• Mes ancêtres

    Les épreuves d’Étienne DEZAT

    J’ai souhaité un bien triste anniversaire généalogique le quinze mars dernier. J’imagine que c’est le cœur lourd il y a deux cents ans qu’Étienne DEZAT et Marie THOMAS ont vu mourir leur petite Marie âgé de 11 ans. De leurs six enfants, elle est la cinquième à mourir en bas âge ; Marie Rosalie, Victoire et Pierre n’avaient vécu que quelques heures ou quelques jours, François seulement quatre ans. La perte de Marie a dû être d’autant plus difficile qu’Étienne avait déjà perdu son père Jean-Baptiste en début d’année (un anniversaire que j’avais également relaté). Leur famille ne compte plus que le jeune Étienne, alors âgé de 13 ans, en qui ils fondent tous leurs espoirs

    Acte de décès de Marie DEZAT, décès de Sury-en-Vaux – 3E 2428 – Archives départementales du Cher

    Une famille resserrée

    Lorsque le malheur frappe encore sa famille avec la perte de Marie, Étienne peut compter sur ses frères Louis, Jean et sur sa petite sœur Anne. Leur sœur aînée Magdeleine qui fut mon aïeule à la neuvième génération les avait quitté bien trop tôt à l’âge de 32 ans, sans doute de suites de couches. La fratrie compta trois autres enfants qui ne vécurent que quelques jours.

    Louis est sans doute le frère qui occupe le plus mon temps de recherches, puisqu’il fut meunier au moulin de Panquelaine à Sury-en-Vaux.

    Dix ans après Marie, le dernier fils encore en vie d’Étienne et Marie décède en Algérie de maladie alors qu’il y faisait son service militaire… Une histoire qui fera sans aucun doute l’objet d’un article à part entière.

    Les héritiers d’Étienne

    Lorsqu’Étienne décède en 1848, sept ans après son épouse, il n’a donc aucun héritier direct. Ses héritiers seront donc son frère Jean, qui ira déclarer la succession, et ses neveux : ceux de Marguerite et de Louis.

    Acte de décès d’Étienne – Cliquez pour déplier
    Acte de décès d’Étienne DEZAT – Décès de Sury-en-Vaux – 1843 – 1852, 3E 2429, Archives départementales du Cher
    Les héritiers d’Étienne sont représentés avec une pastille verte

    S’il n’y a pas eu d’inventaire après décès en bonne et due forme, nous avons malgré tout une description assez précise des biens qu’a laissé Étienne. Tout d’abord tout le nécessaire pour la vie quotidienne :

    • La garniture du feu (ustensiles de la cheminée)– 5 francs
    • Une table – 2 francs
    • Une mée (sorte de commode) – 4 francs
    • Batterie de cuisine – 6 francs
    • Un coffre – 5 francs
    • Un lit garni – 70 francs
    • Un mauvais lit – 30 francs
    • Six draps – 18 francs
    • Deux nappes – 3 francs
    • Deux jarres – 3 francs
    • Une besace – 1 franc
    • Une roue et un dévidoir – 3 francs
    • Les hardes du défunt – 15 francs

    Mais également des objets en rapport avec son métier de vigneron

    • Des outils de vigneron – 5 francs
    • Une cuve et six futailles – 46 francs
    • Quatre hectolitres 48 litres de vin rouge – 30 francs

    Du côté des papier, nous apprenons qu’il existe une créance, celle de la « veuve Thuilier » pour 200 francs. En faisant de rapides recherches je n’ai pas trouvé de qui il pouvait s’agir.

    Place ensuite aux immeubles. Il y a tout d’abord une grange et une écurie en basse-goutte (zone sous le prolongement du toit) pour un revenu de 6 francs. S’en suit une longue liste de 27 parcelles situées sur la commune de Sury-en-Vaux, se décomposant de la manière suivante :

    Extrait du registre de mutations après décès – cliquez pour déplier
    Registre des déclarations de mutations après décès. Bureau de Sancerre. 1er novembre 1846 – 25 octobre 1848. Archives départementales du Cher.

    Voici donc comment se termina la vie, et la branche, d’Étienne DEZAT. Mais je n’en ai pas terminé avec cette famille, dont vous entendrez parler dans de prochains articles ! Et enfin, malgré l’homonymie, cette branche n’est pas celle qui a donné mon patronyme puisqu’elle se trouve dans mon ascendance maternelle.

  • Mes ancêtres

    A la rencontre de Jean Baptiste DEZAT

    Pour ce premier généanniversaire de l’année 2024, je vous propose de partir à la rencontre Jean Bapstiste DEZAT. Assez étonnamment, bien que je porte ce même patronyme, Jean Baptiste ne figure pas dans ma lignée patronymique, mais est présent dans l’arbre de ma maman. Il est mon sosa 1010, vous aviez donc rencontré son père en 2020 lorsque je m’étais penchée sur mon sosa 2020.

    Jean Baptiste nait le 30 août 1749 à Sury-en-Vaux (18) de François, vigneron, et Marie DELAPORTE, originaire de la commune voisine de Sainte-Gemme.

    Dès le lendemain, il sera baptisé en l’église de Sury-en-Vaux. Son parrain est son oncle Jean Baptiste DELAPORTE, de qui il tiendra très certainement son prénom, et sa marraine une certaine Marguerite REVERDY, un patronyme très commun dans le canton.

