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    P comme … potiers

    Dans le secteur d’Henrichemont, toujours dans le Berry, se trouve le village de la Borne qui depuis le XVèmpe siècle était, et est toujours de nos jours, un village de potiers. Les villages alentours comptent également de nombreux potiers. Mon arbre en compte quelques uns.

    Tout d’abord Antoine ETIEVE, qui vécut au XVIIIème siècle et fut potier en terre à Neuilly-en-Sancerre. Je ne possède pas beaucoup plus d’informations à son sujet.

    Je retrouve ensuite un couple : Marie PASDELLOUP qui épouse François TALBOT à Henrichemont le 3 février 1701. François, son père et son beau-père sont potiers.

    borne

    Mon mari possède quant à lui une longue lignée, les AUCHERE, qui compte dans son arbre sept générations de potiers ! L’occasion de découvrir que Théophile et son père François seront potiers … au lieu-dit des poteries. Si aujourd’hui les poteries sont le plus souvent décoratives, à l’époque elles étaient surtout réalisées dans un but utilitaire.

    auchèreLignée AUCHERE

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    O comme … origine de Jean-Louis ROY

    Je n’ai pas à proprement parlé d’épine généalogique dans mon arbre, mais je suis parfois bloquée pour de simples raisons d’archives non mises en ligne ou de manque de temps.

    C’est le cas pour remonter l’ascendance de Jean-Louis ROY. Je sais qu’il s’est marié le 14 février 1830 à Verdigny avec Marie VATAN (le jour était prédestiné !).  On y apprends qu’il est né à Santranges,  que son père Jean-Louis ROY a vécu à Châtillon sur Loire (il y est décédé en 1815) et que sa mère Marie MOUTON est décédée à Sury-en-Vaux, village voisin.

    Pas d’informations sur sa naissance dans l’acte de mariage, mais l’officier d’Etat Civil cite un acte de notoriété du tribunal de première instance de Sancerre.

    Son acte de décès ne m’en apprends pas beaucoup plus. Comme cet acte est rédigé en l’absence manifeste de membres de la famille, Jean-Louis et dit être né à Sury-en-Vaux et ses parents auraient vécu tous les deux dans cette commune, ce qui est en contradiction avec les premiers éléments.

    Voici les recherches faites pour tenter de retrouver la naissance de Jean-Louis, et pourquoi pas remonter son ascendance ?

    • J’ai eut beau chercher à Sury-en-Vaux et Verdigny : pas de trace du mariage de ses parents.
    • Sur le site des archives, les premiers registres disponibles de Santranges datent de 1793 ; d’après les calculs Jean Louis serait plutôt né vers 1788. Pas de trace de lui, donc.
    • Nouvelle étape : Châtillon sur Loire pour trouver l’acte de décès de Jean Louis ROY, père de Jean Louis. Il faut franchir la frontière qui séparer le Cher du Loiret. Malheureusement l’Etat Civil en ligne ne commence qu’à partir de 1833.

    Comme je vous le disais, je ne suis donc pas pour le moment devant une épine mais tout simplement devant mes difficultés à vivre loin de mes origines !

    Nouvelle solution : étudier les arbres en ligne. Peu d’internautes ont ce couple en commun, et un grande nombre de remonte pas beaucoup plus loin que moi. Un généanaute propose bien des dates … mais qui ne collent pas avec les informations précédentes !

    Une dernière piste : le mariage de Jean Louis ROY (père) avec Marie MOUTON avait en fait eut lieu à Assigny en 1787. Ce qui explique pourquoi je ne l’ai pas trouvé à Sury-en-Vaux. Et cette fois les registres sont en ligne.

    J’y apprends que Jean-Louis ROY était bien tisserand à Santranges – il est veuf de Anne BERTRAND qui a vécu dans cette même commune, mais ses parents ne sont pas cités. Sa femme, Marie MOUTON, est domestique à Assigny. La célébration est faite avec l’accord du curé de Santranges et en présence du frère de l’époux. ; une coquille d’ailleurs sur généanet, où un généalogiste indique que Jean était son père.

    J’ai donc quelques pistes, des questions (mais pourquoi son père est-il allé à Châtillon sur Loire ?) et besoin de retourner dans le Berry pour avancer !

    JL Roy

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    N comme … nés de père inconnu

    Je n’ai jamais rencontré jusqu’à présent d’enfant abandonné, que ce soit dans mon arbre ou celui de mon mari. J’ai trouvé par contre de nombreux enfants nés de père inconnu.

