Morts pour la France 14/18 : le bois d’Ailly [3]

Morts pour la France 14/18 : le bois d’Ailly [3]

Après vous avoir présenté les morts pour la France 14/18 de Sury-en-Vaux et Verdigny, nous avons voyagé en Belgique en août 1914. Cette fois-ci nous partons pour les tranchées situées dans la Meuse, plus précisément au niveau du bois d’Ailly.

  • Les hommes

Cette fois-ci, nos hommes ne faisaient pas partie du même régiment mais ont tous trouvé la mort en avril 1915 au bois d’Ailly.

Louis, Camille ROBERT est né le 16/05/1893 à Sury-en-Vaux (au lieu-dit de la Vallée) de parents tisserand et couturière. Il était soldat de 2ème classe au 29ème RI lors de son décès le 24/4/1915 au bois d’Ailly.
Georges Isidore COTTAT est né le 14/3/1894 à Verdigny, de parents vignerons à Chaudoux. Il était également soldat de 2ème classe au 27ème RI lors de son décès le 14/4/1915 au bois d’Ailly (commune de Marbottes).

Le troisième homme, est Charles LEGER, 2ème classe au 56ème RI. Il meurt le 7 avril 1915 au bois d’Ailly. En recherchant quelques informations sur cet homme, comme pour les précédents, je fais une découverte : Charles LEGER est en fait le frère de mon arrière-arrière grand père Émile Justin LEGER. Je garde donc son histoire pour une prochaine fois.

  • La zone du Bois d’Ailly

La zone du bois d’Ailly se situe dans la Meuse, entre les communes de Saint Mihiel et de Marbotte.


Agrandir le plan

A Marbotte se trouve d’ailleurs actuellement une nécropole nationale.

  • Journal du 29ème RI, le 24 avril

8h : ordre est donné de faire partir le 1er bataillon à la Croix Saint Jean. Un bataillon du 100ème le remplace. Pendant la matinée, une Compagnie du 100ème, aidée par les grenadiers du 2ème bataillon s’installe à la droite de celui-ci dans la tranchée prise sur une longueur de 150 mètres.
A 10h, la 12ème compagnie quitte le point 5 et va rejoindre son bataillon à Pont sur Meuse.
A 21h, ordre est donnée de faire partir le lendemain à 6h15 le 1et bataillon et du 8ème.

18 tués, 10 blessés, 20 disparus. Louis, Camille ROBERT en faisait partie.

Une journée où l’on ne parle pas de grands combats, une journée presque « ordinaire dans les tranchées.

  • Journal du 27ème RI, le 14 avril

Le régiment occupe les mêmes emplacements que la veille.
5h : les 5 et 6èmes compagnies relèvent en 2ème ligne les 7èmes et 8èmes compagnies qui viennent bivouaquer à la Croix Saint Jean.
15h15 : le 1er bataillon quitte Pont sur Meuse pour aller remplacer le 3ème btn et des éléments du 13è d’Infanterie pour les remplacements en première ligne. Le relevé s’effectue difficilement, les 1ères, 2ème et 4èmes compagnies ne connaissant qu’imparfaitement leurs nouveaux secteurs. Elle est toutefois terminée à 22 heures.

Encore une fois pas de grandes batailles. Se dire que Georges Isidore COTTAT, est peut-être mort tout « simplement  » à cause d’un problème d’organisation…

Le quatrième et dernier volet de ce généathème sur la guerre 14/18 portera sur les « Dezat » morts pour la France. Mais je pense que je vais poursuivre mes investigations l’an prochain et peut-être même les années suivantes.

Nouvelle imageNécropole nationale à Marbotte – Google street view 2013

Sources : SGA Mémoire des Hommes. Fiches Morts pour la France. Journaux des Marches et Opérations. Archives du Cher : actes de naissance.

16 réflexions sur « Morts pour la France 14/18 : le bois d’Ailly [3] »

  1. Et oui ce centenaire qui débute avant l’heure va peut- être bien nous occuper pendant cinq ans à mieux comprendre cette guerre alors que plus aucun de ceux qui l’ont faite n’est là. C’est bien de reprendre leurs écrits leurs vies pour que l’oubli ne fasse pas son œuvre. Et parler de la vie aussi qui a continué.
    Bonne continuation Elodie…

  2. Bonjour
    Mon grand père Blondot René était caporal au 27ri
    il fut blessé lors de l’attaque de nuit du 10 avril 1915
    au bois d’Ailly ou il fit prisonnier un capitaine
    et un commandent Allemant son frère Blondot Léon
    caporal au 29 ri a été tue au bois Le Prêtre le
    30 Mars 1915

  3. Mon grand père Emile RICHEZ était sergent au 100è RI.
    Il a été tué et porté disparu le 24 avril 1915 au Bois d’Ailly.
    Je ne trouve pas de journal de marche du 100è RI.
    Quelqu’un aurait il quelque renseignement ?
    Merci

  4. Mongrand pere est porte disparu puis mort au bois d ailly le 7 mai 1918 est til possible d avoir d zutres details mz maman et son frere ont perdu leur pere et mere la meme annee je crois il a fallu attendre1921 pour officialise le faait qu il soit pupille de la nation

  5. Bonjour
    Mon arrière grand père était à bois d’ailly en 1914 .comment puis je connaître le nom de son régiment d’infanterie.ou puis je me renseigner?
    Merci

    1. Bonjour,
      Je pense pouvoir répondre à votre question.
      En octobre 1914 un de mes ailleuils à combattu dans la forêt d’apremont lors de la bataille du bois d’Ailly, il était 2ème classe au 172ème RI (classe 1912).
      Mort de ces blessures le 24/12/1914.

  6. Merci pour ce travail de mémoire.
    Il fait vivre pour mon fils de 8 ans une période qu’il a du mal à comprendre, il nous invite tous à rendre une humanité à ces inconnus pour la France

  7. Bonjour.
    Je viens de vous lire. Mon grand oncle Genet Émile était aussi au 29 ème régiment d’infanterie, votre ancêtre a peut être connu le mien . Il a été porté disparu le 26 avril au bois d’Allah. Je vais ce weekend dans la Meuse pour en savoir un peu plus et découvrir ce lieu de bataille. Un grand merci pour vos recherches

  8. Bonjour.
    Je me suis lancé depuis novembre 2018 dans un travail de généalogie. Mon premier objectif était de retrouver la trace de deux arrière-grand-oncles morts pendant la grande guerre. L’un d’eux, Louis Mauchamp, du 56ème RI , un lyonnais, est mort au bois d’Ailly le 27 mai 1915. Il était donc l’un des frères d’arme de Charles Leger. Louis est mort lui aussi alors qu’il n’y avait pas de grande bataille… J’achève de lire ce soir le livre de Maurice Genevoix, ceux de 14. Peut-être que Louis et Charles étaient camarades, nous ne le saurons sûrement jamais.
    Avec mes cordiales salutations.
    Frédéric Mauchamp

    1. Bonsoir, merci pour le commentaire. Ils se sont peut-être croisés, ils font en tout cas malheureusement partie des trop nombreuses victimes de cette guerre.

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