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H … comme HABERT, lignée de bouchers protestants à Sancerre
Comme je l’ai évoqué dans l’un des tous premiers articles de mon blog (1), j’ai découvert non sans intérêt une branche protestante dans mon arbre. J’ai pu remonter assez loin dans le temps grâce à un travail de dépouillement des actes protestants sur le site huguenots (2), la plupart des actes sont maintenant disponibles sur le site des archives du Cher.Je m’intéresse aujourd’hui à la vie de Louis HABERT, aïeul à partir duquel je n’ai malheureusement pas pu remonter dans mon arbre. Malgré le fait qu’il soit né au début du XVIIème siècle, je possède de nombreuses informations sur lui.Ainsi, il était boucher à Sancerre (ou dans ses environs, j’en reparlerai plus tard) et avait trois frères. Il s’est marié deux fois : avec Marguerite GAUCHIER, mon aïeule, puis avec Esther VILOTTE. Il aura huit enfants de ces unions.De l’aîné de ses enfants, André né en 1638 je n’ai que peu d’informations et pas de date de mariage. Je suppose qu’il n’a pas atteint l’âge adulte. Viennent ensuite Louis né en 1639, qui deviendra boucher et Marguerite, née en 1639. Elle épousera en 1667 un boulanger de Sancerre, Étienne LECLERC. De nouveau un enfant dont je perds la trace, Daniel né en 1644.Et enfin une paire de jumeaux, Pierre qui deviendra drapier et Jean, boucher.Une famille … de bouchersComme pour beaucoup de mes ancêtres, je ne m’étais pas tellement intéressée aux collatéraux, frères et sœurs notamment. C’est pourtant une source d’information et de découvertes !Ainsi, deux des frères de Louis, Julien et Étienne, sont bouchers comme lui. Le quatrième homme de la fratrie, Jean est bourrelier. Pour ceux qui n’auraient jamais rencontré ce métier, le bourrelier travaillait la bourre (poils) et le cuir. Finalement une activité complémentaire de ses frères.Pour la petite histoire, Louis et Étienne ont épousé en secondes noces Esther et Anne VILOTTE. Peut-être de la même famille ?Je me suis également intéressée aux nièces et neveux de Louis, et notamment à leurs professions.Les enfants de Julien, Paul et Etienne sont bouchers et Julien marchand boucher. Ses filles Anne, Suzanne et Catherine sont mariées respectivement à un chapelier, un drapier et un boulanger (un LECLERC, comme Marguerite la fille de Louis).Etienne aura deux enfants, Etienne boucher comme lui et Madeleine qui épousera un drapier.Et enfin Jean, notre bourrelier aura deux enfants également : Jean qui deviendra bourrelier et Suzanne qui épousera un cordonnier.De notre mystérieux ancêtre commun, en deux générations nous compterons donc neuf bouchers et deux bourreliers ! Je ne sais pas s’ils travaillaient tous ensemble ou bien avaient ouvert une multitude de commerces à Sancerre. Il devait y avoir de quoi perdre son latin, ce qui peut expliquer que j’ai retrouvé un surnom pour deux cousins portant le prénom d’Étienne : La Tranche et la Mouche. Autant je vois bien le rapport entre le métier de boucher et la tranche, je comprends moins le surnom de mouche.Du côté des mariagesTout d’abord une remarque : il y avait dans toutes les communes une église et un curé, et donc des registres paroissiaux. Mais pour les protestants, peu de temples ! Les baptêmes étaient donc réalisés à Sancerre, mais les enfants pouvaient être nés ailleurs. Ainsi, je sais que les enfants que Louis a eut en secondes noces sont né à Saint-Thibault, village en contrebas de Sancerre, juste à côté de la Loire.Le mariage de la fille et des nièces de Louis peuvent aussi nous en apprendre un peu plus. Ainsi, elles se sont toutes mariées avec des artisans. A la génération suivante, l’une d’entre elle se mariera avec un marchand originaire de la Charité sur Loire.Cela m’a un peu étonnée, car la ville est assez éloignée et dans le département voisin de la Nièvre. Mais c’est finalement assez logique, la Charité étant également une ville protestante.Et enfin une autre remarque : les protestants étaient visiblement moins regardants au niveau des mariages entre cousins que j’ai retrouvés aux générations suivantes.Au final cette lignée de bouchers ne se retrouvent pas dans ma ligne directe : Pierre, le fils de Louis était drapier et son fils, Pierre sera cordier.(1) Protestantisme(2) http://huguenots.free.fr/france/loire/sancerre/pag1.htm#34 -
G comme … garde royal, François REVERDY
Voici un ancêtre peu banal, qui a de nouveau attiré mon attention grâce à son métier.
