• Considérations généalogiques

    Mon avis sur Hérédis 2026 : enfin l’export d’images ?

    C’est désormais un marronnier : la rentrée des classes rime avec les sorties de nouvelles versions des logiciels de généalogie ! Heredis a sorti sa version 2026 le 2 septembre dernier. Après avoir fait le grand saut l’an dernier en passant de la version 2021 à 2025, que penser de cette version 2026 ?

    Mes attentes pour cette nouvelle version

    Avant de passer au test proprement dit, je reprends ma conclusion de l’an dernier sur ce qu’il me manquait toujours dans Heredis 2025 :

    • la possibilité d’exporter les arbres au format image
    • la modernisation des arbres généalogiques
    • avoir un pack qui combine la nouvelle version sur ordinateur et application mobile
    • la correction d’un bug d’affichage récurrent

    Et bien l’un de ces points a été partiellement validé !

    Test d’Hérédis 2026 : les nouveautés

    Enfin l’export au format image !

    Ce n’est pas ce qui a été mis en avant dans la communication officielle, mais pour nous blogueurs c’est une grande avancée : enfin la possibilité d’exporter les roues et frises au format PNG ! C’était un vrai manque (alors que c’était possible chez la concurrence depuis longtemps).

    L’utilisation est simple : en 2 clics, l’image est générée. Un clic pour lancer la boîte de dialogue, un second pour choisir entre PDF et PNG avec un titre modifiable.

    Plusieurs bémols cependant : pas de possibilité de changer la police utilisée ou les graphismes, et surtout certe fonctionnalité n’est pas disponible pour les arbres…

    Après les roues, les frises !

    Nous avions eu droit à différentes roues dans les versions précédentes, place maintenant aux frises ! La frise familiale avait fait son apparition lors de la version 2024, permettant de visualiser les différents membres d’une famille dans le temps. J’avais eu du mal à la paramétrer et, au final, je ne l’ai quasiment jamais utilisée.

    Dans la zone « Histoire », en plus des onglets migration et biographie il y a maintenant la « frise individuelle ». Pour en tirer tous les bénéfices, je pense qu’il faut bien maîtriser les paramétrages, sinon le rendu peut être très brouillon, notamment lorsqu’il y a beaucoup d’événements.

    Deux modes d’affichage sont proposés : événements en lignes ou en cases. Le rendu n’est pas encore optimal à mon goût, je le vois plus comme un outil de recherches que de partage pour l’instant.

    Il semble possible de combiner recherche intelligente et frises, mais j’attends de voir la présentation officielle pour comprendre le fonctionnement exact.

    Autres nouveautés

    Il est désormais possible d’afficher plus facilement les liens familiaux complexes : parents adoptifs, tuteurs… J’ai pu tester cette fonction pour un aïeul orphelin qui avait été élevé par son oncle et sa tante – très pratique !

    Un nouvel onglet à côté d' »Unions » permet d’ajouter des liens parentaux.

    Enfin, d’autres nouveautés complètent cette version, notamment en ce qui concerne le contexte historique avec la possibilité d’éditer le contexte historique local. Une fonction intéressante, mais dont je ne pense pas me servir immédiatement.

    Ma conclusion sur Heredis 2026

    J’avais coché les étiquettes (enfin, les gommettes) sur ma to-do list l’an dernier, cette année je coche à moitié celle des exports au format image.

    Concernant mon bug d’affichage, il n’a pas été résolu par mon passage à la version 2025 ni par un changement d’ordinateur, ni par une modification des paramètres d’affichage… Je n’ai pas suffisamment utilisé la 2026 pour savoir si ce problème est résolu (j’ai en tous cas eu un beau plantage au milieu de mon test).

    Si je ne devait demander qu’une chose, pour la prochaine version, il faudrait vraiment revoir les arbres généalogiques, dont le graphisme est vraiment daté. Je suis obligée de passer par Canva pour avoir un rendu présentable sur le blog. S’il y a quelques années, je trouvais qu’on avait fait un bond en avant au niveau graphique avec les roues, je ne suis pas convaincue par les frises, et encore moins par les arbres.

    Ma liste de souhaits reste donc finalement la même pour l’an prochain.

    À noter, une petite augmentation de 5 € pour la mise à jour, mais le prix avait été bloqué plusieurs années il me semble.

    Et vous, utilisateurs d’Heredis, qu’en pensez-vous ? Cette version 2026 vous tente-t-elle ?

  • Mes ancêtres

    Il y a deux cents ans disparaissait Geneviève POTHON

    Le 17 février 1825, il y a deux siècles, s’éteignait à Sury-en-Vaux Geneviève POTHON, mon ancêtre à la huitième génération.

    Une naissance sous Louis XV

    Geneviève voit le jour le 15 mai 1760 à Sury-en-Vaux (Cher) à 10 heures du matin, et reçoit le baptême le jour même, selon l’usage de l’époque. Fille de Pierre POTHON, cultivateur et vigneron âgé de 34 ans, et de Marie GIRAULT, 31 ans, elle grandit dans une famille originaire de la commune de Sury-en-Vaux, mariés dans la commune voisine de Sainte-Gemme.

