux rougis en ce moment, car ils viennent de perdre leur troisième fille, Mathilde, après quelques jours seulement.

    28 avril 1863. Que sa mère aurait été fière de voir ce jour. Pierre, le petit dernier qui se marie, et lui son plus vieux fils qui est témoin. Pierre épouse  Françoise RAIMBAULT, d’une famille de vignerons. Du coin de l’œil il regarde sa femme. Elle est de nouveau enceinte, et ils espèrent cette fois avoir un garçon.

    Octobre 1866. L’histoire se répète… cette année les éléments se sont déchaînés. Le tonnerre a même grondé en janvier ! Hélas le résultat des pluies est là, le vin sera médiocre cette année encore. Il montre ses vignes au petit Louis Désiré qui a deux ans maintenant. Son fils est né presque un an jour pour jour après Louis Désiré premier du nom, qui n’avait survécu qu’un mois. Rosalie est restée à la maison avec Étienne Théophile, le dernier né, qui les a rejoint à la fin de l’été.

    Septembre 1870. Il flotte comme un air mauvais à Verdigny. Les habitants tombent malades les uns après les autres, et il fait chaud… Rosalie est l’une des premières à mourir cette année-là. Fatiguée de ses grossesses et des travaux pénibles. Fatiguée d’avoir perdu sa petite Adeline en mars l’année dernière. Fatiguée de cette chaleur, qui a séché les cerises sur place dans les arbres. En juillet, Louis a entendu que la France entrait en guerre contre l’Allemagne. Rien de bon. La veille, de nouveau une mauvaise nouvelle est parvenue à ses oreilles : son ami Patient NEVEU, est mort…

    Le 26 septembre 1870, Louis BLONDEAU meurt. Cette année là, une épidémie de variole fit des ravages à Verdigny.

    Etat-civil de Verdigny: 3E 2454, 3E 3830, 3E 4273.
    Recensements de Verdigny : 1846 - 27J0050, 1851 - 2J0073, 1856 - 2J0089, 1861 - 6M0025, 1866 - 6M 0052.
    Les fléaux atmosphériques de Jean-Claude BONNET
  • Considérations généalogiques

    La généalogie fête internet

    La blogosphère généalogique  est invitée, à l’initiative de Sophie Boudarel, à fêter internet.

    • Pourquoi avoir créé un blog de généalogie ?

    Cela remonte à un moment bien précis de mes recherches, lors de la découverte de ma  branche MERLIN. Avec étonnement, l’un de mes ancêtres était indiqué comme étant marchand verrier. J’ai cherché cette profession dans mon moteur de recherche favori, et je suis tombée sur les blogs modes de vie au 16ème et 17ème siècle et  verriers du Rouergue. De fil en aiguille, j’ai découvert la blogosphère généalogique, et j’ai décidé de me lancer à mon tour.

    • Un blog à faire découvrir et à mettre en avant

    Je vais tricher car j’ai beaucoup de mal à choisir entre les blogs que je lis régulièrement : ils sont tous tellement différents ! Et c’est finalement plus ce que je veux mettre en avant : la diversité.

    6a0148c6e169ce970c017c318b2233970b

    Il y a ceux qui nous font voyager : en Italie avec mes racines en Vénétie, au Québec avec Hervé Pencalet. Voyage aussi … aux archives ou dans les bibliothèques de par le monde  avec Chroniques d’Antan.

    Il y a ces généablogueurs dont les ancêtres auraient pu côtoyer les miens comme Benoît et son blog mes racines familiales, François avec Châteauneuf et Jumilhac, ou encore mémoire vive, (sans oublier Sirius).

    Il y a ces généalogistes qui se sont lancé dans ce projet fou de nous présenter un ancêtre par semaine comme Marine – Dans les branches.

    Il y a ces belles et émouvantes histoires comme la maison de Céline, le 53, ou le journal de Léontine, raconté par Marine.

    Il y a ces blogs créés il y a moins d’un an, et dont le contenu m’impressionne déjà : Murmures d’ancêtres, d’Arverne et d’Armorique, mes racines et mes L.

    Il y a le blog Marques Ordinaires qui me fait culpabiliser de ne pas toujours bien citer mes sources…

    Il y a des blogs avec des articles techniques comme genBECLE, la gazette des ancêtres, ou la ligne de vie par couple d’Elise.

