• Généathème

    Les jumeaux ne font pas de vieux os…

    Les généathèmes sont de retour, et nous sommes invités à publier en avril un article sur les grossesses multiples. Bien qu’aucun de mes ancêtres directs n’ait eu de jumeau, j’en ai trouvé quelques-uns dans les fratries.

    Étienne et Jeanne BERTRAND

    Pour commencer, voici une famille que je connais bien. Simon BERTRAND et Marguerite BRUSSEAU furent vignerons à Sury-en-Vaux (sosas 154 et 155), et ont donné naissance à deux filles qui figurent parmi mes ancêtres. Victoire née en 1797, a épousé Thomas MERLIN (je lui avais consacré un article, une vie assez triste). Sa sœur Geneviève née en 1801 a épousé Germain MOREUX.

    Venons-en à nos jumeaux. En 1809, Victoire et Geneviève sont âgées de respectivement onze et huit ans. Le 28 octobre à neuf heures du soir, leur mère met au monde Jeanne … bientôt rejointe par Étienne, né une heure plus tard (mais qui sera déclaré en premier à l’état civil).

    Les jumeaux seront de nouveau réunis dans le registre d’état civil de Sury-en-Vaux : le 5 novembre à onze heures du soir Étienne âgé de douze jours décède, suivi une semaine plus tard par Jeanne, décédée le 12 novembre à quatorze heures. J’imagine que cet événement a dû marquer mes deux ancêtres…

    Actes de décès d’Étienne et Jeanne BERTRAND – Archives du Cher – 3E 2062

    Étienne Désiré et Paulin Patient REVERDY

    Nous changeons de branche, pour retrouver la famille de mon aïeule Rosalie REVERDY, née en 1843, épouse de Louis Ferdinand MOINDROT et qui fut couturière. Elle est la fille de Jean REVERDY, vigneron et laboureur, et Marguerite DEZAT, manœuvre et vigneronne.

    Alors que Rosalie est âgé de 5 ans, sa mère met au monde des jumeaux ; le 22 novembre 1848 à quatorze heures naissent Paulin Patient et Étienne Désiré.

    Paulin Patient meurt le 31 janvier 1849 à six heures, au hameau de Tréprot à l’âge de deux mois.

    Son frère Étienne Désiré survivra ; Louis Ferdinand MOINDROT, époux de Rosalie, sera même témoin lors du mariage d’Étienne Désiré avec Marie Clémentine GAUCHER. Les deux époux nous aurons même laissé leur signature !

    Acte de mariage d’Étienne Désiré REVERDY et Marie Clémentine GAUCHER – Archives du Cher – 3E 4758
  • Mes ancêtres

    François DEZAT, mon sosa 2020

    La Fédération Française de Généalogie a lancé un défi aux généalogistes pour cette année 2020 : parler de son sosa 2020. Pour en savoir plus sur la numérotation Sosa-Stradonitz, allez voir ce lien. J’ai de la chance, car j’avais déjà découvert cet ancêtre, qui plus est dans une branche déjà bien étudiée.

    François DEZAT a été baptisé en 1708 à Sury-en-Vaux. Il épouse  en 1736 Marie DELAPORTE à Sainte-Gemme-en-Sancerrois, une commune voisine. Il vivra dans cette commune un petit moment, comme l’attestent les baptêmes de ses trois premiers enfants François Noël (1736), Marie (1738) et Gemme Solange (1742). En 1749 naît mon aïeul Jean Baptiste, à Sury-en-Vaux ; ils ne quitterons plus cette commune.

    Comme beaucoup de mes ancêtres de ce secteur, François sera vigneron tout sa vie.

    Il sera inhumé dans le grand cimetière de Sury-en-Vaux le 12 septembre 1782, décédé la veille. Ses fils François et Jean Baptiste sont présents.

    Bien que François porte le même patronyme que moi, il se trouve dans ma branche maternelle. Comme je l’avais dit, c’est une branche que je connais bien, notamment car il y a beaucoup d’implexes ! Son frère Jean DEZAT est mon sosa 526, 642, 690, 754 et 2038.

    Ses parents Pierre DEZAT et Marguerite DARBONVILLE se sont mariés à Sury-en-Vaux avec une dispense de consanguinité, ce qui permet de remonter son ascendance assez loin ! C’est avec ce couple que mes branches paternelle et maternelle se rejoignent. L’arrière-arrière-grand-père de François DEZAT, Jehan le jeune, est le plus ancien DEZAT que l’on ait retrouvé et c’est lui qui m’aura légué son patronyme.