    Son prénom lui a été donné par sa marraine Geneviève POTHON, dont elle devient l’homonyme. Comme souvent à cette époque, l’orthographe de son patronyme familial varie : on trouve ainsi POTHON, mais aussi PAUTON ou POTON dans les différents actes.

    Acte de baptême de Geneviève POTHON – Registre paroissial de Sury-en-Vaux 3E 1058 – Archives du Cher

    Geneviève épouse à 32 ans Étienne THOMAS le mardi 19 juin 1792 à Sury-en-Vaux. Son époux qui futmanœuvre, laboureur et vigneron, portait le drôle de surnom de « Bichon ». Ils eurent au moins trois enfants :

    • Étienne né en 1794, qui deviendra vigneron.
    • Edmé né en l’an III, mon aïeul qui épousera Reine FOREST en 1815.
    • Geneviève née vers 1797, qui pepétuera le prénom de sa mère.

    Une mort au hameau de la Vallée

    Geneviève s’éteint le 17 février 1825 à l’âge de 64 ans, au hameau de la Vallée sur la commune de Sury-en-Vaux. Son beau-frère Edmé BAILLY (également mon aïeul) vient déclarer le décès, accompagné d’Étienne PAUTON, peut-être un petit-neveu, vigneron âgé de 27 ans. Ce dernier sait signer- chose encore rare dans cette branche de mon arbre à cette époque. Si j’ai retrouvé la date de la succession de Geneviève dans les tables de successions et absences, je n’ai malheureusement pas trouvé l’acte lui-même dans le registre des déclarations de mutations après décès.

    Détail généalogique : Marie-Cécile, soeur de Geneviève et épouse d’Edmé BAILLY, est également mon ancêtre ; toutes deux s’inscrivant dans ma lignée maternelle.

    Descendance de Pierre POTHON et Marie GIRAULT
  • Mes ancêtres

    Le drôle de vol de René GUENEAU sur le port de Marseille

    René GUENEAU, formait avec Frédéric GUENEAU, mon arrière-arrière-grand-père un duo de « mauvais garçons« . Sa fiche matricule recense pas moins de quatre condamnations – mais il y en eut peut-être davantage.

    Un larcin au bord de la Méditerannée

    Le 9 février 1887, René GUENEAU comparaît devant le tribunal de première instance de Marseille. Âgé de 24 ans, ce maçon sans domicile fixe est accusé de vol. J’avais d’abord imaginé qu’étant dans la précarité, il avait peut-être commis un larcin pour survivre. Mais la réalité s’avère bien différente…

    Le 2 février précédent, René fut « surpris et arrêté au moment où, en compagnie d’autres individus demeurés inconnus, il buvait du vin à l’aide d’un chalumeau, aux barriques entreposées sur les quais ».

    Reconnu coupable d’avoir soustrait frauduleusement du vin au préjudice du sieur Mayol, il écope d’un mois d’emprisonnement et de 15,34 francs d’amende – une somme considérable pour l’époque.

    Une histoire si ridicule qu’elle ne sera même pas mentionné dans les journaux locaux. D’autant plus qu’il fût le seul à se faire prendre ! Ses complices avaient manifestement de meilleures jambes que lui, ou bien étaient-ils plus sobres …

    Chalumer le vin signifiait le boire à la dérobée, avec un chalumeau de paille, de chènevotte ou de roseau. René et ses complices avaient dû utiliser une paille ou un tube creux qu’ils avaient glissé dans un trou pour aspirer le vin sans percer le tonneau. Une technique qui devait se montrer discrète.

    Nouveau délit au bord de la Loire

    Un an plus tard, René récidive. Cette fois, nous nous rapprochons de sa région d’origine : il comparaît devant le tribunal de Gien. Malheureusement, une partie des archives de ce tribunal ayant été détruites durant la Seconde Guerre mondiale, seul le répertoire des jugements peut être consulté.

    Le motif de cette nouvelle condamnation figure dans sa fiche matricule : vagabondage. Faute d’archives plus détaillées, nous n’en saurons pas plus.

    Tribunal de Gien – Répertoire du tribunal correctionnel de 1820 à 1893 – Cote 183W35962 – AD45

    Qui sait quelles autres aventures me réservent les dernières archives judiciaires à consulter ?

  • Dans les archives

    L’énigme d’Anne BONNIN : nouvelles découvertes

    Les généalogistes se sont mobilisés suite à la parution de mon dernier article sur Anne BONNIN, cette femme « mariée à un fantôme », et ont réussi à résoudre deux énigmes. Leurs découvertes éclairent d’un jour nouveau cette histoire, qui m’ont fait me pencher sur les guerres napoléoniennes.

    Marie BRUNEAU ou… MILLET ?