    Et il y a ces blogs que j’aime lire tout simplement, comme Degrés de parenté, la Pissarderie, Généalecole, Rhit généalogie, aide généalogie, ciel mes aïeux, Lulu sorcière, de Bretagne en Saintonges.

    Et il y a aussi tous ceux que j’ai oublié de citer …

  • Généathème,  Vieux métiers

    Le métier de vignier

    En ce mois de mars, les généalogistes sont invités à présenter un métier occupé par nos ancêtres.

    Avant de décrire le métier que j’ai choisi, voici le contexte dans le quel je l’ai découvert pour la première fois : Louis MOREUX, mon sosa 172, est un vigneron habitant Sury-en-Vaux. Jusque-là, rien de plus ordinaire car un très grand nombre de mes ancêtres sont vignerons et vivaient à Sury-en-Vaux. Mais, alors qu’il est décédé depuis quatre ans déjà, son fils Germain MOREUX se marie et cette fois-ci la profession de Louis n’est plus vigneron … mais garde-vignier !

    MOREUX Germain BERTRAND Genevieve M 1838

    Mariage de Germain MOREUX et Geneviève BERTRAND – 3E 2427 – Archives du Cher

    Vous l’aurez donc compris, je vous présente aujourd’hui le métier de vignier, qui vous l’imaginez est en rapport avec la vigne. Pour trouver une traduction plus compréhensible, il faut aller chercher un dictionnaire de berrichon. Nous y apprenons alors que le vignier est un garde-vignes [1].

    Mais me diriez-vous, pourquoi garder les vignes ? A l’approche des vendanges, il était d’usage de nommer des gardes temporaires pour surveiller les vignes . Le but était de les protéger avant tout des vols, mais aussi des bêtes qui pouvaient s’introduire dans les parcelles. Ils étaient généralement nommés par le conseil municipal et payés par les propriétaires.

    Si le garde-vignes venait à attraper un voleur, il le remettait ensuite à un magistrat. Bien qu’équipé d’une lance, son rôle était avant tout défensif [2, 3]. Dans d’autres régions, ce métier est également nommé messier.

    Au cours de mes recherches, je suis tombée sur une petite pépite dans l’ouvrage « Les Coustumes générales des pays et duché de Berry » [4] ; à l’article III du chapitre « vignerons » il est question de garde-vigne :

    « Le devoir desdites gardes est d’empescher qu’aucun entre és vignes ou champs qu’ils gardent, de prendre et saisir ceux qu’ils trouveront en présent dommage, les amènera au Magristrat, leur oster les fruicts qu’ils auront desrobez. S’ils ont prins derniers pour les laisser eschaper ou les bestes qu’ils auront prinses en faisant dommages, ils vent estre punis griefuement. Par l’Ordonnace de Cremieu, il  appartient aux Pevosts de commettre les Messiers et gardes des commis pour la conservation des vignes et autres fruicts et biens au temps qu’ils sont de garde, et recevoir le serment d’eux.

    Et vous, avez-vous rencontré ce métier ?

    [1]. Vocabulaire du Berry et de quelques cantons voisins. Librairie encyclopédique Roret. 1842. [2] Paysans du Berry : la vie des campagnes berrichonnes. Daniel Bernard. 1982. 206 p. [3]. Métiers de la vigne et du vin. Nos ancêtres - Vie & Métiers - n°34 - novembre / décembre 2008. [4] Les Coustumes générales des pays et duché de Berry, avec les annotations de Gabriel Labbé S.r de Montveron (1607).
  • Vu lu entendu

    Matins malins : les nouveautés venues des Etats-Unis

    Pour la seconde fois, la Revue Française de Généalogie proposait son rendez-vous des matins malins. Au menu :  les nouveautés venues des USA. Sophie Boudarel et Jacques Le Marois sont revenus pour nous sur leur expérience de l’édition 2014 de Rootstech, immense salon portant sur la généalogie, l’histoire familiale et les nouvelles technologies outre-Atlantique.

    Voici quelques réflexions suite à cette matinée, qui fut une première pour moi.

