• Berry,  Mes recherches,  Vieux métiers

    Fête du travail … mais quel travail ?

    En ce jour de fête du travail, je souhaite rendre hommage aux professions des mes aïeux. Leurs conditions de vie, et de travail, étaient sans nul doute bien moins bonnes que les nôtres. Une page recense leurs métiers, mais je veux aller un peu plus loin que cette simple liste. Je ne parle ici que des métiers des hommes, un billet précédent étant consacré aux femmes.

    Des vignes …
    Sans grande surprise, la majorité de mes ancêtres étaient vignerons. Ils représentent près de 40% des professions indiquées. Attention toutefois aux biais, car mes branches les plus complètes sont aussi celles de vignerons. Ces ancêtres étaient majoritairement originaires de Sury-en-Vaux, Verdigny, mais plus généralement de tout le Sancerrois.

     … aux champs
    Viennent ensuite les laboureurs, et en 4ème position les cultivateurs. Ces deux métiers réunis représentent un quart des métiers mentionnés.

    Un autre groupe important est celui des « petites mains » avec en premier lieu les manoeuvres, également les journaliers mais aussi les domestiques. Ils représentent à peu près un métier sur 6 renseigné. Il est intéressant d’observer qu’un nombre important de ‘manoeuvres » ne le restent pas toute leur vie.

    Une multitude d’autres professions

    Tout cela mis bout à bout, il ne reste plus beaucoup de place pour les autres métiers car ces trois grands groupes représentent les 4/5 des métiers. J’ai pourtant recensé 27 autres métiers différents !

    La plupart sont des petits métiers des campagnes, pouvant compléter ou non la vie de vigneron ou de cultivateur : sabotier, « propriétaire », meunier, tonnelier, cordier, bourrelier.
    Je retrouve également quelques professions liées à la forêt : fendeur, charbonnier, garde forestier, bucheron.
    Divers artisans : boucher, charpentier, drapier, marchand, pannetier, tailleur d’habits, tuillier …
    Et quelques métiers plus « prestigieux » comme notaire ou procureur.

  • Mes ancêtres

    Quitter le Berry

    Comme je l’ai déjà indiqué dans mon article « Recherches nivernaises », mes ancêtres voyageaient peu. J’avais calculé à l’époque que 0,4% de mes ancêtres avaient leur origine hors du Cher. Ces branches sont situées:

    • une branche à Issoudun, dans l’Indre (c’est à dire encore dans le Berry).
    • deux branches dans le Loiret.
    • deux branches nivernaises déjà présentées à St Père et Préporché dans le Morvan.

    Avoir des ancêtres centrés sur deux voire trois cantons, cela facilite les recherches. Mais c’est un peu « monotone », j aimerai bien voyager un peu.

    Avant-hier j’ai retrouvé la photographie d’un acte de décès. J’y retrouve mon SOSA n°116 Jean DUMAY. Manoeuvre à St Bouize. Ses parents : Edmé DUMAY et Madeleine RAOUL. Tous les deux sont décédés. L’acte est peu lisible, je crois reconnaître comme origine le village de Vinon. Mais cela ne colle pas avec le canton qui aurait du être Sancerre. Après quelques recherches, je découvre finalement que le village en question est Vernoy dans le département de « Lionne ». En fait le département de l’Yonne. Et bien voilà enfin un peu de piment !

  • Dans les archives

    Charles LEGRAS, maréchal sur quatre générations

    La lecture des actes nous réserve parfois des surprises. Voici le cas de l’acte de décès de Charles LEGRAS, 80 ans, le 22 juin 1900 à St Bouize (18).

    On y apprend qu’il a exercé le métier de maréchal à St Bouize.

    Il est fils de Marie GILET et Charles LEGRAS, maréchal à Veaugues. Les témoins sont Charles LEGRAS, fils du défunt 60 ans maréchal à St Bouize et Charles LEGRAS petit-fils du défunt 34 ans maréchal à St Bouize !

    Acte de décès de Charles LEGRAS – Etat-civil de Saint-Bouize – 3E 5643 – Archives du Cher
  • Vu lu entendu

    Mémoire visuelle

    S’intéresser à la généalogie, c’est aussi se pencher sur la mémoire de manière générale. Cartes postales anciennes, vieux métiers et leurs savoir-faire. Il ne faut pas non plus oublier la mémoire « vidéo ».

    L’INA possède un site bien connu, où l’on peut notamment retrouver le journal anniversaire de sa naissance.
    Pour ceux qui comme moi font leurs recherches en région Centre, un site permet de préserver la mémoire en région Centre : http://memoire.ciclic.fr.