    Deux lecteurs se sont essayés à l’exercice de déchiffrage. Merci à Paul et Nadine qui ont lu MILLET sous le nom barré de BRUNEAU dans l’acte de naissance de Marie ! Il n’y a malheureusement pas de recensement sur cette période à Henrichemont, donc difficile de trouver des indices complémentaires. Une piste possible est la présence dans les témoins du mariage de Marie d’un certain Etienne MILLET, terrassier à Henrichemont âgé de 25 ans. Simple coïncidence ?

    Le parcours de Joseph BRUNEAU

    J’avoue ne pas m’y être frottée tant je pensais que les chances de retrouver des archives militaires du début du XIXe siècle me semblaient minces… mais si ! Un généalogiste (T.Vallé) a trouvé le matricule de Joseph BRUNEAU, ce qui m’a permis de reconstituer son parcours.

    Reprenons le fil : le 24 février 1810, Joseph BRUNEAU épouse Anne BONNIN. Grâce à son dossier militaire, nous en savons désormais plus sur son physique : il mesure 1m65, a un visage ovale, le front couvert, les yeux gris, le nez pointu, une bouche moyenne, un menton rond, des cheveux et sourcils châtains. Il servit comme fusilier.

    On estimait qu’il avait quitté le domicile conjugal vers 1811, mais la réalité est plus complexe. Joseph ne semble pas s’être rendu de bon cœur sous les drapeaux, puisqu’il arrive au 152ème régiment d’infanterie de ligne le 22 octobre 1813, venant du dépôt des réfractaires de Strasbourg.

    Joseph aurait donc tenté d’échapper à la conscription napoléonienne. Une situation qui semble fréquente à l’époque, notamment parmi les hommes mariés qui ne voulaient pas abandonner leur foyer.

    Matricule de Joseph BRUNON (BRUNOT) – 152e régiment d’infanterie de ligne, 1er mars 1813-3 mars 1814, SHD/GR 21 YC 952

    Le contexte historique de la conscription napoléonienne

    La loi de conscription du 19 fructidor an VI avait instauré le service militaire obligatoire. Certains y échappaient grace à l’exemption (dispense pour raisons familiales ou médicales), ou au remplacement (en payant un autre homme pour servir à sa place). Pour les autres il n’y avait d’autre choix que de devenir hors la loi : réfraction (désertion après l’incorporation) ou insoumission (en ne présentant pas au conseil de révision).

      Joseph, marié depuis 1810, avait probablement espéré échapper à la conscription grâce à son statut d’homme marié. Le fait que Joseph arrive au régiment en octobre 1813 depuis Strasbourg indique qu’il avait été arrêté et contraint de servir. Les dépôts de réfractaires étaient des centres de rassemblement où étaient envoyés les hommes qui avaient tenté d’échapper au service militaire.

      Un homme en fuite ?

      Joseph étant noté absent dans les registres, je l’avais imaginé en fuite. D’autant plus qu’il est noté rayé en 1814 dans le registre matricule. Et bien non ! Un acte de décès en bonne et due forme a été dressé le 31 décembre 1813 à Cernay (68). À quatre heures du soir, la veille, Joseph BRUNEAU, âgé de trente ans et bien identifié comme militaire, était décédé.

      Entre la fin 1813 et la fin 1815, l’Alsace avait été traversée à plusieurs reprises par des soldats français ou étrangers.

      Acte de décès – 1793-1851 – Cernay – Archives d’Alsace – 5Mi/95/14

      L’information qui ne parvint jamais

      Joseph BRUNEAU meurt le 30 décembre 1813, soit moins de trois mois après son incorporation. Mais cette information semble ne jamais être parvenue à Henrichemont. La priorité n’était sans doute pas d’informer les familles, et l’administration devait être désorganisée.

      Anne BONNIN se retrouve donc dans une situation dramatique : officiellement mariée à un homme dont elle ignore la mort, elle doit survivre seule sans pouvoir épouser d’autre homme. Elle ne fut sans doute pas la seule : les guerres napoléoniennes ayant entraîné des pertes humaines considérables.

      Merci à tous les généalogistes qui ont contribué à cet article !

    • Dans les archives

      Anne BONNIN mariée à un fantôme

      En ce mois de juin, les généalogistes sont invités à écrire sur la vie d’un célibataire. Lors des recherches, ces hommes et femmes peuvent parfois être mis de côté, notamment lorsqu’ils n’ont pas eu de descendants. Comme tout un chacun, j’ai de nombreux célibataires dans mon arbre, mais je me souvenais aussi avoir photographié des testaments de personnes seules, un peu au hasard lors de mes visites aux archives. J’en ai choisi un au hasard (qui n’est pas dans mon arbre), et mes recherches m’ont fait découvrir une « drôle » d’histoire.

      Le testament d’Anne BONNIN

      Le 4 janvier 1823, maître Antoine BESSON, notaire à Henrichemont (18), se rend au hameau des Pasdeloups, situé dans la commune. Il a rendez-vous chez François BEDU, mais c’est pour rédiger le testament d’Anne BONNIN, sa filleule, qu’il se déplace. Mes recherches ultérieures me permettent d’estimer son âge : elle a environ 28 ans.

