• Mes ancêtres

    Il y a 200 ans … le mariage de Jean BEAUCHARD et Marguerite ROY

    Le huit février 1820 à 9 heures du matin, les familles se sont réunies à la mairie de Sens-Beaujeu pour le mariage de Jean BEAUCHARD et Marguerite ROY.

    Jean, âgé de 27 ans, vient de la commune voisine de Ménetou-Râtel. Il est accompagné de son père Edmé BEAUCHARD ; sa mère Geneviève DYON est décédée il y a plus de quinze ans maintenant. C’est un cousin par alliance, Jacques HAUTIN qui sera le second témoin du marié, le premier étant son père. Lors du mariage quatre sœurs de Jean sont encore en vie, parmi les neuf enfants qui complétaient la fratrie. Étonnamment, aucun de ses beau-frère n’est témoin, et l’on est allé chercher le mari d’une cousine…

    Acte de mariage – Registre d’État Civil de Sens-Beaujeu 1802-1842 – 3E 2415 – Archives du Cher

    Passons maintenant à Marguerite. Elle est âgée de 23 ans et est accompagnée de ses parents Sylvain ROY et Françoise VATTAN. Les témoins de son côté sont Philippe, son frère âgé de 30 ans et son oncle Jean MIGEON ; je n’ai pas encore trouvé le lien qui relie cet oncle par alliance au reste de l’arbre.

    En-dehors de Philippe, quatre autres de ses frères et sœurs doivent être en vie.

    Le père du marié sera successivement manœuvre, cultivateur, laboureur et propriétaire ; le père de la mariée : manœuvre, laboureur et vigneron.

    Notre couple aura six enfants, dont mon aïeule Marguerite, née en 1835.

    Grace à ce généanniversaire j’ai repris l’acte de mariage, et je me suis rendue compte que la mariée et le cousin du marié ne vivaient pas à Feux, une commune du Cher assez éloignée, mais Sens, pour Sens-Beaujeu. Une erreur en moins dans mon arbre !

    Les grands-parents de Marguerite sont tous nés la même année !
  • Challenge

    Kyrielle d’enfants

    J’ai retrouvé dans les recensements quelques familles nombreuses, voire très nombreuses.

    Mon premier couple est Jean-Louis ROY, 41 ans, et Rosalie BLONDEAU, 37 ans.  Ils vivent à Chaudenay sur la commune de Verdigny, où Jean-Louis est noté propriétaire ; dans les actes précédents il fut vigneron.

    Ils emploient un domestique, Pierre VATTAN âgé de 22 ans. Un patronyme du coin !

    Venons en aux enfants. Rosalie qui a quasiment mon âge au moment où j’écris cet article a mis au monde : Marie Louise, 15 ans, Hortense Valérie, 11 ans, Célestin Louis, 7 ans, Clémence Alice, 4 ans, Eugène, 2 ans et Pierre, 4 mois.

    Mon aïeule ne figure même pas dans la liste … Marie Célestine est née en 1877, et est la cadette de 10 enfants !

    Je m’éloigne un peu pour cette carte postale, qui vient du « Bas-Berry » (Indre), mais illustre parfaitement cet article.

    Poursuivons avec un autre couple : GUENEAU Louis, laboureur de 49 ans et Geneviève MERLIN âgée de 45 ans. Ils vivent au hameau du Thou sur la commune de Sury-en-Vaux.

    Vient maintenant la liste des enfants : Joséphine, 16 ans, Florentine, 15 ans, Emile, 11 ans, Ferdinand, 10 ans, Eugène 7 ans, Valérie 5 ans et pour finir Justine et Euphrasie, visiblement des jumelles âgées de 4 ans. Là encore j’avais trouvé 10 enfants issus de ce couple. Leur aînée n’est autre que mon aïeule Hortense GUENEAU, qui au même moment était domestique dans une commune plus éloignée (et qui épousera Joseph REVERDY, dont je vous ai parlé la veille).