    De François DEZAT jusqu’à moi, il faut descendre 10 générations. Mémé Berthe est la mère de mon arrière-grand-mère actuellement âgée de 102 ans. On trouve ensuite ma grand-mère maternelle, ma mère, puis moi !

     

  • Challenge

    Vignerons

    Des vignerons, j’en ai beaucoup dans mon arbre, mais je n’ai pas encore présenté tous ceux qui sont présents dans mon arbre en 1872. Les deux familles qui m’intéressent aujourd’hui vivent toutes deux à Sury-en-Vaux.

    Les premiers vivent au hameau de Maimbray. Louis Ferdinand MOINDROT, vigneron de 31 ans vit avec sa femme Rosalie REVERDY, 29 ans. Marie JOSSERAND âgée de 67 ans, la mère de Louis Ferdinand, vit également avec eux ; trois jeunes enfants complètent la maisonnée : Françoise Anastasie, 5 ans, Pierre Etienne, 3 ans, Louise Clémentine, 18 mois.

    Mon aïeule Rosalie Joséphine naîtra en 1875. Elle connaîtra peu sa mère qui décèdera en 1878, à l’âge de 35 ans.

    Aux Giraults nous retrouvons Germain MOREUX … père et fils.

    Germain MOREUX « père » est un vigneron âgé de 61 ans, il vit avec Geneviève BERTRAND qui a 10 ans de plus que lui. Dans le même foyer, nous retrouvons Germain MOREUX « fils », âgé de 32 ans sa femme Marie Adrienne THOMAS, 26 ans, et leur fille Marie Adrienne âgé de 3 ans. Mon aïeule Élise Adeline ne naîtra que 10 ans plus tard.

  • Challenge

    NEVEU Marie

    Après Marie MORIZET hier, nous retrouvons une nouvelle Marie aujourd’hui pour entamer la deuxième moitié du Challenge AZ !

    Lors du recensement, Marie NEVEU est âgée de 53 ans et vit avec son mari Pierre FOUCHARD, de 7 ans son aîné, aux Egrots, commune de Sury-en-Vaux. Comme beaucoup de mes ancêtre, il y est vigneron. Marie est d’ailleurs issue d’une famille de vignerons de Verdigny ; si les Egrots sont bien sur la commune de Sury-en-Vaux, c’est un hameau éloigné du bourg et qui est collé à la commune de Verdigny

    Ici nous voyons au premier plan le hameau de Chaudoux, sur la commune de Verdigny. Les Egrots sont cachés par des arbres, à gauche et à mi hauteur de la carte.

    Ils vivent avec deux de leurs fils, Patient âgé de 19 ans et Désiré Auguste âgé de 25 ans. Ce dernier décèdera le 21 août 1872 dans ce même hameau. J’ai recensé 5 enfants de ce couple, donc mon aïeule Marie Louise FOUCHARD qui en 1872 vit avec son mari François DEZAT, encore un vigneron, et leurs enfants.

    Pierre FOUCHARD avait eu une première femme, Rose PERON. Ils se sont mariés à Verdigny en juillet 1837, elle est décédée en mai 1838. Peut-être était-elle enceinte, ou un accouchement qui s’est mal déroulé ?

  • Challenge

    LEGER Louis père et fils

    Aujourd’hui les recensements nous mènent (encore) à Sury-en-Vaux, où nous retrouvons (encore) un vigneron.

    Louis LEGER est donc un vigneron de 56 ans qui vit avec sa femme Marie GIRARD, 49 ans, au hameau des Giraults. Trois fils sont présents avec eux : Louis Henry, mon aïeul âgé de 21 ans, Jean Joseph âgé de 19 ans et Sylvain LEGER âgé de 17 ans.

    Louis (père) vivra jusqu’à l’âge de 93 ans !

    Vendangeurs et sabots !

    Louis Henry de son côté épousera en 1874 Sidonie PORCHER, dont le père Etienne était tisserand, nous en avions parlé dans un précédent article. Louis Henry ne sera pas vigneron comme son père mais exercera la profession de son grand-père, à savoir sabotier. Son fils Justin fera de même … avant d’apprendre à mon grand-père, son petit-fils, à travailler le bois.

  • Challenge

    Kyrielle d’enfants

    J’ai retrouvé dans les recensements quelques familles nombreuses, voire très nombreuses.