      Le notaire précise dans son acte qu’Anne est l’épouse de Joseph BRUNEAU, présumé mort aux armées. Elle lègue à son parrain François BEDU, journalier chez qui elle vit visiblement, la somme de trois cents francs – une somme considérable pour l’époque, compte tenu de sa condition sociale. Quatre témoins sont présents : Charles CLEMENT, vicaire d’Henrichemont, Nicolas DAVIGNON, perruquier, François DURAND, laboureur, et Etienne RASLE, journalier.

      Testament d’Anne BONNIN – Minutes de Me BESSON – 1823 – E/24873 – Archives du Cher

      L’histoire me semble alors assez simple : Anne BONNIN a perdu son mari soldat, elle vit désormais chez son parrain à qui elle lègue une belle somme. Peut-être est-elle souffrante ? Mais les recherches me révéleront une toute autre histoire !

      Un mariage précoce et un départ aux armées

      J’ai tout d’abord recherché l’acte de mariage d’Anne BONNIN. Elle épouse Joseph BRUNEAU le 24 février 1810 à 10 heures du matin à Henrichemont. Il est âgé de 26 ans et tisserand en cette commune. Originaire de Saint-Just (18), à plus de trente kilomètres à vol d’oiseau, il est orphelin de père et de mère le jour des noces.

      Anne n’est âgée que de « quinze ans et dix-huit jours » ! Elle vit à Henrichemont, commune d’où elle est originaire, et est également orpheline de père et de mère. Un conseil de famille s’est réuni pour statuer sur son union le 11 février. Son tuteur et oncle Jean BONNIN est d’ailleurs présent pour la cérémonie.

      Vu le jeune âge d’Anne, je pensais qu’elle aurait pu être enceinte et que cette union avait pour but de régulariser la situation, mais il semble que non puisqu’aucune naissance n’aura lieu dans l’immédiat. Environ un an après son mariage, Anne a dû voir partir son époux devenu soldat, puis attendre son retour…

      Des naissances suspectes

      Il faut attendre 1818 pour retrouver la mention de notre couple. Un petit Joseph BRUNOT voit le jour dans la commune d’Achères (18), limitrophe d’Henrichemont. Anne LEBAT, sage-femme de cinquante-et-un ans, vient déclarer la naissance. Le petit Joseph est né le 17 mai d’Anne BONNIN, épouse de Joseph BRUNOT parti à l’armée il y a déjà environ sept ans.

      La grossesse semble un peu longue !

      Un autre Joseph, GILLE, âgé de trente-trois ans et originaire d’Espagne, est témoin de cette déclaration.

      Six ans plus tard, un an et demi après le testament, Magdelaine RIMBAULT, sage-femme de la commune d’Henrichemont, vient déclarer la naissance de Marie, nouvelle fille d’Anne. L’officier d’état civil note un nom, puis repasse par-dessus pour le remplacer par celui de BRUNOT. Anne BONNIN est notée épouse légitime de Joseph BRUNOT absent ; de nouveau, l’officier raye cette mention pour lui préférer celle de « soldat aux armées depuis plusieurs années ». On donne le prénom de Marie à la petite fille, et on précise le nom de BRUNOT, qui ne semble manifestement pas aller de soi.

      Acte de naissance de Marie BRUNOT- Naissances 1823-1832 – 3E 1999 – Archives du Cher

      Un dénouement tragique

      Anne tombe de nouveau enceinte neuf ans plus tard. Le 3 novembre 1833 à 5 heures du matin, elle donne naissance à une petite Solange, aux Places de Morogues (18), encore une commune limitrophe d’Henrichemont. Françoise PASDELOUP, la sage-femme, est présente. L’officier d’état civil note que Joseph BRUNEAU est le père de l’enfant, absent car militaire en activité aux armées. Anne est fileuse. François BONNIN, sans doute un frère d’Anne, est témoin.

      Malheureusement, une heure plus tard, Anne décède. Les deux actes ont vraisemblablement été rédigés en même temps.

      La petite Solange sera sans doute élevée par son oncle, qui déclarera son décès cinq mois plus tard. Joseph BRUNOT est toujours noté absent… Qui élèvera Joseph et Marie ? Je n’ai pas trouvé de réponse pour le moment.

      Le mystère persiste dans la génération suivante

      Onze ans après le décès d’Anne, sa fille Marie épouse à Bourges (18) François BARDAY, carrier né dans cette ville. Elle est âgée de 20 ans, et il est précisé que son père est « soldat aux armées, depuis plusieurs années absent ». Un acte de notoriété a été passé par le juge de paix d’Henrichemont déclarant l’absence du père (un acte à chercher lors d’une prochaine visite aux archives).

