• Challenge

    Cheffe de ménage, seule avec 5 enfants

    La vie de mes ancêtres ne devait pas être un long fleuve tranquille, et certains ont dû avoir une vie particulièrement difficile.

    Tout comme Célestine THOMAS, que j’ai retrouvée dans les recensements en 1872. Alors âgée de 52 ans, elle vit avec 5 de ses enfants au hameau des Champions à Ménetou-Râtel. Elle y est « cheffe de ménage », car seule avec ses enfants.

    A quelques centaines de mètres des Champions, la croix du Graveron. On voit Sancerre au loin.

    Le plus âgé des enfants est Paul GUENEAU, chanvreur de 30 ans. Nous retrouvons ensuite Auguste, Adèle, mon ancêtre Frédéric âgé de 13 ans et René le petit dernier âgé de 10 ans.

    Son mari Pierre GUENEAU est décédé 9 ans auparavant ; elle était alors âgée de 43 ans , l’aîné de ses enfants avait 21 ans et le petit dernier 1 an… J’ai du mal à imaginer comment elle a pu tout gérer seule.

    Pour ceux qui n’en ont pas rencontré dans leur arbre, le chanvreur est celui qui travaille le chanvre (textile).

  • Histoire locale

    Poilus de Menetou-Râtel

    Après Sury-en-Vaux et Verdigny, les poilus de la commune de Menetou-Râtel sont maintenant indexés.

    • Méthode et documents consultés

    Comme précédemment, je suis repartie des noms présents sur le monument aux morts ainsi que du livre d’or de la commune qui a apporté quelques compléments.

    L’étape suivante était l’indexation des fiches « Mort pour la France » sur le site Mémoire des Hommes, l’intégration des informations dans la base de données des poilus du Sancerrois complétée par quelques informations contenues dans les fiches matricules.

    • Découvrons nos poilus

    La commune compte 36 poilus morts pour la France, moins que les 55 recensés à Sury-en-Vaux. Pour remettre ce chiffre dans son contexte, entre 1883 et 1902, la commune enregistrait autour de 27 naissances par an.

    Passons maintenant à leurs carrières militaires : sur les 36 poilus, nous trouvons 30 soldats, 3 canonniers, 1 caporal et 2 sergents. La moitié des hommes appartenait à un régiment d’infanterie. Une diversité d’unités se retrouve ensuite : régiment d’infanterie territoriale (8), bataillons de chasseurs à pied (4), régiment d’artillerie (3), régiment d’artillerie à pied (1), régiment de chasseur (1) et régiment mixte zouaves et tirailleurs (1).

    Menetou

    Lieux de décès des poilus de Menetou-Râtel

    Si la majorité des poilus sont morts sur le front, certains sont morts dans des hôpitaux plus éloignés : à Cosne, Bourges, Tours ou Châlon sur Saône. Des hommes sont également tombés à l’étranger : plusieurs en Belgique, un homme en Serbie.  Le commune a également perdu quatre poilus du 55e RIT morts dans le naufrage du Gallia en Méditerranée.

    Vous pouvez retrouver la liste des poilus de Sury-en-Vaux, Verdigny et Menetou-Râtel ici et le blog des poilus du Cher .

  • Berry,  Dans les archives,  Mes ancêtres,  Vieux métiers

    Louis Augustin Raimbault, charron

    C’est lors de la découverte de cette branche que j’ai rencontré pour la première fois le métier de charron.

    Encyclopédie méthodique. Arts et métiers mécaniques. Tome 1 / , [par Jacques Lacombe]
    Encyclopédie méthodique. Arts et métiers mécaniques. Tome 1 / , [par Jacques Lacombe]
    Source: gallica.bnf.fr

    En effet, Louis Augustin RAIMBAULT (Sosa 50) était charron. Ce métier est celui de la fabrication des roues, de la brouette à la charrette. Activité au combien nécessaire dans chaque village !
    Ce qui m’a tout d’abord étonnée, c’est que Louis Augustin ne tient pas cette activité de son père, « simple » cultivateur. Pas de trace non plus de ce métier chez ses oncles ou grand-pères.
    D’après les différentes sources, cette profession sera la sienne durant toute sa vie, et toutes les saisons. Un de ses fils, Narcisse RAIMBAULT deviendra charron à son tour.

    Quelques éléments de la vie de Louis Augustin RAIMBAULT

    Il est né le 10 mars 1835 à Ménetou-Râtel (18) d’André RAIMBAULT, manœuvre et cultivateur originaire de La Chapelle d’Angillon et Lucie COLLEAU. Il se marie le 18 juin 1860 à Ménetou-Râtel avec Marguerite BEAUCHARD âgée comme lui de 25 ans. J’ai trouvé trace de sept enfants de ce couple :

    • Marie Ernestine, née en 1861 et décédée à l’âge de 3 mois
    • Marie Louise, mon aïeulle, née en 1862
    • Louis Augustin né en 1864 et décédé à 1 an
    • Eugénie Henriette née en 1866
    • Henri Augustin né en 1870 et décédé cette même année
    • Marie Aline née en 1874
    • Narcisse Augustin, qui deviendra également charron, né en 1878

    Il sera le témoin des mariages de ses frères et sœurs

    • Jeanne Clémence Sidonie Françoise, la cadette, mariée le 21 juillet 1857 à Joseph Jean Baptiste GODON, charron originaire de Jars. On retrouve ici le métier de charron,une piste à creuser.
    • Catherine, de 2 ans son ainée, mariée le 25 novembre 1857 à Ménetou-Râtel à Antoine GODON, domestique originaire de Jars. Elle se mariera donc quatre mois après sa sœur, avec son beau-frère.
    • André, son aîné de 5 ans, marié le 22 novembre 1858 à Ménetou-Râtel avec Cécile GODON, domestique originaire de Subligny. Encore une GODON, mais qui n’est pas la sœur des précédents.

    Louis Augustin décèdera au bourg de Ménetou-Râtel à l’âge de 86 ans.