    Les bons points de ce site :

    • Il est possible d’effectuer une recherche par mot-clé ou sur une carte. Des « albums » thématiques ont également été constitués.
    • Chacun peut déposer ses vidéos ; il est également possible d’envoyer ses bobines et le Centre Image se charge de la numérisation.
    • Pour les détectives, des énigmes sont proposées : par exemple reconnaître une commune ou un monument présent sur une vidéo.
    • Résoudre des énigmes (par exemple identifier une commune sur une vidéo déposée). La période va des années 1930 à nos jours.

    En 2012 il y avait plus de 500 vidéos pour le Cher, dix ans plus tard il y en a 2200.

  • Vieux métiers

    Profession de femme

    Voici de nouveau un article sur les femmes, journée de la femme oblige. Cette fois je me suis penchée sur la profession des femmes de mon arbre.
    Leur profession n’est pas toujours indiquée dans les registres. J’ai ainsi pu calculer que la profession des hommes est renseigné 2,4 fois plus souvent que celle des femmes.

    Voici le classement décroissant des métiers de mes ancêtres :

    • Ménagère 41
    • Vigneronne 29
    • Manœuvre, journalière 10
    • Couturière 5
    • Domestique 3

    mais aussi meunière, mendiante, cultivatrice, jardinière, bucheronne.

    La profession n°1 des femmes reste bien celle de ménagère. Bien qu’il soit difficile de savoir ce qui se cache derrière ce terme. Femme au foyer ? Mais aussi certainement s’occuper de la basse-cour, voire plus.
    Région viticole oblige, de nombreuses femmes sont notées vigneronnes.

  • Mes ancêtres

    Mon père, cet inconnu … Jacques Champion

    Cela arrive à tout généalogiste, à un moment où un autre lors de ses recherches : trouver un ancêtre né de père inconnu. C’est le cas de mon Sosa n°112 Jacques CHAMPION, né le 18 février 1810 à Feux de Jeanne CHAMPION alors âgée de 30 ans et de père inconnu.

    Il n’en faut pas plus pour piquer ma curiosité, car d’autres éléments de son acte de naissance sont étonnants :

    • Le métier de Jeanne CHAMPION : mendiante
    • Elle n’est pas originaire de ce village, mais de Crézancy-en-Sancerre à vingt kilomètres de là.
    • Alors que j’imaginais difficile pour une femme ayant un enfant naturel de se marier … elle trouvera un mari à peine 3 ans après la naissance de Jacques.

    Il me faut alors fouiller les archives et tout reprendre par ordre chronologique :

    Pour une raison que je n’ai pas encore élucidée, toute la famille CHAMPION, Jeanne y compris, déménage de Crézancy-en-Sancerre où Pierre CHAMPION était vigneron. Elle s’installe à Feux, au lieu-dit des Beurthes.

    Le 11 mai 1808, Bonnet CHAMPION, frère de Jeanne, décède à l’âge de 22 ans. Il était domestique et vivait « dans la maison de sa mère ». J’apprends alors que son père est également décédé, mais aucune trace d’un acte. Peut-être ont-ils quitté Crézancy suite à ce décès ?

    Le 18 février 1810 nait Jacques CHAMPION.

    Le 9 février 1812 une certaine Marie LUMINAIRE, 48 ans, décède à Feux, à la loge du Pont. Mais que vient-elle faire dans notre histoire ?

    Le 20 septembre 1813, son veuf de mari âgé de 51 ans épouse Jeanne CHAMPION. Il s’appelle Jacques CHEVALLIER. Son prénom ne vous dit rien ? Il est tour à tour manœuvre et fendeur de bois.
    Bien entendu, nous ne saurons jamais la vérité, mais je pense qu’il y avait bien anguille sous roche…

  • Mes recherches

    Recherches nivernaises

    Mes ancêtres n’étaient pas de grands voyageurs. Ainsi, après un savant calcul sur les 1002 ancêtres que j’ai trouvé pour le moment (fin 2012) … seuls 4 ne sont pas originaires du Cher, soit 0,4%.