      Deux ans plus tard, c’est au tour de Joseph de se marier. Il épouse Marie DEPRE en la commune de Vasselay (18). Il est âgé de 28 ans, domestique. Son père n’est plus noté absent mais « manœuvre à Achères », village de naissance de Joseph. Serait-il enfin revenu ? Il est malgré tout précisé qu’un acte de notoriété pour Joseph BRUNEAU a été présenté… sans plus de précision.

      Le recensement qui a lieu dans la commune d’Achères la même année ne montre pas sa présence. Aucune trace non plus dans les tables de succession et d’absences du canton d’Henrichemont les années suivantes. Sur l’acte de décès de Joseph (fils), il sera simplement précisé que son père décédé demeurait à « inconnu ».

      Une situation embarassante ?

      Cette histoire soulève de nombreuses questions. Force est de constater que la chronologie laisse peu de doute sur la paternité des enfants : comment Anne peut-elle donner naissance à des enfants entre 1818, et 1833 alors que son mari est parti aux armées vers 1811 et que sur une période de plus de 20 ans, aucun retour n’est mentionné ? Les hésitations de l’un des officiers d’état civil, avec de multiples ratures et corrections, suggèrent un embarras face à la situation.

      Le testament, l’acte qui a guidé mon choix me pose aussi question : En 1823, Anne lègue ses biens à son parrain, pas à ses enfants. Pourquoi cette décision ? Pour le remercier d’avoir subvenu à ses besoins en l’absence de son époux ?

      Je ne peux que penser à Anne BONNIN, mariée très jeune à un homme qui disparaît rapidement, et qui a dû faire face seule à sa condition de femme « abandonnée », après avoir été orpheline. Le statut de mère célibataire aurait également été peu enviable… Joseph BRUNEAU restera un fantôme dans les archives, présent sur le papier mais absent de la réalité. Une énigme généalogique qui mériterait d’être creusée davantage…

    • Considérations généalogiques,  Mes recherches

      Mise en ligne des dispenses d’empêchement de mariage sur le site des AD 18 : première recherche

      Un premier lot de dispenses de mariage mis en ligne

      Les Archives Départementales du Cher nous font un beau cadeau en mettant en ligne de nouvelles sources généalogiues ! Un premier lot de dispenses d’empêchement de mariage, incluant les dispenses de consanguinité, vient enrichir les collections déjà numérisées.

      Ces dispenses, délivrées par le pape ou l’évêque, étaient nécessaires pour unir deux personnes qui ne pouvaient se marier selon le droit canonique. Les demandes adressées au diocèse de Bourges peuvent être utiles pour les recherches généalogiques dans les départements du Cher, de l’Indre et de l’Allier.

      Vous pouvez dès à présent consulter les dispenses numérisées, couvrant la période de 1698 à 1791, et correspondant aux cotes 2G 57 à 2G 180. Autre bonne nouvelle l’annotation collaborative sera ouverte (elle ne fonctionnait pas le jour où je me suis connectée).

      La dispense de consanguinité de Jacques MILLET et Anne MILLERIOUX

      A peine avais-je découvert cette nouvelle mise en ligne que je me suis plongée dans mon journal de recherche pour vérifier si une dispense de consanguinité pouvait être retrouvée dans mon arbre généalogique. Et effectivement, j’ai trouvé une première dispense !

      Dans l’acte de mariage de Jacques MILLET et Anne MILLERIOUX, mes ancêtres à la huitième génération, une mention faisait référence à une dispense du quatrième degré de consanguinité, signée le 26 janvier 1769.

      Extrait de l’acte de mariage de Jacques MILLET et Anne MILLERIOUX à Crézancy-en-Sancerre – Edepot2761 – Archives du Cher

      Munie de ces informations, j’ai consulté le fichier en ligne correspondant à la cote 2G 141 pour l’année 1769. Comme souvent en généalogie, il a fallu parcourir de nombreuses pages, car les 642 vues ne couvraient que le mois de janvier 1769 !

      La dispense en question comprenait 6 pages, dont voici un résumé :

      Tout d’abord, l’enquête a été menée par Vincent POUPARD, curé de Sancerre, nommé par le vicaire général de l’archevêché de Bourges. Il a rencontré Jacques MILLET et Anne MILLERIOU « pauvres habitants » de la paroisse de Crézancy-en-Sancerre, qui lui ont remis le 20 janvier une requête pour Monseigneur l’Archevêque. Le motif était simple : ils sont parents au quatrième degré de consanguinité, souhaitent se marier… mais sont pauvres. Le curé les a ensuite rencontrés individuellement. Tout d’abord Jacques MILLET, manœuvre âgé de 25 ans demeurant avec ses parents au hameau du Briou. Puis Anne MILLERIOUX, également âgée de 25 ans, vivant avec ses parents au même hameau. Pour cette dernière, le curé s’est assuré qu’elle n’a « point été ravie, ni forcée ni violentée », et qu’elle souhaitait donc se marier de son plein gré.