Nous nous intéressons aujourd’hui à François REVERDY, un ancêtre né vers 1631 et qui a vécu à Sury-en-Vaux. Jusque là, rien de très banal car c’est l’un des patronyme les plus répandu dans mon arbre et le lieu où vécurent la majorité de mes ancêtres.
Il est fils de François REVERDY et Jeanne MOUTON. Je lui ai trouvé au moins un frère et une sœur que l’on retrouve également dans mon arbre ; son frère Jean est laboureur, ce qui est ma fois fort fréquent.
Nous retrrouvons François REVERDY comme témoin dans l’enquête réalisée pour la dispense de consanguinité de Pierre DEZAT et Marguerite d’ARBONVILLE. Il est alors précisé qu’il est garde de son Altesse Henri-Jules de Bourbon, prince de Condé, comte de Sancerre. Il est alors âgé de 68 ans et signe ; un exploit pour 1700 ! C’est de là que viendrait son surnom : Lagarde.
Lors du mariage se son fils Jacques en 1693, il est précisé que François est « garde des plaisirs de Monseigneur le prince ».
Au vu des informations glannées ça et là sur cette profession, il y a deux possibilités : ou bien cet ancêtre était garde chasse, ou bien organisateur des menus plaisirs, notamment des fêtes.
L’occasion de lancer ici un appel à mes cousins et lecteurs berrichons : François REVERDY aurait fait l’objet d’un article de Jean LANDOIS dans le Berry magazine de septembre 1995. Alors si vous mettez la main dessus, pensez à moi.
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F comme … fileuse
Un court article aujourd’hui, hommage aux femmes de mon arbre. Car il est difficile d’écrire sur elles : quasiment toutes ménagères, femmes de l’ombre dont on ne trouve que peu de traces.
De temps en temps, on leur prête tout de même une profession comme celle d’aujourd’hui : fileuse. Un travail d’appoint exercé comme d’autres petits métiers à la chaumière, pour rapporter un peu d’argent et élever les enfants. Une activité apprise de mère en fille, joliment mise en texte par Jean RAMEAU (attention, c’est du berrichon).
Allons ma gent’, t’es ben en âge,
Fais entention à toun’ ovrage
Qioéqu’ c’est qu’in pour’ échaviau d’fil ?
A tout, vois-tu faut êtr subtil,
Faut eumer l’travail, ma gent’ fille
Pour quand tu s’ras mère de famille
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E comme … et voici la vie de Marie BAILLY
Je vous ai présenté hier Marie BAILLY, sage-femme à Sury-en-Vaux, qui a déclaré la naissance de dix de mes ancêtres. Bien qu’elle ne fasse pas partie des aïeuls, je vais vous raconter la vie de celle qui fut présente pour bien des femmes de mon arbre.
Marie Bailly est née le 14 décembre 1810 à Chavignol, village rattaché à Sancerre. Ses parents Pierre BAILLY et Anne ROBLIN sont vignerons. Elle épouse Jean Désiré MELLOT vigneron et tonnelier à Sury-en-Vaux, ce qui explique sa venue dans le village.
Je l’imagine aux alentours de 1855, rendant visite aux femmes sur le point d’accoucher. A ses côtés, sa fille Marie Victoire Désirée âgée de 15 ans qui apprend le rôle de sage-femme. Donner la vie tout en étant confronté à la mort. La première fille de Marie, la petite Marie Anne Cécile Désirée n’a vécu que 9 mois et son premier garçon Désiré Étienne a vécu 16 mois. En plus de Marie Victoire, la fratrie compte Marie Bathilde Elise, 12 ans et Marie Étienne Désiré Henri, 8 ans.
Remarquez au passage, que tous ses enfants, quel que soit leur sexe, portent Marie comme premier prénom. Le recensement de 1851 nous permet par ailleurs de connaître les prénoms d’usage, ce qui simplifiera la suite du récit.
Composition du foyer MELLOT x BAILLY en 1851 – AD 18 27J 0067
Le 2 février 1863, Désirée se marie à Subligny avec Etienne LALLEMAND, charron. Nous apprenons à cette occasion qu’elle exerce également la profession de sage-femme. Une fille, Marie Elise, nait de cette union le 16 novembre 1863, neuf mois tout pile après le mariage. Une seconde fille Marie Angéline nait le 17 janvier 1865 à Crézancy en Sancerre. Quelques mois plus tard, le 3 avril, Désirée meurt à l’âge de 24 ans ; moins d’un an après son mari épouse une seconde femme.