    Le 17 décembre 1772, il épouse Marie Magdeleine FOREST, originaire comme lui de la commune de Sury-en-Vaux. De ce mariage naitrons huit enfants, dont l’aînée Magdeleine, qui est mon aïeule.

    J’apprends, au détour de l’acte de mariage de son fils Louis, qu’en 1813 il vit avec sa femme au hameau de la Vallée. Louis, le dernier enfant qui restait avec eux, prendra ensuite son envol pour fonder sa propre famille.

    Sury-en-Vaux – Hameau de la Vallée – 6Fi – Archives départementales du Cher

    C’est dans ce hameau de la Vallée que sa femme décèdera le 29 novembre 1818 à l’âge de 72 ans. Leur fils Étienne, vigneron, se rendra à la mairie déclarer le décès.

    Jean Baptiste vivra malheureusement au cours de sa vie le décès de plusieurs de ses enfants : Jean, Pierre et Jeanne qui n’étaient âgés que de quelques jours. Mais aussi le décès de Magdeleine, mon aïeule morte en couches en mettant au monde son troisième enfant, une petite fille. Mais il verra aussi la naissance du petit-fils qui portera le même patronyme « Jean Baptiste »en 1814, fils de Jean.

    Ce sera au tour de Jean Baptiste de quitter ce monde le 17 janvier 1824, mais cette fois-ci au hameau d’Orléans où vécurent plusieurs de mes ancêtres, mais de ma branche patronymique cette fois. Deux de ses fils iront déclarer le décès en mairie : Jean, vigneron à Orléans chez qui il vivait peut-être, et Louis, meunier au moulin de Panquelaine.

    Localisation des lieux cités dans l’article
  • Mes ancêtres

    Les anniversaires généalogiques de l’été 2023

    Cet été, nous avons fêté quatre anniversaires généalogiques dans notre arbre (en plus de celui de Solange JAMET).

    Anne MIGUET

    Anne (ma sosa 299) est née le 9 juillet 1752 à Crézancy-en-Sancerre de Pierre MIGUET, cardeur, et Anne PANARIOU. Lorsqu’elle épouse Sylvain RAIMBAULT, un vigneron, le 1er juin 1776 à Subligny, elle est orpheline. C’est donc son frère Jean, qui est également son tuteur, qui autorise cette union. Elle est âgée de 24 ans, son époux en a 51… Elle vivra à Subligny jusqu’à son décès le 21 juillet 1823, alors âgée de 72 ans. Elle aura mis au monde au moins 6 enfants, dont mon aïeule Catherine RAIMBAULT. C’est d’ailleurs son gendre Satur PORCHER et époux de Catherine qui déclarera le décès (peut-être vivait-elle avec eux ?). Elle résidait au Chezal Rousset, mais il s’agit sans soute plutôt du Chezal Rousseau.

    Anne MILLET

    Une autre Anne, de la même branche LEGER (sosa 317) est née vers 1758 de Léonard MILLET domestique et Anne COUDRAT, tous deux originaires de Bannay. Elle épouse Jean ROUSSET un laboureur le 30 juillet 1777 à Sainte-Gemme-en-Sancerrois. Elle est alors orpheline, et son tuteur est présent (je n’ai pas encore découvert son lien de famille avec lui). Elle fut fileuse, et aura au moins cinq enfants. Chose étonnante, pour quatre des cinq naissances l’époux est absent au moment du baptême alors qu’il était laboureur, ce qui ne nécessitait pas de s’éloigner du domicile familial. Elle décède le 28 juillet 1823 à Sainte-Gemme à l’âge de 65 ans.

    François SERVEAU

    Nous arrivons maintenant dans ma branche protestante, et il m’est difficile de raconter avec certitude la vie de François SERVEAU (sosa 976), car je ne parviens pas à confirmer les informations trouvées sur internet :

    • Le mariage aurait eu lieu le 22 janvier 1754 à Sancerre, comme l’attesterait le contrat de mariage passé chez Maître GRANGIER. J’ai épluché les minutes du notaire cité pour l’année 1754 sans trouver ledit contrat. Et les minutes de 1753 sont manquantes, je me demande donc si l’information était la bonne, ou si l’acte a disparu.
    • Le mariage protestant aurait été réhabilité en 1788, alors que François serait décédé en 1783.
    • Un François SERVEAU fut bien baptisé le 31 juillet 1723, mais j’aurais bien aimé confirmer l’identité des parents avec les contrat de mariage ! Il semblerait alors qu’il soit né catholique.
    Baptême de François CERVEAU – Registre paroissial de Sancerre – Archives du Cher – 3E 1031

    Jeanne HUGUET

    Jeanne HUGUET (sosa 355 de mon mari) est décédée le 15 août 1823 au Bas-Bourg de Menetou-Salon à l’âge de 70 ans. Ce sont des voisins qui viennent déclarer le décès. Elle épousa Jean CAILLER, un vigneron, le 3 février 1722 à Ménetou-Salon, alors qu’elle était originaire d’Ivoy-le-Pré. Tous étaient orphelins, leurs curateurs s’étaient mis d’accord sur les termes du mariage. Fait assez rare, ils ont obtenus une dispense : un seul ban sera publié au lieu des trois réglementaires. Cet empressement est étonnant alors qu’aucun enfant n’est né rapidement ensuite. A moins que le Carême n’ait été trop proche ?

    Localisation de ces ancêtres dans l’arbre de nos enfants