      Deux témoins sont ensuite consultés : Louis RAFESTIN manœuvre de 54 ans au hameau de Ferrière et Vincent DUTOU manœuvre de 50 ans du hameau des Robineaux. Tous deux connaissaient les familles sans être parents, alliés, serviteurs ni domestiques. Ils ont affirmé qu’Anne, âgée de 25 ans, n’avait trouvé d’autre parti convenable que Jacques MILLET, « vû la petitesse de leur paroisse où presque tous sont parents ou alliés, que ce mariage est d’autant plus convenable que les suppliants ont des biens mêlés ensemble, que le père de la suppliante est chargé de sept enfants jeunes, lesquels si leur père venait à mourir trouveraient une ressource dans cet établissement de leur soeur« .

      Enfin, nos futurs mariés étant pauvres et misérables, vivant uniquement de leur travail, étaient dans l’incapacité de payer les neuvaines pour obtenir la dispense en cour de Rome. Celle-ci leur a été accordée six jours plus tard.

      Outre les informations sur leur niveau de vie, la dispense fournit un arbre généalogique partiel jusqu’à leur ancêtre commun, Jean BUCHET, leur arrière-arrière-grand-père, qui vivait sur la commune voisine de Veaugues.

      Extrait de la dispense de consanguinité – 2G 141 – Archives du Cher

      Cette nouvelle mise en ligne promet de nouvelles recherches !

    • Mes ancêtres

      Le second mariage de Claude PIZON

      Cet article a pour but de fêter les deux cents ans du remariage de Claude PIZON, ancêtre de mon mari.

      Jeunesse et première union

      Claude PIZON naît le 28 octobre 1791 au hameau de Ruelle, commune d’Aubinges (Cher). Ce hameau revient souvent dans la généalogie de mon mari ; c’est notamment là que se situait l’ouche de Solange GADOIN. Claude est le fils de Philippe PIZON, manœuvre et vigneron, et Marguerite BELLEVILLE.

      Comme la quasi totalité des ancêtres de mon arbre, il exerce un métier manuel et devient tisserand. Le 17 juin 1813, il épouse Jeanne JACQUET à Aubinges. Jeanne est la fille de Sylvain JACQUET et Catherine PAULIN. Son parrain Claude ESTIEVE, qui lui a probablement laissé son prénom, est également présent à la cérémonie. Bien que notre couple ait passé un contrat de mariage, la table des contrats ne mentionne aucun montant : sans doute avaient-ils peut de moyens ?

      Ce couple aura au moins quatre enfants, dont Claude PIZON né en 1819 qui est l’ancêtre de mon mari. Un premier enfant prénommé Claude était né en janvier 1817 mais ne vécut que deux semaines. Ce fut une année funeste puisque Philippe PIZON, père de Claude, décède la même année en juillet.

      En 1823, Jeanne JACQUET meurt un mois après avoir donné naissance à un enfant mort-né. Claude se retrouve veuf à 31 ans. Selon la table de succession et d’absence, Jeanne ne laisse en héritage que du mobilier, témoignage de conditions de vie modestes.

      Le remariage avec Jeanne DUCROT

      Claude attendra une durée raisonnable avant de se remarier. Le 16 janvier 1825, à Aubinges, il épouse Jeanne DUCROT, âgée de 34 ans, alors qu’il en a 33. Cinq jours auparavant un contrat de mariage avait été conclut. Une nouvelle fois, la table de l’enregistrement ne mentionnera aucun montant.

      Regardez la signature de Claude PIZON en bas de son acte de mariage, fait plutôt rare à l’époque ! Nous y voyons également celle de son frère Jean. État civil d’Aubinges 1823-1832 – 3E 1150 – Archives du Cher.

      De cette seconde union naissent trois filles, mais seule la dernière parvient à l’âge adulte.

      La fin de vie de Claude PIZON

      Claude décède le 18 novembre 1848 à l’âge de 57 ans à Aubinges. Son frère Jean, vigneron, qui aura été souvent présent dans les actes concernant Claude, sera une nouvelle fois témoin. Son fils Claude est mentionné comme l’un des héritiers, l’héritage comporte une somme de 60 francs pour l’argent et le mobilier ainsi que 50 francs de revenus pour ses terres situées à Aubinges.

      Table des successions et absences des Aix d’Angillon – 1847-1854 – 1Q/1789 – Archives du Cher

      Jeanne DUCROT lui survit sept ans avant de décéder à son tour à Aubinges.


      Voilà qui conclut les anniversaires généalogiques de janvier 2025. Et vous, aviez-vous des généanniversaires ce mois ?

    • Mes ancêtres

      Il y a 200 ans se mariaient Jérôme AUCHERE et Thérèse CHICOT

      Jérôme AUCHERE voit le jour le 25 juin 1782 à Humbligny (Cher), et est baptisé dès le lendemain dans l’église du village. Fils de François AUCHERE et Jeanne GAUDRY, tous deux potiers, Jérôme reçoit probablement son prénom de son parrain, et également son oncle Jérôme GAUDRY. Il grandit entouré d’une fratrie d’au moins 11 enfants.