    Tout d’abord concernant deux thèmes qui ont fait l’objet de nombreuses interventions à Rootstech. Vous trouverez peut-être cela bizarre pour une biologiste, mais tout ce qui concerne l’utilisation de l’ADN en généalogie m’intéresse peu. Un objectif pourrait être de retrouver une parenté … personnellement une quête pour retrouver un père biologique à tout prix alors qu’il n’a pas élevé ses enfants me laisse un poil perplexe. Un autre point qui a fait débat est le storytelling, véritable phénomène de société aux Etats-Unis. Comme beaucoup de généalogistes dans la salle, je dis oui à la rédaction de l’histoire familiale, mais je suis beaucoup moins enthousiaste à l’idée de raconter minute par minute les moindres détails de ma vie

    J’ai ensuite pu allonger un peu plus ma liste de choses à faire :

    • Remettre en service Picasa (que j’avais utilisé pour mes photos « contemporaines » puis abandonné) et utiliser la reconnaissance faciale pour les photographies anciennes. J’avoue ne pas avoir pensé du tout à cette application.
    • Me poser une nouvelle fois la question de mon inscription à Familisearch. Ayant la majorité de mes ancêtres en France (je dirai même plus, dans le Berry) je ne suis pas certaine que cela me permette d’avancer beaucoup en généalogie ascendante. L’outil Puzzila (représentation pour la généalogie descendante) qui a été présenté me tente vraiment bien.
    • Persévérer dans mon utilisation d’Evernote, je pense vraiment que je ne m’en sers pas de la meilleure manière.
    • Tenter une recherche dans les journaux anciens. Même si je pense avoir peu de chance de trouver quoi que ce soit sur mes paysans berrichons.

    A l’issue des matins malins, une partie des blogueurs généalogistes s’est retrouvée pour un repas convivial. Nous avons pu évoquer l’avenir des cercles généalogiques, la sauvegarde des photos anciennes, les plate-formes de blog … et beaucoup de choses encore !

    Voilà qui me permettra de répondre à ceux qui ne comprennent pas que l’on s’intéresse à la généalogie. A quoi bon s’intéresser aux mort ? Et bien à échanger avec d’autres passionnés bien vivants !

    les-matins-malins-de-la-genealogie-a-la-sauce-americaine_illu-l

  • Vu lu entendu

    Nos ancêtres…. sur les épaules de Darwin.

    Samedi dernier en voiture j’ai entendu le début d’une émission que j’affectionne particulièrement « Sur les épaules de Darwin ». J’aime beaucoup le fond… et aussi la forme. Le thème du 22 février était « A la recherche des traces des musiques de la préhistoire ».

    L’introduction a fait écho en la généalogiste que je suis. Je vous en propose un petit extrait :

    Plonger notre regard dans le passé, et découvrir que ce passé est immense. Au fond de nous, et au-delà encore, par-delà l’empreinte en nous  de ce que nous avons vécu. Par-delà la mémoire orale et écrite que nous ont légué les successions des générations humaines. Tentés de découvrir autour de nous, la présence de l’absence. Tentés de découvrir les vestiges de la longue histoire de nos ancêtres qui nous ont, il y a longtemps, donné naissance. Entrevoir des âges depuis longtemps révolus, où nos ancêtres arpentaient le monde et où nous n’étions pas encore.

    Pouvoir remonter vers le passé à contre-courant. Pouvoir distinguer à travers le long écoulement des âges des éclats de passé, qui soudain ressurgissent de l’oubli.

    Jean Claude Ameisen

    Je vous invite vivement à écouter la suite car : quelle plume et quelle voix !

  • Vieux métiers

    Le métier de bourrelier

    Cet article fait suite à notre visite à l’écomusée de Rennes, car en plus de l’exposition Fouette, cocher ! nous avons pu assister à une démonstration de bourrellerie-sellerie. Bourrelier, un métier rare, mais encore d’actualité grâce à l’équitation de loisir.  Nous n’étions pas les seuls intéressés, il était parfois difficile de se frayer un chemin !

    Ecomusee 1Un collier : cuir et « bourre » à l’intérieur – Écomusée de Rennes

    Voici un métier au nom étrange lorsque l’on ne sait pas ce qui se cache derrière… Le bourrelier est un artisan qui travaille le cuir et la bourre (poils d’animaux, chanvre…). Un métier oh combien important pour nos ancêtres au temps de la traction animale : il fabriquait et réparait les colliers ainsi que tout l’harnachement nécessaire. C’était en quelque sorte le mécanicien de nos villages.