    Mon premier couple est Jean-Louis ROY, 41 ans, et Rosalie BLONDEAU, 37 ans.  Ils vivent à Chaudenay sur la commune de Verdigny, où Jean-Louis est noté propriétaire ; dans les actes précédents il fut vigneron.

    Ils emploient un domestique, Pierre VATTAN âgé de 22 ans. Un patronyme du coin !

    Venons en aux enfants. Rosalie qui a quasiment mon âge au moment où j’écris cet article a mis au monde : Marie Louise, 15 ans, Hortense Valérie, 11 ans, Célestin Louis, 7 ans, Clémence Alice, 4 ans, Eugène, 2 ans et Pierre, 4 mois.

    Mon aïeule ne figure même pas dans la liste … Marie Célestine est née en 1877, et est la cadette de 10 enfants !

    Je m’éloigne un peu pour cette carte postale, qui vient du « Bas-Berry » (Indre), mais illustre parfaitement cet article.

    Poursuivons avec un autre couple : GUENEAU Louis, laboureur de 49 ans et Geneviève MERLIN âgée de 45 ans. Ils vivent au hameau du Thou sur la commune de Sury-en-Vaux.

    Vient maintenant la liste des enfants : Joséphine, 16 ans, Florentine, 15 ans, Emile, 11 ans, Ferdinand, 10 ans, Eugène 7 ans, Valérie 5 ans et pour finir Justine et Euphrasie, visiblement des jumelles âgées de 4 ans. Là encore j’avais trouvé 10 enfants issus de ce couple. Leur aînée n’est autre que mon aïeule Hortense GUENEAU, qui au même moment était domestique dans une commune plus éloignée (et qui épousera Joseph REVERDY, dont je vous ai parlé la veille).

    Mais la maisonnée n’est pas complète ! Car la belle-mère du chef de famille, Victoire BERTRAND âgée de 75 ans vit également avec la famille. Elle est née en l’an VI et décèdera en 1880 dans un autre village. Qu’a-t-elle fait entre 1872 et 1880, et pourquoi déménager ? D’autres recensements me donneront peut-être une piste…

  • Challenge

    Joseph REVERDY

    Joseph REVERDY a 25 ans lors du recensement de 1872. Il vit à Maimbray, un hameau du village Sury-en-Vaux avec sa mère Marie CROCHET âgée de 59 ans, sa sœur Marie REVERDY et son époux Étienne VATTAN. Marie CROCHET est décrite comme étant vigneronne ; ce n’est pas si souvent qu’une femme a une vraie profession !

    Mes ancêtres ne vivaient clairement pas au château de Maimbray, mais ils devaient passer régulièrement devant.

    Le père de Joseph REVERDY, Joseph Ursin REVERDY, vigneron, est décédé en 1855 à l’âge de 45 ans. Joseph junior n’était alors âgé que de 9 ans.

    Il se mariera 2 ans plus tard, avec Cécile Hortense GUENEAU.

  • Challenge

    GUENEAU Jean, vigneron au hameau des Vignes

    Il y a parfois des professions et des lieux qui semblent prédestinés ! Tout comme pour Jean GUENEAU, vigneron au hameau des Vignes, commune de Sury-en-Vaux.

    Ce n’est pas le hameau des Vignes, excentré par rapport au Bourg, mais une scène de vendanges à Sury-en-Vaux.

    Lors du recensement de 1872, il a 43 ans et sa femme Véronique VATTAN en a 44. Quatre enfants sont présents dans le foyer : Marie âgée de 15 ans, Jean âgé de 13 ans, Véronique âgée de 10 ans et Joseph Henri Isidore, mon aïeul âgé de 7 ans (sa future femme Marie Marthe PINSON naîtra en juillet 1872).

    La dernière personne qui complète le foyer est Jean GUENEAU, père de Jean, et grand-père de Jean âgé de 76 ans. Cela ne doit sans doute pas être très pratique d’avoir dans la maisonnée trois homonymes ! Il décèdera quelques semaines plus tard en août 1872.

  • Challenge

    DEZAT Marguerite et son neveu François

    Pour débuter cette nouvelle semaine, je m’intéresse à deux familles : Marguerite DEZAT et Jean REVERDY d’un côté, François DEZAT et Marie Louise FOUCHARD de l’autre. Une génération sépare nos deux couples, Marguerite DEZAT étant la tante paternelle de François.