      Changeons de lieu : dix ans plus tard, le 16 janvier 1792, Thérèse CHICOT naît en la commune de Neuilly-en-Sancerre. Ses parents, Étienne CHICOT et Catherine AUCHERE, sont tisserands. Thérèse est la cadette d’une fratrie de six enfants, mais seules quatre filles atteindront l’âge de se marier.

      Le 26 février 1810, nous rencontrons une nouvelle protagoniste. En effet c’est Marie SAUTEREAU, une jeune fille issue d’une famille de laboureurs, que Jérôme épouse en l’église de Neuilly. Jérôme est alors âgé de 27 ans et déjà orphelin de père et de mère son épouse est âgée de 21 ans. Il est accompagné pour cette cérémonie par son parrain Jérôme GAUDRY et deux frères Charles et Jean AUCHERE.

      La semaine précédente, le 20 février, ils s’étaient rendus en l’étude de Maître Jacques François TEILLAY, notaire à Henrichemont pour établir un contrat de mariage. Ils apportent tous deux la somme de 472 francs, ce qui est assez élevé pour notre arbre à l’époque.

      Répertoire de Me TEILAY, étude d’Henrichemont – 1E 38/1 et table des contrats de mariage, bureau d’Henrichemont – 1Q 1404 – Archives du Cher. En prime la belle signature du notaire !

      Jérôme AUCHERE était déjà potier au moment de son mariage ; ce n’est pas étonnant, car ce secteur géographiques fut (et est toujours) une terre de potiers. Le couple aura au moins 5 enfants et déménagera entre 1815 et 1821 à Neuvy-Deux-Clochers, une commune voisine, au hameau des Poteries. J’avais déjà parlé de ce lieu-dit au nom prédestiné lorsque j’avais évoqué le petit-fils de Jérôme, Théophile Henri AUCHERE qui fut également potier aux Poteries, ainsi que le beau-père de ce dernier, Henri GILLET, maréchal-ferrant.

      Leur dernière fille Catherine naît le 7 octobre 1821, Marie SAUTEREAU décède sept mois plus tard le 25 mai 1822 à Neuvy-Deux-Clochers.

      Deux ans après ce décès, le 27 décembre 1824 Jérôme AUCHERE prend de nouveau le chemin du notaire d’Henrichemont, cette fois-Maître BESSON. L’entrevue commence par l’établissement d’un nouveau contrat de mariage, cette fois-ci avec Thérèse CHICOT, aïeule de mon mari. Il apporte ses avoirs et biens, et sa future épouse la somme de 475 francs. Mais le notaire n’en a pas terminé, puisqu’un inventaire après le décès de Marie SAUTEREAU sera dressé. Cela s’explique aisément par le fait que les enfants de son premier mariage étaient encore mineurs.

      Répertoire de Me BESSON, étude d’Henrichemont – 1E 39/1 et table des contrats de mariage, bureau d’Henrichemont – 1Q 2022 – Archives du Cher.

      La suite de l’histoire ne sera pas racontée ici, mais dans deux autres articles « anniversaires » dans les prochains mois : en juin pour la naissance de leur fils François, ancêtre direct de mon mari, puis l’an prochain le décès de l’un des deux membres du couple…

      Et vous, avez-vous des potiers dans votre arbre ?

    • Considérations généalogiques

      Rétrospective généalogique 2024

      Comme chaque début d’année, voici venue l’heure de faire le point sur mon année généalogique écoulée, et préparer l’année 2025. Une année de nouveau riche en découvertes, publications et échanges entre généalogistes !

      Activité sur le blog

      En 2024 j’ai publié 19 articles contre 13 à 14 les années précédentes, ce qui est une belle progression. Comme chaque année, l’été a marqué une diminution des publications ; elle correspond de manière récurrente à une baisse de mon activité généalogique.

      Comme les années précédentes, vous pouvez retrouver les articles par branche de mon blog :

      J’ai également publié des articles ne concernant pas directement mes ancêtres, ils ont concernés l’exposition « cuir, une matière à fleur de peau« , l’école de Sury-en-Vaux, un homonyme de mon mari inventeur au XIXème siècle et enfin sur la version 25 d’Heredis.

      Avancées dans mes recherches

      Suite (et fin ?) des recherches sur Jean Pierre SERVEAU

      Tout début 2024, les recherches sur mon ancêtre Jean Pierre SERVEAU m’ont conduite aux archives du Maine-et-Loire. Si les documents trouvés ont confirmé des informations, je n’ai pas eu de grande révélation. Je n’ai pas encore évoqué ici les découvertes que j’ai fait à son sujet, et qui m’ont mené jusqu’à Angers (ou plutôt Fontevrault). De sa vie vous n’avez eu ici que quelques bribes, dans l’article ci-dessous par exemple :

      Il me restera maintenant à mettre en forme les informations que j’ai pu obtenir le concernant !