    Le premier cas, le plus favorable pour le généalogiste et certainement pour l’enfant en question, est la reconnaissance de l’enfant par son père. Celle-ci a souvent lieu au moment du mariage de ses parents et la régularisation de la situation. J’ai rencontré ce cas pour deux ancêtres :

    • Guillaume GIRAULT né le 6 août 1864 à Morogues de Marie Agathe MALLET et reconnu le 4 mars 1867 par Alexandre GIRAULT, le jour même de son mariage.
    • Isidore CHAMPAULT, dont le grand-père était né de père inconnu, et qui reconnaîtra être le père d’une fille lors de son mariage avec Jeanne ETIEVE [1].

    Dans le second cas, le père ne se manifeste pas, ce qui se produit le plus souvent.

    • Jean-Thomas LAUGERAT, né en 1822 et placé à l’hospice de Bourges [2].
    • Marie Justine GRESSIN, née le 23 mai 1840 à Jars, de Justine GRESSIN.
    • Jean Louis CHAMPAULT, né en 1818 à Pierrefite-es-Bois de CHAMPAULT Catherine, un lieu pourtant éloigné de plusieurs dizaine de kilomètres du domicile de sa mère. Était-elle allée accoucher là-bas en secret ?
    • Jacques Victor CHAMPION, pour lequel j’ai une hypothèse quant à l’identité de son père [3].
    • Valérie GODON, pour laquelle j’avais présenté la manière dont j’ai retrouvé son ascendance [4].

    Car pour rassurer les généalogistes qui se retrouvent devant un enfant né de père inconnu, s’il faut souvent faire une croix sur son ascendance paternelle, retrouver son ascendance maternelle est tout à fait possible. J’ai la chance de ne jamais avoir été bloquée en trouvant un ou plusieurs indices (c’est d’ailleurs plus simple lorsque l’enfant est un garçon) : fils témoin sur l’acte de décès de sa mère, grand-père ou oncle déclarant ou témoin pour la naissance ou le mariage…

    [1] I comme Isidore CHAMPAULT
    [2] Jean Thomas LAUGERAT, élève de l'hospice de Bourges
    [3] Mon père cet inconnu, Jacques CHAMPION
    [4] De nouveau un enfant naturel

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    M comme … Marie LAUGERAT, gâtelière à Boisbelle

    Nous changeons une nouvelle fois de lieu et d’arbre pour explorer celui de mon mari. Nous rejoignons la ville d’Henrichemont au XIXème sicèle, pour retrouver Marie LAUGERAT.

    Comme introduction, je vais simplement vous copier un paragraphe rédigé pour un précédent article concernant le fils de Marie LAUGERAT, Jean Thomas LAUGERAT.

    Le vingt et un décembre 1822, à onze heures du soir en la commune d’Henrichemont, Marie LAUGERAT jeune domestique de vingt deux ans met au monde Jean Thomas. Elle vit alors chez ses parents et est assistée d’une jeune sage femme, Louise MOREAU. Comme cela est précisé sur l’acte de naissance, le père de Jean Thomas n’est pas connu.

    Si Marie est notée domestique sur l’acte de naissance de son fils, nous apprenons lors du mariage de ce dernier qu’elle exerce la profession de … pâtissière.

    Car Marie a entre-temps épousé Sylvain CHERRIER, tisserand, fils d’un marchand de gâteaux. Profession qu’il ne tardera pas à exercer, tout comme Marie LAUGERAT qui deviendra également pâtissière. Sur les recensements Sylvain sera tour à tour boulanger, gâtelier… et Marie, boulangère, pâtissière ou gâtelière. Pour une fois, une profession qui n’est pas trop difficile à comprendre !

    Moi qui l’imaginais tenant une jolie boutique dans le bourg d’Henrichemeont, chef-lieu de canton, je pense m’être trompée sur ce point. Car elle habitait en fait dans un hameau rattaché à Henrichemont, Boisbelle (ancienne principauté souveraine, mais je n’irai pas plus loin sur ce point). Pour se faire une idée de ce lieu et sa population, étudions le recensement de 1866 [1] .Rue moulin BoisbelleRue du Moulin à Boisbelle – Commune d’Henrichemont

    A cette époque, Boisbelle compte 366 habitants. On trouve dans le village différents métiers alimentaires : deux boulangers, un boucher, un charcutier. Très étonnamment, quasiment aucun métier en lien avec la terre : deux meuniers, un cardeur, un jardinier et seize journaliers (qui travaillaient peut-être dans les champs). La particularité de Boisbelle, est que ce lieu fut un village de tanneurs : j’en recense cinquante-et-un, ainsi que cinq maîtres tanneurs.