    Un métier qui faisait appel à diverses compétences : il fallait couper le cuir, l’assembler en faisant de la couture.

    ecomusee 2Les outils du bourrelier – Ecomusée de Rennes. Rembourroirs, passe-corde, couteaux, emporte-pièces, alène…

    Il faut ainsi imaginer le bourrelier dans son atelier : entre ses cuisses, une pince serre la pièce à coudre. Le bourrelier tient une aiguille dans chaque main pour réaliser une double couture. Le fil de chanvre utilisé est enduit de poix et passe dans des avant-trous percés par une alène.

    Pour assembler un collier d’épaule, le bourrelier fixe des atèles (pièces en bois) sur un corps de collier et y ajoute un coussin de cuir souple qu’il remplit de poils d’animaux ou de fibres végétales. Il y fixe ensuite des anneaux.

    Dans l’arbre de mon mari, Philippe BERTHET (sosa 88) est bourrelier à la naissance de ses enfants, puis propriétaire. Il a vécu de 1814 à 1848 dans la commune de Ménetou-Salon.

    Cuir

  • Berry,  Vu lu entendu

    Les fléaux atmosphériques – Jean-Claude Bonnet [Livre]

    Attention petite pépite pour qui a des ancêtres dans le Haut Berry !

    En fouillant chez mes parents, j’ai trouvé ce livre offert par mon grand-père : « Les fléaux atmosphériques en Sancerrois, en Charitois et Haut Berry ». Ceci correspond parfaitement la zone de vie de mes ancêtres.

    Cet ouvrage traite d’événements « exceptionnels » qui se sont produits, en s’appuyant sur les registres, journaux, mémoires et autres livres anciens. Ces événements sont restitués chronologiquement pour chaque catégorie.

    Grands froids et rudes hivers ; crues et inondations ; sécheresses, canicules et pluies persistantes ; grand vents, tempêtes, ouragans, orages et grêles ; disettes et famines ; la peste en Berry ; incendies mémorables et ravageurs…

    Bref, de quoi mieux comprendre ce qu’ont vécu mes ancêtres, voire formuler des hypothèses lorsque de nombreuses morts sont survenues. J’ai entrepris de construire une frise chronologique « locale » reprenant ces informations et qui serait simple à utiliser.

    Les fléaux atmosphériques en Sancerrois, en Charitois et en Haut Berry. Jean-Claude Bonnet. 2009.  142 pages.

  • Dans les archives,  Généathème,  Mes ancêtres

    Le document du mois – Sury-en-Vaux, toilette berrichonne

    En février, les généanautes sont invités à présenter leur document coup de cœur. Après avoir hésité entre divers documents tirés des archives, j’ai finalement décidé de vous présenter cette reproduction de carte postale.

    Sury en Vaux EgliseMais me diriez-vous, pourquoi choisir une simple carte postale ?

    Parce que j’ai vu cette carte reproduite en grand format toute mon enfance, accrochée chez mon grand-père. Certainement un hommage au village de Sury-en-Vaux quitté par mon grand-père, alors qu’une longue lignée de DEZAT y a vécu.

    Que voit-on sur cette carte postale ? Au premier plan, nous avons des habitants du village en habits du dimanche. Je serai même tentée de dire, en habits folkloriques, comme le suggère le titre de la carte : « Toilette Berrichonne ». La vue est prise depuis la route de Ménetou-Râtel qui nous montre en arrière-plan l’église Saint-Etienne. Celle-ci date du XIIIe siècle, mais a été fortement remaniée au XIXe siècle. La carte date du début du XXe.

    Regardez bien au premier étage de l’église, ne voyez-vous rien ? Une statue de taille humaine est postée et regarde au loin. Maintenant une question : de qui s’agit-il ?

    Si vous lisez l’article avec attention depuis le début, vous seriez tenté de dire Saint-Etienne, comme le nom de l’église. Et bien non, c’est une statue de Saint-Vincent, patron des vignerons.


    Agrandir le plan

  • Vu lu entendu

    MOOC Première guerre mondiale : premières impressions

    J’avais prévu de vous parler un peu plus tôt de ce cours en ligne, mais nous sommes rentrés dans le vif du sujet il y a une semaine seulement. Voici donc mes premières impressions :

    Un vrai melting-pot. En parcourant les discussions sur le forum, je me suis rendue compte de la diversité des participants. On y vient souvent pour deux raisons : la passion et l’envie de comprendre de l’Histoire ou bien la volonté de faire le lien avec l’histoire familiale. Grand écart également au niveau de l’activité des participants : cela va du lycéen au prof retraité, en passant par le vétérinaire ou le militaire. Bref, une vraie diversité.