      Pour rentabiliser cette visite, ce fut également l’occasion de faire une petite recherche sur Célestine Louise FRAPPEREAU, une cousine généalogique originaire de Tancoigné et qui épousa Louis Célestin RAIMBAULT. Après un passage dans le Berry, elle avait suivi son époux dans diverses villes, notamment à Mérona dans le Jura où il fut cocher.

      Deux visites aux archives du Cher

      J’ai pu me rendre aux archives départementales du Cher à deux reprises cette année. Une plutôt belle moisson axée cette année sur les successions contenues dans l’enregistrement :

      • Successions (mutations après décès) – ancêtres directs : 14
      • Successions (mutations après décès) – collatéraux : 7
      • Contrats de mariage – ancêtres directs : 2
      • Archives militaires : 3 documents
      • Recherches diverses : 3 cotes
      Mon plus ancien contrat de mariage à ce jour : 1656, il va me falloir un peu de temps pour le transcrire !

      Antoine GIRAUD, l’homonyme bagnard

      Étonnement, une grosse partie de mon temps de recherches au printemps dernier aura concerné un homonyme de mon mari, qui n’a donc aucun lien familial direct.

      Grâce à l’aide précieuse de trois bénévoles, j’ai pu avancer dans les recherches en utilisant les documents qu’ils m’ont transmis :

      • Le dossier de procédure pour son jugement (234 pages) – merci à Suzanne.
      • Le dossier de bagnard aux Archives Nationales d’Outre-Mer – merci à Serge.
      • Un dossier médical à l’Hôtel-Dieu de Lyon, merci à Marie-Laure.

      Pour la première fois, quelques statistiques

      Courant janvier 2024 je me suis enfin décidée à mettre en place un module statistiques sur mon blog. J’ai rapidement vu que les articles les plus lus sont aussi les plus généraux. En premier celui sur la rédaction et la publication d’un livre sur les ancêtres de ma branche maternelle, puis les deux articles sur les versions 24 et 25 d’Heredis. Au final le blog aura enregistré 7500 vues sur l’année 2024, pas si mal pour un site amateur !

      Recherches à faire en 2025

      J’ai de nombreux articles à rédiger, dont certains ont déjà été commencés (voire annoncés) :

      • François LAUGERAT qui participa à la guerre de 1870-1871 : les recherches sont complètes, il ne reste plus qu’à rédiger.
      • Antoine GIRAUD le bagnard évoqué précédemment.
      • Le décès d’Étienne DEZAT à Bab Azoun, en Algérie.
      • Finaliser les recherches sur les trois couples de sosas 2024-2025 présents dans notre arbre.

      2024 aura encore été une riche année généalogique, et je tiens encore à remercier les personnes qui m’ont aidé, les lecteurs assidus de ce blog et ceux qui m’encouragent par leurs messages !

    • Dans les archives

      Les écoliers de Sury-en-Vaux

      Le mois de septembre est traditionnellement celui de la rentrée des classes et le retour sur les bancs des écoles. En 2023, j’avais rédigé un article sur la construction de l’école de Verdigny ; cette année, j’ai décidé de me tourner vers les archives de l’école de Sury-en-Vaux.

      Cet article n’aurait pas vu le jour sans une petite aventure familiale puisque ma grande fille m’a accompagnée pour la première fois aux archives départementales du Cher. Elle devait sans doute être curieuse de savoir ce que j’y faisais si souvent.

      Avant de partir, je m’étais demandé quels documents pourraient l’intéresser. Plusieurs généalogistes m’avaient conseillé de consulter la série T des archives, qui comprend notamment les dossiers liés à l’enseignement. En consultant les inventaires, je me suis rendue compte que toutes les écoles primaires n’avaient pas versé leurs archives. Puis en parcourant ces documents, que le contenu est assez fragmentaire: il y a un peu un côté chasse aux trésors, on ne sait pas ce qu’on va y trouver !

      Pour l’école de Sury-en-Vaux nous avons ainsi pu consulter les :

      • Registres d’inscriptions et registres matricules
      • Registres d’appel et quelques mots d’absence
      • Listes de leçons

      Ce qui a particulièrement intrigué ma fille c’est de voir combien les enfants pouvaient louper l’école pour aider leurs parents dans les travaux agricoles : les fillettes pour garder les troupeaux, les garçons pour participer aux récoltes, vendanges ou divers travaux agricoles.

      Ces registres nous ont permis d’avoir un aperçu du quotidien des écoliers de cette époque.Nous avons également feuilleté quelques programmes scolaires, dont le contenu semble assez dense !

      Je ne peux que vous encourager à consulter ces fonds. Vous y découvrirez peut-être des informations précieuses sur vos ancêtres. Bien que nous n’ayons pas trouvé de traces des grands-parents de ma fille cette fois-ci, nous avons été surpris de tomber sur le nom d’un cousin de mon père et même sur celui du grand-père d’une amie.

      Et vous, avez-vous déjà retrouvé des traces de votre histoire familiale dans des archives scolaires ?

      Source : 15T/249 - École de Sury-en-Vaux - Archives Départementales du Cher