Alexandre GIRAUD, décédé la veille de Noël 1925
Il y a cent ans, le 24 décembre 1925
Pour ce dernier article de l’année, prenons la direction de la lignée patronymique de mon mari : il y a cent ans, la veille de Noël décédait Alexandre François GIRAULT (ou GIRAUD, le patronyme ayant connu plusieurs variantes orthographiques au fil du temps).
C’est la veille de Noël 1925, à Boiteau sur la commune de Montigny (Cher) qu’Alexandre, cultivateur toute sa vie, rend son dernier souffle à l’âge de 87 ans. Si l’état civil n’est pas encore en ligne pour cette période, les tables décennales et de successions et absences attestent de cette date.

Une enfance dans le Pays-Fort
Alexandre François GIRAULT naît le 25 mai 1838 à Neuvy-Deux-Clochers (Cher), au hameau de Présenbeau. Son père, également prénommé Alexandre François et âgé de 29 ans, exercera les professions de laboureur et de tailleur d’habits. Sa mère, Solange DUPONT, est domestique puis ménagère ; elle était âgée de 24 ans à la naissance de son fils.
Le jeune Alexandre suivra les traces de son père en devenant journalier, puis laboureur et enfin cultivateur.
À 20 ans, comme tous les jeunes hommes de sa génération, Alexandre est concerné par le service militaire. Les documents le décrivent comme « faible de complexion » et précisent qu’il vit alors à Humbligny. Malgré sa constitution fragile, il est déclaré propre au service.
En 1861, il vit toujours à Humbligny avec sa famille, plus précisément au hameau de la Motte ; un lieu bien visible à des kilomètres à la ronde ! Si vous souhaitez en savoir plus sur ce lieu, vous pouvez lire l’article qui lui est consacré sur le blog de Sirius.

Deux événements vont ensuite changer le cours des choses. Son père décède alors qu’Alexandre n’a que 25 ans. L’année suivante, naît à Morogues un fils naturel qu’il ne reconnaîtra que trois ans plus tard. Le petit Guillaume est né de Marie Agathe MALLET, une femme de douze ans son aînée.
Un mariage et une nouvelle famille
Le 28 février 1867, Alexandre retrouve Marie Agathe MALLET accompagnée de ses frères au hameau du Chêne Rocher à Henrichemont, pour conclure leur contrat de mariage devant Maître AUBRY. À cette époque, les futurs époux résideraient tous deux à Villeprévoir à Crézancy, bien que le recensement de l’année précédente ne les y mentionne pas. Alexandre est accompagné de sa mère, Solange DUPONT.
Le contrat de mariage nous en apprend un peu plus sur les apports de chacun. L’époux apporte ses habits, son linge et une commode en noyer d’une valeur de 50 francs, provenant de la succession de son père. La mariée, quant à elle, apporte sa garde-robe et une somme de quatre cents francs, legs particulier de son oncle Jean MALLET.
La présence des frères de Marie Agathe, Jean et Guillaume est importante. En effet, avant son mariage, Marie Agathe vit avec ses frères et leurs épouses à Chaumasseron, commune de Morogues. Le contrat de mariage prévoit l’arrivée d’Alexandre dans la « société universelle de gains » que les frères MALLET ont formée sur cette ferme.
Les termes sont précis : Alexandre consacrera à cette société « son temps, son travail et son industrie ». En contrepartie, lui et les enfants à naître seront logés, nourris, chauffés, soignés et entretenus « de toute chose nécessaire à la vie, tant en santé qu’en maladie ». Il recevra en outre un gage de vingt-cinq francs par an. Ce traité, conclu pour un an avec tacite reconduction, évalue les charges à cent francs, gages inclus.
Quatre jours plus tard, le 4 mars 1867, Alexandre et Marie Agathe se marient à Morogues. La mère de la mariée, pourtant présente lors de la signature du contrat, ne s’est pas déplacée. Elle était sans doute déjà souffrante, car elle décède cinq jours après la cérémonie. Le mariage sera l’occasion pour Alexandre de reconnaître officiellement le petit Guillaume.
Un an après leur union naît Marie Augustine, qui ne vivra que deux mois. Le couple n’aura pas d’autres enfants.
En 1876, la famille vit à Chaumasseron, mais en 1891, une autre famille occupe les lieux.
Le 1er juillet 1900, Marie Agathe s’éteint au hameau des Balins, à Ivoy-le-Pré. Alexandre se retrouve veuf à 62 ans. Il quittera ce lieu pour le hameau de Boiteau, à Montigny.
Les années auprès de son fils Guillaume
Le recensement de 1901 montre une grande maisonnée vivant à Boiteau : le chef de famille est désormais Guillaume, le fils d’Alexandre. On y trouve son épouse, leurs quatre enfants (Flavien, Fernand, Ernest et Thérèse), un cousin Louis GIRAUD domestique, deux autres domestiques (une jeune fille de 19 ans et un garçon de 14 ans), ainsi que Joséphine BEDU, belle-mère de Guillaume, et bien sûr Alexandre.
En 1906, la composition est sensiblement identique, avec une fille supplémentaire, Renée. Joséphine BEDU n’est plus là, décédée en 1904. Trois domestiques sont présents : un charretier, une servante et une bergère. Le nom de GIRAUD deviendra en effet réputé pour la qualité de son élevage ovin.
En 1911, trois autres domestiques complètent la maisonnée : un ouvrier, une servante et un berger. Lors du dernier recensement avant son décès, en 1921, on compte encore trois domestiques
Ce n’est pas dans l’ordre des choses, mais le 27 avril 1923 son fils Guillaume meurt. Alexandre terminera sa vie à Boiteau, s’éteignant la veille de Noël 1925 ; lui qui était faible decomplexion, il vécut jusqu’à l’âge de 87 ans !

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