F comme Forêt
J’ai pendant longtemps travaillé sur la même branche de mon arbre, celle qui pousse au milieu des vignes. Et un jour, en en commençant ma branche maternelle, j’ai « découvert » la forêt.
Tout part de Pierre Francisque CHAMPION (1878-1938) qui apparaît dans le livret de famille de mon arrière-grand-père avec comme profession « charbonnier ». En voilà une activité pas banale !
Son père Auguste Alexandre CHAMPION (1837-?) est également charbonnier. Mais une génération au-dessus, son père est tout simplement journalier, je perds le fil de la forêt ici.
Détail amusant, le beau-père d’Auguste CHAMPION, Pierre PALISSON est lui garde forestier. Mais de la même manière, plus de trace de la forêt chez ses parents.
Je me disais que ce genre de métier devait se transmettre de génération en génération. Mais en faisant quelques recherches je me suis rendue compte que dans cette branche, les métiers liés à la forêts sont de « l’opportunisme ». Ainsi Pierre PALISSON est laboureur à 29 ans, tout comme Auguste CHAMPION est journalier à ses débuts. Être journalier dans les champs ou dans la forêt, finalement peu importe.
Cet aïeul aura par contre beaucoup déménagé : entre les actes de naissance de de ses enfants et les recensements, j’ai noté pas moins de cinq localisations différentes. Il est également « absent du domicile » lors de la naissance de l’une de ses filles. Passait-il son temps dans la forêt ?
En bleu la localisation d’Auguste CHAMPION et en rouge Pierre CHAMPION, son fils.
J’ai jeté un œil aux recensements de 1901.
A Saint-Bouize on trouve 6 scieurs de long, 1 bucheron … mais aussi 6 sabotiers, 9 charpentiers et 5 menuisiers.
A Feux, on trouve 5 scieurs de long, 2 fendeurs, 1 garde forestier, 3 menuisiers et 3 sabotiers.
8 commentaires
Sébastien
Je connaissais les techniques de fabrication du charbon de bois, mais je ne savais pas qu’il y a avait des « Charbonniers »! De mon côté, j’ai plutôt des « Chaufourniers » (qui fabriquent la chaux)
A bientôt!
Elodée
Chaufournier je ne connaissais pas non plus. Des métiers certainement difficiles en tous cas.
Bonnes lectures avec ce challenge !
Elise de Auprès de nos Racines
Ces métiers de la forêt sont vraiment passionnants. Je ne connaissais pas les charbonniers.
J’ai un certain nombre de bûcherons dans ma généalogie. Dans leur cas, c’était plutôt une profession familiale qu’ils exerçaient de père en fils.
Par contre sur une autre branche, j’ai un garde champêtre qui lui est clairement arrivé là par opportunisme (avant cela il était domestique, puis manoeuvre, tout comme son père).
Elise
Elodée
Ouf le mot opportunisme n’a pas l’air de t’avoir choqué, je n’arrivait pas à en trouver un autre …
Odile
Très intéressant ! ça me rappelle un livre de lecture de mon enfance « Amadou le Bouquillon », dans lequel on croise justement un charbonnier ! Bien non, l’opportunisme n’est pas choquant lorsqu’il permet de nourrir sa famille 😉
Elodée
Je n’ose pas imaginer l’état de leurs poumons!Pour nourrir sa famille, c’est vrai qu’ils pouvaient vraiment tout faire.
Benoit PETIT
C’était en effet la journée forestière hier, moi avec mes fendeurs de bois:-)
Je t’ajoute à la liste de mes blogs.
J’avais des ancêtres charbonniers en Lorraine également.
Elodée
Charbonnier, fendeur, bûcheron… cela devait faire partie des métiers les plus pénibles.
Merci et bonne pause dominicale.