Et pour perpétrer la tradition, Marie Elise, petite-fille de Marie devient à son tour sage-femme.
La seconde fille de Marie, Bathilde, se marie le 6 septembre 1864 à Sury-en-Vaux où elle épouse Sébastien CROIZE, garde particulier à Couargues. Ils partent vivre à Saint Satur ; contrairement à sa grande sœur elle ne deviendra pas sage-femme.
Marie BAILLY décède le jour de Noël 1881 à Sury-en-Vaux à l’âge de 71 ans.
Je ne peux terminer cet article sans citer son fils, Henri qui décède le 25 novembre 1886 à l’hôpital de Mytho en Cochinchine.
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D comme … déclarante, Marie BAILLY
Nous retournons aujourd’hui à Sury-en-Vaux, village avec lequel j’ai commencé le challenge. Aujourd’hui, nous rencontrons la personne qui est la plus présente dans mon arbre sans être une ancêtre ni l’officier d’état civil…
Marie BAILLY a la particularité d’être la personne qui a certainement connu le plus grand nombre de mes ancêtres. Et pour cause ! Elle était sage-femme dans la commune de Sury-en-Vaux qui a connu le plus grand nombre de naissances dans mon arbre.
J’ai découvert le pot aux roses en remarquant son nom sur les registres de naissances où elle était déclarante, chose plutôt inhabituelle pour une femme. L’officier d’État Civil jugeait d’ailleurs bon de préciser l’identité de son mari.
Liste de mes aïeux pour lesquels elle est citée dans l’acte de naissance :
- Étienne PINSON, 182
- François DEZAT, 1836
- Marie Louise GUINGUAND, 1836
- Germain MOREUX, 1838
- Marie Louise FOUCHARD, 1842
- Rosalie REVERDY, 1843
- Marie Adrienne THOMAS, 1845
- Joseph REVERDY, 1846
- Cécile Hortense GUENEAU, 1849
- Louis Henri LEGER, 1850
Extrait de l’acte de naissance de Louis Henry LEGER – source : AD18 – 3E 2429
J’avais prévu de vous conter la vie de Marie BAILLY dès aujourd’hui, mais je vous laisse finalement patienter jusqu’à demain…
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C comme … charbonnier comme son père
Retour dans le Sancerrois, cette-fois à l’Ouest, en direction de la Loire. Je vous propose de pénétrer dans le cœur dans la forêt…
Lorsque Pierre Francisque CHAMPION nait au petit jour du 20 mai 1878 à la Bascule, les seuls hommes à la maison sont Auguste et Gustave, âgés de 11 et 7 ans.
Son père, Auguste, n’est pas là comme l’atteste son acte de naissance. Certainement retenu par son métier de charbonnier. Pour mettre au monde son septième enfant, Marie Louise PALISSON est assistée de Françoise GOGOT, une femme expérimentée de 65 ans. On est venu chercher Françoise aux Chailloux à un kilomètre de là, et elle a rejoins la maison à l’orée de la forêt.
En plus d’Auguste et Gustave, Aline âgée de 9 ans et Alexandrine, 3 ans, se penchent au-dessus du nouveau-né. Il ne découvrira pas ses deux grandes sœurs tout de suite : Marie Alexandrine, 18 ans, et Marie Louise, 16 ans ne vivent déjà plus à la maison.
Son enfance est marquée par les allées et venues de son père, tantôt à la maison, l’été dans une cabane en forêt. Peut-être voit-il la fumée de loin, s’élever de la forêt ?
Pierre a un peu plus de deux ans, lorsque Françoise GOGOT vient de nouveau à la maison. Son père est encore absent, et un nouveau petit frère, Louis fait son arrivée au mois de juillet.
Alors qu’il n’a pas encore quatre ans, Marie Louise leur rend visite et le ton monte. Il faut imaginer Auguste, les mains noircies par son dur labeur se mettre à gronder. Au cœur de l’hiver, Marie Louise elle met au monde un petit Paulin Auguste, alors même qu’elle n’est pas mariée. Cette dernière ira tenter sa chance à Paris et laissera le petit Paulin avec ses parents. Il deviendra le petit dernier de la fratrie.
Qu’est-ce qui a poussé Pierre Francisque à devenir charbonnier ? Son grand frère Auguste est parti à Bannay devenir journalier, Gustave devient jardinier, le petit Louis exercera la profession de maçon. Pierre Francisque suivra les pas de son père jusque dans le cœur des forêts. Il en ressortira en 1899 pour son service militaire. Avant d’être mobilisé des années plus tard pour la première guerre mondiale, mais là c’est une autre histoire…
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B comme … BEDU Jean Baptiste, cabaretier
Aujourd’hui, nous changeons d’arbre pour rejoindre celui de mon mari ; nous nous déplaçons de quelques dizaines de kilomètres pour nous rendre à Morogues, toujours dans le Berry, au sud-ouest de Sancerre.