    Mais comme je l’ai écrit, c’est temporaire car les départements limitrophes ont enfin eu la bonne idée de mettre en ligne leurs archives. Je vais pouvoir ainsi partir à la recherche des ancêtres qui ont émigré en Berry. C’est le cas de la Nièvre où les mises en ligne vont bon train. Avant de m’y mettre sérieusement, je vais vous présenter rapidement mes ancêtres nivernais :

    • Jean BEAUNEZ (ou BONNE), mon SOSA n°242, la huitième génération de mon arbre. Ce que je sais, c’est qu’il est né à Préporché le 19 février 1789 de Jean BEAUNEZ et Jeanne MILLARY. Il épouse Marie CANDRET le 22 mai 1836 à Herry. Il a 47 ans, elle en a 17. De leur union naît Rosalie BEAUNEZ, mon aïeule. Il décède le 11 décembre 1860 à Herry, au Chêne d’Herry. De Préporché dans le Morvan à Herry cela fait tout de même 100 km ! En plus de retrouver les ascendants de Jean BEAUNEZ, j’aimerai bien savoir ce qu’il c’est passé entre 1789 et 1836 … il a bien dû avoir un précédent mariage !
    • Françoise GALLARD, ma SOSA n° 291, la neuvième génération de mon arbre. Elle serait originaire de Saint-Père ou de Cours, à côté de Conse-sur-Loire. Cela dépend des sources ! Elle est la fille de Blaise GALLARD et Solange THEURIET. Elle épouse Jean DELAPORTE à Sury-en-Vaux le 9 mai 1775 où elle terminera ses jours.
  • Berry,  Mes recherches,  Vieux métiers

    Meunier sur la Belaine

    J’ai dans mes ascendants plusieurs meuniers. Mais il n’est pas toujours précisé dans les actes le lieu précis du moulin ; il faudrait dépouiller les recensements, les archives de notaire ou faire des recherches dans le cadastre. Ce n’est qu’à l’état de projet pour l’instant

    Heureusement on peut parfois tomber sur ces informations qui permettent de pousser les investigations un peu plus loin. Ainsi mon ancêtre François THOMAS (1776-1817) aurait été meunier à Moulin Alix, sur la commune de Sury-en-Vaux. Renseignement pris, ce moulin se trouve sur la Belaine.
    La commune de Sury-en-Vaux était plutôt bien pourvue en moulins : moulins à vent sur les collines ou à eau dans le creux des vallons. La Belaine n’est qu’un ruisseau prenant sa source au sud du Petit Chaudenay à Ménetou-Râtel. Il traverse ensuite Sury-en-Vaux, longe le bois de Charnes puis traverse Bannay avant de rejoindre le Ru et le lit de la Loire. Ce ruisseau aurait alimenté jusqu’à huit moulins, aujourd’hui presque tous disparus, ou réhabilités.

    Source : Géoportail

    Un internaute a étudié l’historique des noms de ruisseaux dans notre région, voici ce qu’il a pu trouver sur la Belaine :

    Riparia de Siagacoin in Vallibus, La rivière de Baillene, Ripparia de Vellene, Baillene, Bellennes, La rivière de Vallenes, La Veleyne, Rivière de la Vellaine, La rivière de Bellennes, La rivière de Belaines, La rivière de Ballaine, Vellaine, la rivière de Belaine, Ruisseau de Belaine

    Ceci est un condensé : plus d’informations sur le site ici.

    Au fond coule la Belaine… ici au nord du Moulin Granger
  • Berry,  Dans les archives

    Déclarant, tout un métier

    J’ai découvert lors de dépouillements systématiques de sépultures des déclarants qui reviennent très souvent dans les actes. Et bizarrement, ils sont le plus souvent cités comme « amis » des défunts.

    En voici quelques-uns pour la commune de Saint-Bouize, tirés du début du XXème siècle

    • Clément DUCROUX, secrétaire de mairie (1914-1917)
    • Adrien GABOT, sans profession (1912-1918)
    • Hubert GAUDRY, maréchal (1910)
    • Eugêne LOGNON, instituteur (1910-12)
    • Pierre MECHIN, garde champêtre (1918)
    • Ovide PICARD, marchand de bois (1913)
    • Louis TRUCHON, charpentier (1913 – 1918)

    Ces hommes étaient soit artisans, soit représentants de l’État. Le plus souvent le premier déclarant était une personne de la famille ou un voisin, et en second déclarant on pourrait retrouver l’un de ceux que j’appellerais « déclarant professionnel » à moins qu’officiel ne soit plus exact. Jamais je n’aurai pu découvrir ceci en ne m’intéressant qu’à ma généalogie. Les archives ont beaucoup de choses à nous apprendre !

    Ajout de 2021 : à cette liste je peux également ajouter les sage-femmes qui dans certaines communes déclaraient les naissances.