    Mais la maisonnée n’est pas complète ! Car la belle-mère du chef de famille, Victoire BERTRAND âgée de 75 ans vit également avec la famille. Elle est née en l’an VI et décèdera en 1880 dans un autre village. Qu’a-t-elle fait entre 1872 et 1880, et pourquoi déménager ? D’autres recensements me donneront peut-être une piste…

  • Mes ancêtres

    Louis Isidore ROY, non mort pour la France

    Voici un article à la saveur particulière. En faisant récemment des recherches sur les frères de Marie Célestine ROY, mon arrière-arrière-grand-mère, j’ai étudié le parcours de Louis Isidore l’un d’entre eux, durant la première guerre mondiale. Une poignée de jours plus tard, le hasard a fait qu’uune tante passionnée d’histoire m’a demandé si je connaissais les circonstances de sa mort.

    Louis Isidore ROY est né le 29 novembre 1873 à Verdigny (18), de Jean Louis ROY, vigneron et laboureur et Rosalie BLONDEAU. Ses parents sont âgés respectivement de quarante-deux et trente-huit ans. Deux vignerons sont témoins, et tout comme Jean Louis ROY qui est venu déclarer la naissance de son fils, ils ne savent signer [1]. Dans la maison de Chaudenay, en plus des parents, vivent déjà cinq enfants : Marie, Hortense, Célestin, Clémence et Eugène. En 1872 vivait également Pierre VATTAN, âgé de vingt-deux ans, un domestique que l’on ne rencontre plus par la suite.

    En 1891, Louis vit toujours à Chaudenay avec ses parents, Clémence, Eugène, Marie née quelques temps après Louis, ainsi que la petite Marie COTTAT sa nièce. Célestin ROY et sa femme Marie RIFFAULT vivent également avec eux [2].

    Vient l’heure du service militaire. Louis Isidore rejoint le 29ème régiment d’infanterie en novembre 1894. Il passe soldat de 1ère classe en juin 1896 puis est envoyé en disponibilité en septembre 1897. Le certificat de bonne conduite lui est accordé. Ce passage dans l’armée nous en apprend un peu plus sur son physique : cheveux et sourcils noirs, yeux châtains, front couvert, gros nez, bouche moyenne, menton rond et visage ovale. Il mesure 1,56 m. Nous apprenons qu’il sait lire, écrire et compter [3].

    Louis Isidore épouse Marie Joséphine Hortense REVERDY du village voisin de Sury-en-Vaux le 31 juillet 1905. Ils emménagent ensemble à Chaudenay, mais dans une maison séparée des parents. En 1911, pas de trace d’un enfant dans le recensement. Ma tante m’a confirmé que ce couple n’en aura pas [1,2].

    Chaudenay

    Carte Cassini du secteur de Verdigny / Sury-en-Vaux – Source Géoportail

    Comme de nombreux hommes, Louis Isidore est rappelé à l’activité le 1er août 1914. Il est alors âgé de 40 ans. Il passera dans de nombreux régiments : 61ème RIT, 64ème RIT, 69ème RI puis le 100ème RIT. Nous apprenons qu’il est décédé antérieurement au 28 octobre 1916 au Camp des Maréchals près de Tracy le Mont (60). Dans la fiche matricule, bien qu’il soit indiqué « Mort la France » … Il fit partie de la liste des « Non Morts pour la France ».

    C’est la fiche du Ministère de la défense portant la mention « Non Mort pour la France » qui apportera la réponse. En plus des informations déjà mentionnées dans la fiche matricule, il est précisé que Louis Isidore est décédé le 11 octobre 1916 à Tracy le Mont au camp des Maréchaux [4].

    Suicide

    Difficile d’imaginer ce que ces hommes ont vécu.

    Fiche « Non Mort pour la France ». Mémoire des hommes. Ministère de la défense.

    Son corps fut transféré et inhumé dans le cimetière de Verdigny le 25 avril 2021. Un mois plus tard le conseil municipal attribue gratuitement à sa veuve une concession à perpétuité dans le cimetière de la commune pour l’inhumation du corps de son mari « Mort pour la France » [5] . Son nom figure d’ailleurs sur le monument aux morts.