C’est dans ce village que nous retrouvons Jean-Baptiste BEDU, né le 26 brumaire de l’an VIII, de Silvain BEDU et Solange CLOUSSON.
L’arbre de mon mari comporte de nombreux métiers originaux, et Jean-Baptiste ainsi que son père ne dérogent pas à la règle : ils sont tous deux cabaretiers !
Le cabaretier vendait du vin accompagné d’un repas ; un établissement d’un niveau en-dessous de l’auberge. Bien que Morogues ne soit pas une grande ville, elle comprenait plusieurs cabaretiers.
Glissons-nous maintenant dans le cabaret de Jean-Baptiste…
Ce devait sans doute être une toute petite pièce (cabaret a la même origine que le mot chambre), avec des barriques ou bouteilles de vin entassées au fond, un bar et quelques tables. Ici pas de jolie nappe ou de belle vaisselle. C’est un lieu où l’on vient pour l’ivresse, et qui devait s’animer les jours de marché et de foire. Il est probable que Jean-Baptiste possédait lui-même quelques ares de vignes et produisait son vin. Cette activité de cabaretier servait alors à vendre tout ou partie de sa récolte.
Place du champs de foire à Morogues – peut-être est-ce un cabaret, au fond de la place ? Un endroit stratégique pour faire de bonnes affaires les jours de Foire.
La profession de Jean Baptiste n’a pas toujours été cabaretier. Si c’est bien ce métier qui est indiqué pour son mariage, sur divers actes entre 1834 et 1836, il est aubergiste. Sur un acte il est même vigneron, ce qui semble confirmer qu’il vendait le vin sa production. A la fin de sa vie, il est propriétaire puis rentier.
Professions de Jean-Baptiste BEDU indiquées dans les archives
Si mon article se termine ici, je n’ai pas fini de vous conter la vie de Jean-Baptiste BEDU, car il n’était pas que cabaretier… rendez-vous à la lettre I.
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A comme… Alexandre DEZAT et Scholastique REVERDY
Je débute ce challenge avec un couple que j’affectionne particulièrement : Alexandre DEZAT et Scholastique REVERDY. Difficile de dire pourquoi tel ou tel ancêtre que l’on n’a pas connu peut attirer à ce point notre attention. Peut-être parce qu’il fut mon premier implexe ? Ou bien car le prénom de Scholastique m’a pour le moins étonnée ? ( j’y ai consacré un article ici).
Comme un grand nombre de mes ancêtres, Alexandre DEZAT est né à Sury-en-Vaux, le 24 juillet 1758. Il est le fils de François DEZAT laboureur et de Jeanne RAIMBAULT. Il nait au milieu de trois frères aînés : François, Pierre et Henry âgés de 10 à 6 ans. Anne, âgée de 1 an et demi à l’arrivée d’Alexandre décède en octobre la même année ; il ne fait pas bon être fille, car deux autres sont décédées avant elle. Cette fratrie de quatre garçons s’agrandira avec l’arrivée de Jeanne deux ans plus tard, puis de Jean qui ne vivra que quatre ans.
A une dizaine de kilomètres de là, à Savigny-en-Sancerre, nait Scholastique REVERDY le 10 février 1766. Fille de Jean REVERDY, manœuvre et vigneron, et de Jeanne RIFFAULT. A son arrivée, la famille ne compte qu’un garçon, son demi-frère Agnan MONTAGU, né d’une première union. Je ne trouve pas d’autre enfant de ce couple, qui semble avoir voyagé. En effet, Jeanne RIFFAULT décède le 7 vendémiaire an III à Sainte-Gemme.
Difficile d’imaginer ce que fut leu enfance. La pauvreté certainement, une vie marquée par les saisons. Alexandre sera lui-même laboureur et vigneron.
Notre couple vivra la révolution, qui aura une saveur particulière dans le sancerrois avec la « Petite Vendée Sancerroise » à laquelle il faudra que je consacre un article ultérieurement.
Notre couple se marie le 31 janvier 1792 à Sury-en-Vaux, Alexandre est alors âgé de 33 ans et Scholastique de 25 ans. Un an et demi plus tard nait leur premier fils, Louis DEZAT, qui ne vivra qu’un petit mois. La chaleur cet été-là était particulièrement accablante.