    Je n’ai pas d’autres éléments sur la vie de Marie LAUGERAT si ce n’est qu’elle et son mari exerceront leur activité jusqu’à leur mort.

    [1] Recensement d'Henrichemont, 1866 - Archives du Cher - 6M 0046

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    L comme … Louis LINARD et sa particularité physique

    Difficile d’imaginer à quoi pouvaient ressembler nos ancêtres : était-ils grands ? bruns ? avaient-ils les yeux bleus ?

    J’ai découvert un document précieux au milieu de l’acte de mariage de Louis LINARD avec Rosalie BEAUNEZ, en date du cinq mars 1859. Ce texte me renseigne sur une particularité physique concernant le marié …

    LINARD LOUIS BEAUNEZ ROSALIE M 1859

    Actes de mariage, commune de Herry – Archives du Cher, 3E 3705

    En voici la transcription :

    Nous, Préfet de Sancerre, chevalier de l’Ordre Impérial de la Légion d’Honneur, certifions que le nommé Linard Louis, fils de feu Gabriel et de feue Dumay Anne domiciliés à Feux canton de Sancerre département du Cher, né le 19 juillet 1834 à Herry Canton de Sancergues département du Cher, a été inscrit sur les tableaux de recensement des jeunes de la commune de Feux qui ont concouru au tirage de la classe de 1854 dans le canton de Sancerre et qu’il a été exempté du service pour atrophie du bras gauche.

    En foi de quoi nous lui avons délivré le présent certificat.

    Fait à Sancerre, le 5 mars 1859.

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    K comme … kézako ? les métiers de Martin MERLIN

    L’article d’hier m’a permis de formuler de nouvelles hypothèses sur le métier de mes ancêtres PLAIN grâce à Elise. Je poursuis aujourd’hui mes interrogations sur les métiers d’un de mes ancêtre : que pouvais donc bien faire Martin MERLIN ?

    J’ai déjà écrit un article sur ma branche MERLIN, portant sur la vie de Thomas MERLIN. Je m’intéresse aujourd’hui à son père, Martin MERLIN qui me donne bien du fil à retordre.

    S’il a vécut à Boucard dans le Cher, il serait originaire d’Henrichemont, ville située à plusieurs dizaine kilomètres de là. Au moment de son décès, il est dit journalier, jusque là rien de très banal.

    Sauf qu’il exerce alternativement deux autres professions : pan(n)etier et marchand verrier.

    J’ai effectué quelques recherches qui donnent de nombreux sens possibles à panetier : l’équivalent de vannier, ouvrier fabriquant des tuiles, sans parler de celui qui distribue le pain ou transporte les harengs dans le Nord. Je n’ai pas rencontré beaucoup de marchands verrier, mais comme Martin habitait à proximité d’une verrerie il devait transporter et vendre le verre qui y était fabriqué. Sauf qu’il n’y a visiblement pas de lien avec le métier précédent…

    Professions

    Professions exercées par Martin MERLIN

    Je lance donc un appel à toute personne qui pourrait m’aiguiller !

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    J comme … jardiniers à Saint-Bouize

    Nous changeons une nouvelle fois de lieu et retournons à l’est du Sancerrois, à Saint-Bouize. De nouveau, c’est un métier qui me guide pour la rédaction de cet article ; au départ un simple ancêtre jardinier pour lequel je n’avais ni date ni parents, et au final…

    Le point de départ de cet article est Guillaume PLAIN. De lui, je ne savais que peu de choses avant d’écrire cet article :  père d’Henriette qu’il a eut avec Geneviève BRANGIER, il exerçait la profession de jardinier. Je n’étais pas remontée plus loin.

    Un petit tour sur Geneanet (et quelques vérifications plus tard) … et voici que je remonte une lignée de jardiniers !

    En effet, Guillaume PLAIN  (ou PLIN) est fils de René PLIN, jardinier, et Marie Anne DEBRADE. Son grand-père Jacques PLAIN était lui-même jardinier ; en fait cet ancêtre, à partir duquel je n’ai pas pu remonter eut au moins trois fils jardiniers, et le frère de Guillaume, René Charles exerça également ce métier.

    Mais où pouvaient-ils donc être jardiniers ?

    Mon hypothèse, présentée rapidement dans cet article, était que mes ancêtres exerçaient leur activité au château de La Grange (actuellement Lagrange-Montalivet) situé à Saint-Bouize, tout simplement car j’étais passée plusieurs fois devant étant petite.

