• Mes ancêtres

    En 1721, le mariage de Jean MATHIVET et Anne JOULLIN

    Il y a 300 ans, le 29 avril 1721, Jean MATHIVET et Anne JOULLIN se marièrent en l’église de Ménétréol-sous-Sancerre, village d’origine de l’époux. Peu de membres de leurs familles sont présents ; du côté de l’époux, sa mère Françoise PIOTTE est accompagnée d’Étienne LESAGE et Louis VACHER, oncles par alliance, et de Sylvain MATHIVET, un cousin germain. La mariée n’est accompagnée que d’un cousin germain du côté de sa mère, Pierre RICHARD.

    Nos jeunes mariés sont en effet orphelins… Orphelin de père pour l’époux, fils d’Hilaire MATHIVET et de ses deux parents pour l’épouse : Jean JOULLIN et Marie RICHARD. Un clin d’œil cependant, l’église de Ménétréol est l’église Saint-Hilaire, comme le prénom de feu le père de l’époux.

    Le curé de Ménétréol est malheureusement avare en détails sur les professions de chacun ; je lis que l’époux était peut-être serviteur.

    Acte de mariage de Jean MATHIVET et Anne JOULLIN – Archives du Cher – 3E 0989

    Remontons un peu dans le temps pour retrouver plus d’informations sur nos jeunes mariés.

    Jean MATHIVET a été baptisé le 27 février 1698 à Ménétréol. Son parrain est « prudent homme » Jean BOUREUX et sa marraine « honneste fille Marie DALIGNY. Les deux savent signer … mais comme sur le reste du registre le curé ne leur demande pas de le faire… En y regardant de plus près, bien qu’elle ne figure pas dans la liste des témoins du mariage, c’est peut-être Marie DALIGNY qui a laissé la seule signature présente sur l’acte de mariage. Les parents de Jean se sont mariés le 10 novembre 1692, son père est décédé en 1709 mais avec toujours aussi peu de détails ! Ces années-là le curé s’est contenté d’une simple liste…

    Cette vue aérienne est bien plus récente (on voit en haut à droite le canal qui n’existait pas à l’époque), mais il permet de se rendre compte de la localisation de Ménétréol et de Sancerre.

    Nous devons maintenant monter le piton de Sancerre pour en découvrir plus sur Anne JOULLIN. Fort heureusement les curés de Sancerre sont plus bavards ! Anne est baptisée le 28 juillet 1701, trois jours après sa naissance. Son père Jean JOULLAIN est vigneron (notons au passage le changement d’orthographe de leur patronyme) et elle a pour parrain et marraine « honneste » Jean RENOUARD, marchand, et « honneste demoiselle » Anne RENOUARD. Et nous avons cette fois-ci les signatures.

    Baptême d’Anne JOULLAIN – Archives du Cher – 3E 1030

    J’ai également retrouvé l’acte de mariage de ses parents, qui est détaillé mais où mes capacités en paléographie commencent à atteindre leurs limites… Ils se marient le 26 juin 1688 à Sancerre. Jean est fils de Jean JOULAIN vigneron ; ses père et mère sont décédés. « Honneste » Marie RICHARD est fille d' »honneste personne » Jean RICHARD, tonnelier, et de défunte « honneste femme » Marie ROY. Fait assez rare à l’époque, mon aïeule signe !

    Acte de mariage de Jean JOULAIN et Marie RICHARD – archives du Cher – 3E 1029
  • Challenge

    Seule et indigente

    Aujourd’hui pas de grande maisonnée. Lors du recensement de 1872, Madeleine BOURGEOIS âgée de 64 ans vit seule rue de la Crille dans le village de Ménétréol-sous-Sancerre.

    Dans les observations, il est noté « indigente ». Son fils, Jean DUMAY dont j’ai parlé ici, ne pouvait sans doute pas l’aider à subvenir à ses besoins, lui-même étant domestique dans une ferme.

    Madeleine vivait déjà au même endroit en 1866, et je la retrouve de nouveau dans cette rue en 1876 ; elle est notée journalière, pas de nouvelle mention de son indigence. Elle meurt en 1877.  Jean DUMAY sera témoin sur l’acte de décès.

    Avec cette photo vous comprenez mieux pourquoi on parle de Ménétréol sous Sancerre. Le piton est visible en haut à gauche de la carte.