A la chaleur se succèdent des hivers rigoureux, en 1794 et 1795. Cette année-là nait le 22 mars Elizabeth DEZAT qui ne vivra que dix-neuf jours.
Quatre ans après leur mariage, notre couple n’a toujours pas d’enfant dans son foyer… mais Scholastique est enceinte ! Alexandre DEZAT nait le 20 germinal an IV ; il deviendra laboureur et vigneron et épousera Catherine PERON ; c’est l’un de mes aïeul.
Les naissances vont ensuite se succéder : Scholastique en septembre 1798, Elizabeth en juillet 1801, François en mai 1804 et Marguerite en avril 1807. Cette dernière va épouser Jean REVERDY, et est également une des aïeule.
En avril 1807, la mort frappe de nouveau cette famille : Scholastique DEZAT décède au hameau de Chambre , elle est alors âgée de 17 ans.
Le premier recensement de 1836 nous donne une indication étonnante, cette année là le foyer compte douze personnes. En plus d’Alexandre et Scholastique, nous retrouvons Alexandre DEZAT « fils », avec sa femme et leur quatre enfants âgés de 22 mois à 6 ans. Nous trouvons aussi Marguerite DEZAT et son mari Jean REVERDY avec leur deux enfants âgés de 2 et 4 ans.
Nos époux décèderons en 1837 et 1838.
État civil : Archives du Cher - 3E 1058, 3E 1060, 3E 1061, 3E 1062, 3E 2060, 3E 2062. Recensement : 27J 0016.
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Challenge A à Z – 2014
On pourrait croire que ce blog s’est endormi … et pourtant, derrière le clavier je m’active.
Dans dix jours va débuter une nouvelle édition du challenge A à Z. Le principe est simple : durant un mois, chaque jour les blogueurs publient un article commençant par une lettre de l’alphabet.
Vous pouvez retrouver la liste de mes articles rédigés en 2013 sur cette page.
Si l’an dernier, les articles portaient sur des sujets très différents les uns des autres, et avec des longueurs très variables, cette année j’ai décidé de les recentrer un peu. Le thème de cette année ne sera pas très compliqué, car les articles concerneront les hommes et femmes de mon arbre ou celui de mon mari.
Rendez-vous le 31 mai pour le premier article !
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Sources militaires aux archives municipales de Rennes
Je vous avais déjà présenté les jeudis des archives de Rennes dans un billet du challenge 2013. Hier j’ai participé à une nouvelle séance intitulée « à travers les archives militaires », qui était sur inscription et de nouveau à guichet fermé !
Avec les autres participants, nous avons déambulé entre les tables où nous attendaient les sources militaires sorties des archives. Dès l’introduction, nous avons été avertis : nous n’avons pas de registres matricules aux archives municipales. Mais alors que peut-on y trouver ?
Les tableaux de recensement : qui nous donnent des détails à la fois sur le physique ou la santé de nos aïeux, leur niveau d’instruction et diverses informations telles que : savaient-ils faire du vélo ? Comme la ville de Rennes est assez grande et regroupe quatre cantons, elle a gardé ces tableaux ; pour les plus petites communes il faut se rendre aux archives départementales.
Les jeunes hommes étaient recensés … mais aussi les ressources qui peuvent être utiles à l’armée, comme les voitures, les chevaux. Les bons de réquisition sont également conservés.
Les délibérations du conseil municipal peuvent aussi être utiles, dans le cas de demandes d’exemption du service militaire pour les soutiens de famille. Une enquête était alors menée, avec des détails sur la composition de la famille, voire leurs revenus.
Parmi les autres sources que l’on peut trouver : les candidatures pour s’engager dans la milice bourgeoise (Ancien Régime), les engagements volontaires plus récemment, les autorisations de résidence pour les réfugiés…
N’oublions pas non plus les sources iconographiques : cartes postales anciennes, photographies, affiches de mobilisation…
Mon document préféré ? Des numéros de tirage au sort qui ont été retrouvés. Cela m’a fait quelque chose de me dire que des hommes ont tiré ces papiers, en espérant surtout ne pas être appelés.
Poilus – Archives de Rennes, 100F1705 vue 1
Les archives de Rennes ont édité un livret très bien fait qui dresse l’inventaire des sources disponibles, et également où trouver les autres sources militaires : « Les archives s’en vont en guerre – à travers les sources militaires ». Je vous invite vivement à le télécharger et le feuilleter.
En conclusion, ces sources sont moins connues … mais complémentaires de celle que l’on peut trouver aux archives départementales. Et bien que n’étant ni rennaise ni bretonne, cet atelier va m’aider à progresser dans mes recherches.