    Mais devant le nombre de mes ancêtres jardiniers, je me mets à douter. Il me semble que cela ferait beaucoup de travailleurs pour un château de taille modeste. Je ne trouve pas de piste dans l’Etat-Civil, que ce soit pour mes ancêtres ou leurs descendants. Je pensais donc conclure ici, en me disant que je pourrais peut-être trouver un jour et quelque part un contrat d’apprentissage  qui me permettrait d’avancer.

    chateau larange

    Jardins du château de La Grange

    Mais je n’avais pas exploité toutes les ressources disponible, et un nouvel indice va venir d’une femme. Car après avoir remonté la lignée PLAIN, je me suis intéressée à la mère de Guillaume, Marie Anne DEBRADE. Celle-ci est fille de Jean DEBRADE meunier … aux moulins de La Grange, situé en contrebas du château de Lagrange. Il n’en faut pas plus pour me conforter dans cette hypothèse !

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    I comme … il était aussi maire

    Revenons aujourd’hui à la vie de Jean Baptiste BEDU. Pour rappel, cet ancêtre de mon mari était cabaretier à Morogues, et je vous avais proposé la chronologie des métiers qu’il a exercé.

    Je me rends compte qu’à part visiter son cabaret, je ne vous en ai pas tellement dit plus de son histoire. Je vous propose de le retrouver en 1849…

    Jean Baptiste a près de cinquante ans et habite dans le bourg de Morogues. Il s’est marié il y a près de vingt ans avec Marie-Thérèse LOIZEAU de neuf ans sa cadette. Son foyer comprend Victorine alors âgée de dix-huit ans, Pierre, quinze ans et Euphrasie la petite dernière, âgée de sept ans. En 1836, un petit François est né mais est décédé à l’âge de neuf mois ; cette année-là la mortalité infantile fut particulièrement importante à Morogues.

    bedu

    Composition du foyer de Jean Baptiste BEDU et Marie Thérèse LOIZEAU lors du recensement de 1851 – 27J0062

    L’année 1849 est surtout celle de son premier mandat en tant que maire. Difficile de savoir s’il a poursuivit son activité de cabaretier, car dans les registres il n’est plus noté que propriétaire, vigneron ou rentier. Un autre indice qui me fait penser qu’il a fermé son cabaret est le métier de son fils lors de son mariage, qui sera cultivateur.

    Jean Baptiste sera l’Officier d’État Civil de sa commune durant vingt-et-un ans. Comme vous pouvez l’imaginer, ce fut un ancêtre qui savait particulièrement bien lire, écrire et compter.

    maire

    Extrait du registre des naissances de la commune de Morogues – Archives du Cher, 3E 2714

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    H … comme HABERT, lignée de bouchers protestants à Sancerre