    Ce qu’il nous reste de Louis Isidore, ROY, sa tombe avec la plaque devenue quasi illisible.
    [1]. Acte de naissance de Louis Isidore ROY. Naissance, mariage, décès Verdigny 1873-1882. 3E 4788. Archives du Cher.
    [2]. Recensements de Verdigny, archives du Cher. Recensement de 1872, 6M 0079. Recensement de 1876, 6M 0096. Recensement de 1891, 6M 0124. recensement de 1901, 6M 0153. Recensement de 1906, 6M 0183. Recensement de 1911, 6M 0214. 
    [3]. Fiche matricule n° 274. Bureau de Cosne, classe 1893. 1 R 219. Archives de la Nièvre. 
    [4]. Fiche "Non Mort pour la France". Mémoire des hommes. Ministère de la défense.
    [5]. Les enfants de Verdigny au service de la France (1914-1918) - Patrice Bizet.
  • Challenge

    O comme … origine de Jean-Louis ROY

    Je n’ai pas à proprement parlé d’épine généalogique dans mon arbre, mais je suis parfois bloquée pour de simples raisons d’archives non mises en ligne ou de manque de temps.

    C’est le cas pour remonter l’ascendance de Jean-Louis ROY. Je sais qu’il s’est marié le 14 février 1830 à Verdigny avec Marie VATAN (le jour était prédestiné !).  On y apprends qu’il est né à Santranges,  que son père Jean-Louis ROY a vécu à Châtillon sur Loire (il y est décédé en 1815) et que sa mère Marie MOUTON est décédée à Sury-en-Vaux, village voisin.

    Pas d’informations sur sa naissance dans l’acte de mariage, mais l’officier d’Etat Civil cite un acte de notoriété du tribunal de première instance de Sancerre.

    Son acte de décès ne m’en apprends pas beaucoup plus. Comme cet acte est rédigé en l’absence manifeste de membres de la famille, Jean-Louis et dit être né à Sury-en-Vaux et ses parents auraient vécu tous les deux dans cette commune, ce qui est en contradiction avec les premiers éléments.

    Voici les recherches faites pour tenter de retrouver la naissance de Jean-Louis, et pourquoi pas remonter son ascendance ?

    • J’ai eut beau chercher à Sury-en-Vaux et Verdigny : pas de trace du mariage de ses parents.
    • Sur le site des archives, les premiers registres disponibles de Santranges datent de 1793 ; d’après les calculs Jean Louis serait plutôt né vers 1788. Pas de trace de lui, donc.
    • Nouvelle étape : Châtillon sur Loire pour trouver l’acte de décès de Jean Louis ROY, père de Jean Louis. Il faut franchir la frontière qui séparer le Cher du Loiret. Malheureusement l’Etat Civil en ligne ne commence qu’à partir de 1833.

    Comme je vous le disais, je ne suis donc pas pour le moment devant une épine mais tout simplement devant mes difficultés à vivre loin de mes origines !

    Nouvelle solution : étudier les arbres en ligne. Peu d’internautes ont ce couple en commun, et un grande nombre de remonte pas beaucoup plus loin que moi. Un généanaute propose bien des dates … mais qui ne collent pas avec les informations précédentes !

    Une dernière piste : le mariage de Jean Louis ROY (père) avec Marie MOUTON avait en fait eut lieu à Assigny en 1787. Ce qui explique pourquoi je ne l’ai pas trouvé à Sury-en-Vaux. Et cette fois les registres sont en ligne.

    J’y apprends que Jean-Louis ROY était bien tisserand à Santranges – il est veuf de Anne BERTRAND qui a vécu dans cette même commune, mais ses parents ne sont pas cités. Sa femme, Marie MOUTON, est domestique à Assigny. La célébration est faite avec l’accord du curé de Santranges et en présence du frère de l’époux. ; une coquille d’ailleurs sur généanet, où un généalogiste indique que Jean était son père.

    J’ai donc quelques pistes, des questions (mais pourquoi son père est-il allé à Châtillon sur Loire ?) et besoin de retourner dans le Berry pour avancer !

    JL Roy

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