    Ensuite l’organisation des séquences est particulièrement bien pensée. Les cours se sont mis en place doucement, peut-être un peu trop doucement pour certains, la « pré-rentrée » ayant duré près de dix jours. A  présent les séquences s’organisent de la manière suivante :

    • L’intervention est découpée en plusieurs vidéos assez courtes portant sur la thématique de la semaine. L’intervenant se base sur de nombreux documents : cartes, extraits de journaux, cartes postales… Ces documents sont ensuite en libre accès.
    • On passe ensuite aux exercices : tout d’abord un QCM portant directement sur le contenu du cours. Ensuite des questions sur un document. Et enfin, une analyse de documents se basant là encore sur les archives.

    La séquence de la semaine précédente portait sur l’entrée en guerre et la mobilisation. Elle insistait sur la réalité géopolitique de l’avant-guerre et la manière dont le discours de l’entrée en guerre s’est construit, et déformé, en même temps que la guerre.

    La séquence mise en ligne hier porte la mondialisation du conflit.

    Pour le moment je trouve le contenu de qualité et le rythme de travail me convient bien : je n’aurai pas pu y consacrer plus de temps.

  • Mes ancêtres

    [Bilan ancêtres] 7ème génération

    Je viens de franchir une étape dans la vérification des informations relatives à mes ancêtres : la 7ème génération est terminée !  L’occasion de faire un petit bilan :

    Je débute par le nombre d’ancêtres trouvés, comme l’ont fait certains généalogistes récemment. D’un côté le nombre d’ancêtres théoriques, et de l’autre le nombre d’ancêtres trouvés. Comme cela ne me convient pas complètement, j’ai également créé une colonne avec le nombre d’ancêtres potentiels (là, je joue sur les mots). La différence ? Je tiens ici compte des pères inconnus et autres implexes.  Ainsi donc, si j’ai bien 64 individus théoriques à la septième génération, je n’en ai que 59 potentiels (l’explication va suivre). A la huitième génération, la différence entre individus théoriques et potentiels sera donc d’au moins dix individus. Point très positif : j’ai trouvé 100% des ancêtres potentiels à ce niveau !

    Nouvelle image (5)

    A la 7ème génération, je trouve mon premier couple implexe : Jean Louis BLONDEAU et Thérèse NEVEU sont les parents de Louis, Marie et Rosalie BLONDEAU présents tous les trois dans l’ascendance de ma grand-mère maternelle !

    Je trouve aussi mon premier père inconnu qui aurait du être mon Sosa 110, père de Valérie GODON.

    Concernant la localisation, j’ai représenté les lieux de mes actes avec une couleur pour mes quatre branches, une branche correspondant à l’un de mes grand-parents.

    Pour vous représenter l’échelle, ces points tiennent dans un carré faisant de 50 à 60 km de côté : quand je vous disais que mes ancêtres ne bougeaient pas beaucoup !

    Nouvelle image (6)

    Ma branche DEZAT (vert foncé) et BLONDEAU (vert clair) se superposent presque et sont centrées autour de Sury-en-Vaux et Verdigny, dans le Sancerrois. Du côté de ma mère, mes ancêtres ont un peu plus voyagé : ma branche GUENEAU (violet) s’étend plutôt à l’ouest dans ce que l’on appelle le Pays Fort. Les deux points les plus au Nord correspondent à la naissance de deux ancêtres … nés de père inconnu, mais dont les mères sont bien originaires du berceau familial plus au Sud. Enfin, ma branche CHAMPION (rose clair) s’étend au Sud et à l’Est, pour partie dans le Sancerrois et dans le val de Loire. Avec cette branche nous commençons à gravir le piton de Sancerre …

    Mais ces deux braches se retrouvent également … à Sury-en-Vaux ! Décidément, ce village est bien le berceau de ma famille.

    C’est à cette génération qu’il se passe un grand évènement : je franchis les frontières du Cher pour la première fois et trouve un acte dans le Loiret. C’est la branche GUENEAU qui gagne cette fois-ci, mais il m’est avis qu’à la huitième génération la branche CHAMPION va se venger …

    Enfin, je vais faire rigoler les généalogistes qui ont de vrais ancêtres voyageurs en vous montrant la répartition de mes ancêtres à l’échelle de la France !Nouvelle image (7)