    Comme je l’ai évoqué dans l’un des tous premiers articles de mon blog (1), j’ai découvert non sans intérêt une branche protestante dans mon arbre. J’ai pu remonter assez loin dans le temps grâce à un travail de dépouillement des actes protestants sur le site huguenots (2), la plupart des actes sont maintenant disponibles sur le site des archives du Cher.
    Je  m’intéresse aujourd’hui à la vie de Louis HABERT, aïeul à partir duquel je n’ai malheureusement pas pu remonter dans mon arbre. Malgré le fait qu’il soit né au début du XVIIème siècle, je possède de nombreuses informations sur lui.
    Ainsi, il était boucher à Sancerre (ou dans ses environs, j’en reparlerai plus tard) et avait trois frères. Il s’est marié deux fois : avec Marguerite GAUCHIER, mon aïeule, puis avec Esther VILOTTE. Il aura huit enfants de ces unions.
    De l’aîné de ses enfants, André né en 1638 je n’ai que peu d’informations et pas de date de mariage. Je suppose qu’il n’a pas atteint l’âge adulte. Viennent ensuite Louis né en 1639, qui deviendra boucher et Marguerite, née en 1639. Elle épousera en 1667 un boulanger de Sancerre, Étienne LECLERC. De nouveau un enfant dont je perds la trace, Daniel né en 1644.
    Et enfin une paire de jumeaux, Pierre qui deviendra drapier et Jean, boucher.
    Une famille … de bouchers
    Comme pour beaucoup de mes ancêtres, je ne m’étais pas tellement intéressée aux collatéraux, frères et sœurs notamment. C’est pourtant une source d’information et de découvertes !
    Ainsi, deux des frères de Louis, Julien et Étienne, sont bouchers comme lui. Le quatrième homme de la fratrie, Jean est bourrelier. Pour ceux qui n’auraient jamais rencontré ce métier, le bourrelier travaillait la bourre (poils) et le cuir. Finalement une activité complémentaire de ses frères.
    Pour la petite histoire, Louis et Étienne ont épousé en secondes noces Esther et Anne VILOTTE. Peut-être de la même famille ?
    Je me suis également intéressée aux nièces et neveux de Louis, et notamment à leurs professions.
    Les enfants de Julien, Paul et Etienne sont bouchers et Julien marchand boucher. Ses filles Anne, Suzanne et Catherine sont mariées respectivement à un chapelier, un drapier et un boulanger (un LECLERC, comme Marguerite la fille de Louis).
    Etienne aura deux enfants, Etienne boucher comme lui et Madeleine qui épousera un drapier.
    Et enfin Jean, notre bourrelier aura deux enfants également : Jean qui deviendra bourrelier et Suzanne qui épousera un cordonnier.
    De notre mystérieux ancêtre commun, en deux générations nous compterons donc neuf bouchers et deux bourreliers ! Je ne sais pas s’ils travaillaient tous ensemble ou bien avaient ouvert une multitude de commerces à Sancerre. Il devait y avoir de quoi perdre son latin, ce qui peut expliquer que j’ai retrouvé un surnom pour deux cousins portant le prénom d’Étienne : La Tranche et la Mouche. Autant je vois bien le rapport entre le métier de boucher et la tranche, je comprends moins le surnom de mouche.
    temple
    Du côté des mariages
    Tout d’abord une remarque : il y avait dans toutes les communes une église et un curé, et donc des registres paroissiaux. Mais pour les protestants, peu de temples ! Les baptêmes étaient donc réalisés à Sancerre, mais les enfants pouvaient être nés ailleurs. Ainsi, je sais que les enfants que Louis a eut en secondes noces sont né à Saint-Thibault, village en contrebas de Sancerre, juste à côté de la Loire.
    Le mariage de la fille et des nièces de Louis peuvent aussi nous en apprendre un peu plus. Ainsi, elles se sont toutes mariées avec des artisans. A la génération suivante, l’une d’entre elle se mariera avec un marchand originaire de la Charité sur Loire.
    Cela m’a un peu étonnée, car la ville est assez éloignée et dans le département voisin de la Nièvre. Mais c’est finalement assez logique, la Charité étant également une ville protestante.
    Et enfin une autre remarque : les protestants étaient visiblement moins regardants au niveau des mariages entre cousins que j’ai retrouvés aux générations suivantes.
    Au final cette lignée de bouchers ne se retrouvent pas dans ma ligne directe : Pierre, le fils de Louis était drapier et son fils, Pierre sera cordier.
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    (2) http://huguenots.free.fr/france/loire/sancerre/pag1.htm#34
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    G comme … garde royal, François REVERDY

    Voici un ancêtre peu banal, qui a de nouveau attiré mon attention grâce à son métier.

    Nous nous intéressons aujourd’hui à François REVERDY, un ancêtre né vers 1631 et qui a vécu à Sury-en-Vaux. Jusque là, rien de très banal car c’est l’un des patronyme les plus répandu dans mon arbre et le lieu où vécurent la majorité de mes ancêtres.

    Il est fils de François REVERDY et Jeanne MOUTON.  Je lui ai trouvé au moins un frère et une sœur que l’on retrouve également dans mon arbre ; son frère Jean est laboureur, ce qui est ma fois fort fréquent.

    Nous retrrouvons François REVERDY comme témoin dans l’enquête réalisée pour la dispense de consanguinité de Pierre DEZAT et Marguerite d’ARBONVILLE. Il est alors précisé qu’il est garde de son Altesse Henri-Jules de Bourbon, prince de Condé, comte de Sancerre. Il est alors âgé de 68 ans et signe ; un exploit pour 1700 ! C’est de là que viendrait son surnom : Lagarde.

    Lors du mariage se son fils Jacques en 1693, il est précisé que François  est « garde des plaisirs de Monseigneur le prince ».

    Au vu des informations glannées ça et là sur cette profession, il y a deux possibilités : ou bien cet ancêtre était garde chasse, ou bien organisateur des menus plaisirs, notamment des fêtes.

    L’occasion de lancer ici un appel à mes cousins et lecteurs berrichons : François REVERDY aurait fait l’objet d’un article de Jean LANDOIS dans le Berry magazine de septembre 1995. Alors si vous mettez la main dessus, pensez à moi.

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