• Mes ancêtres

    Mes vendanges

    Depuis ma plus tendre enfance, rentrée et automne riment avec vendanges. Une atmosphère particulière, faite d’excitation, de jus de raisin fraichement pressé, du bruit des pressoirs qui tournent.
    Le seau et le sécateur, le hoteu’ qui passe dans les rangs, la brume et le calme à l’arrivée au matin. Le soleil, la chaleur et les doigts qui collent à cause du sucre en fin d’après-midi.
    Ce sont ces vignes dont on connait les noms par cœur : les bouffants, pisse-au-pot, la belle oreille…
    Les repas animés avec les vendangeurs, et bien entendu la poelée qui marque la fin des vendanges.
     
     
    Un petit hommage à mon grand-père, ce seront les premières vendanges depuis son départ.
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    Actuellement, ce sont 154 de mes ancêtres dont je sais qu’ils ont été vignerons. Je me demande bien à quoi pouvait ressembler cette période de l’année dans les siècles qui nous ont précédé.

  • Berry,  Challenge

    D comme Daktulosphaira

    Daktulosphaira vitifoliae est plus connu sous le nom de phylloxera. Ce petit insecte venu d’Amérique se nourrit en piquant les racines des vignes et a commencé à s’attaquer aux vignobles français à partir du milieu du XIXème siècle.

    En 1885, coup de massue dans le Sancerrois : des vignes de Sancerre, Verdigny et Veaugues sont touchées. Les nombreuses tentatives pour sauver le vignoble furent en pure perte : sulfure de carbone, arrosage des vignes pour noyer le puceron … mais il fallut arracher comme partout ailleurs, et on avait perdu bien du temps ! Le vignoble ne sera sauvé qu’en utilisant des porte-greffe résistants au phylloxera en provenance des États-Unis. Pendant un temps le Sancerrois a porté les cicatrices de cet épisode comme on peut le voir sur ces carte postales.

    De nombreux habitants quittèrent la terre. Il fallait acheter les porte-greffes, travailler le sol (donc acheter un cheval), attendre quatre ans le temps que les plants commencent à produire.

    Un vrai cataclysme, dont j’imagine sans peine l’impact pour mes ancêtre. En 1900, il ne restait plus qu’un faible nombre de vignerons.
    Ainsi à Verdigny, le vignoble passera de 145 ha en 1885 à 20 ha en 1898.