    Honneur aux dames, nous commençons par Marguerite DEZAT. Lors du recensement de 1872, elle est âgée de 65 ans et vit avec son mari Jean REVERDY, laboureur âgé de 74 ans, au hameau de Tréprot, commune de Sury-en-Vaux. Ils ne sont pas seuls dans leur foyer. Vivent avec eux :

    • Marguerite REVERDY leur fille âgée de 39 ans et Paul JOULLIN son mari de 45 ans.
    • Les enfants de Marguerite et Paul :  Marie, Eugénie, Louis et de nouveau une Marie, âgés de 11 ans à 15 mois.
    • Étienne Désiré REVERDY, le fils de Marguerite DEZAT et Jean REVERDY âgé de 23 ans.

    Encore une fois une maisonnée bien remplie ! Leur fille Rosalie, mon aïeule, n’habite plus avec eux. Il faudra attendre la lettre V pour la rencontrer !

    Vue sur Sury-en-Vaux depuis le haut de Chambre. Le hameau de Tréprot n’est pas visible, plus à droite sur la photo.

    Passons maintenant à François DEZAT et Marie Louise FOUCHARD. Ils vivent dans la même commune, mais au hameau de Chambre. François, âgé de 36 ans est vigneron, Marie Louise est âgée de 30 ans. Trois enfants complètent leur foyer, François Alexandre, Marie Louise et Louis Désiré Auguste âgés de 6 à 1 an.

    Louis Désiré Auguste le petit dernier est mon arrière-arrière grand-père (dont je possède une photo !) ; sa future femme Rosalie MOINDROT ne naîtra qu’en 1875, nous ne la croiserons donc pas dans les recensements. Rosalie n’est autre que la petite fille de Marguerite DEZAT et Jean REVERDY.

  • Challenge,  Généathème,  Mes ancêtres

    Le couple LEGER-GIRARD dans les recensements [Défi 3 mois]

    Voici le dernier article consacré aux recensements, et il concerne cette fois le couple LEGER-GIRARD, parents de Louis.

    Nous trouvons notre couple pour la première fois dans les recensements en 1851… mais le chef de famille est Anne PRIEUR, manœuvre âgée de 60 ans. Cette dernière est la mère de Marie GIRARD, qui vit également avec Louise et Eugénie ses sœurs, âgées de 24 et 20 ans. Pour compléter le foyer nous trouvons Louis époux de Marie, vigneron âgé de 30 ans, et leur fils Louis âgé de 1 an. Tous sont catholiques romains.

    Cinq ans plus tard, les sœurs de Marie ne font plus partie du foyer, et deux frères ont rejoint Louis : Joseph et Silvain. Si Anne PRIEUR est encore parmi eux, c’est la dernière fois que nous la rencontrons dans les recensements.

    • Tous aux Giraults !

    Il y aura peu de changements par la suite dans la composition du foyer ; Jean Louis LEGER sera toujours vigneron avant de terminer sa vie comme rentier. Joseph et Silvain vivront à proximité de leurs parents et leur frère Louis aux Giraults, où ils seront eux-même vignerons ou cultivateurs selon les années.

    Leger Girard

    Comme d’habitude, les nouvelles informations sont en vert

    • Qui est François ?

    En fait je ne vous ai pas tout dit … en 1856 la famille comptait un autre membre : François, enfant naturel de 4 ans sans patronyme.

    Après quelques recherches, je découvre qu’il s’agit du fils de Louise GIRARD, sœur de Marie et d’un père inconnu. Elle mourra en couches le 14 octobre 1851. C’est Louis son beau-frère âgé de 35 ans qui ira déclarer son décès.

    François restera dans ce foyer d’adoption au moins jusqu’en 1861, ensuite il ne figure plus dans les recensements. Difficile de savoir s’il aura été considéré comme un fils dans la fratrie, il avait à peine un an de différence avec Joseph.

    Il épousera une couturière en 1879, lui-même est domestique. Mes aïeux seront témoins à son mariage :  Louis LEGER, mon aïeul son cousin sabotier, ainsi que Jean Louis LEGER son oncle. Dans les actes concernant ses enfants, il deviendra ensuite vigneron  à Subligny puis Sainte-Gemme.

    Sources : Recensements de Sury-en-Vaux ; 1851, 27J0067 : 1856, 21J 0086 ; 1861, 6M 0025 ; 1866, 6M 0052 ; 1872, 6M 0079 ; 1876, 6M 0096 ; 1891, 6M 0124 ; 1901, 6M 0153.