• Considérations généalogiques

    Citation des sources en généalogie : le mieux est-t-il l’ennemi du bien ?

    La généalogie me sauve virtuellement d’une immobilisation forcée… J’ai entrepris de visionner des vidéos extraites du Rootstech 2018 (grand évènement généalogique qui se déroule à Salt Lake City). L’occasion de travailler mon anglais tout en prenant des notes pour ma généalogie.

    Je vais évoquer aujourd’hui l’intervention de Diana Elder, généalogiste professionnelle : « Source citations : the good, the bad and the ugly ». La vidéo de 54 minutes est disponible (en anglais bien entendu) ici.

    Le thème m’intéresse particulièrement car j’ai repris mon arbre « à la base » pour revérifier et citer toutes mes sources.

    Quelques éléments de l’intervention

    Le ton est donné dès le début de l’intervention : pour son « rapport » sur sa généalogie personnelle sur 4 générations, on trouve 277 citations de sources… D’où la question : comment les décrire ?

    • La bonne citation de source : décrit clairement la source et où la trouver.
    • La mauvaise : oublie d’indiquer les détails utiles.
    • La « laide » : les informations sont utiles, mais la citation est longue voire déroutante.

     

    L’objectif d’une bonne citation est d’aider au partage, pour soi-même de retrouver cette source ultérieurement et donner du « sérieux » à son travail (sa généalogie, ou l’écriture de son histoire familiale).

    Pour décrire la source, les questions à se poser sont : qui l’a créée ? qu’est ce que cette source ? où se trouve-t-elle ? quelle est sa date ? Elle détaille ensuite sa manière de citer les sources qui est comment dire … très détaillée.

    Comment l’appliquer à ma généalogie ?

    Sur le principe je ne peux qu’être d’accord, car c’est ce que je fais dans le cadre de mon travail lorsque je cite une source bibliographique. C’est probablement ce que je ferais aussi si j’étais généalogiste professionnelle au moment de rendre un rapport.

    Sauf que la généalogie reste pour moi un loisir, un plaisir … et devoir pour chaque évènement créer une nouvelle source très détaillée avec le numéro de la vue est le meilleure moyen de me dégoûter des recherches.

    Dans mon organisation, si je prend l’exemple de l’état-civil ou des registres paroissiaux, une source = un registre. Je précise le lieu, les années concernées, la localisation des archives, s’il n’y a qu’un type d’actes (que des naissances par exemple) et la cote. J’estime qu’avec cette information, n’importe qui peut retrouver le document cité : avec la cote et  la date de l’évènement cela ne doit prendre que quelques minutes. J’ai de plus une copie des actes sur mon ordinateur avec sauvegarde automatique sur un disque dur externe.

    J’ai retrouvé ma source la plus utilisée : les registres paroissiaux de Sury-en-Vaux, de 1761 à 1784 utilisée 23 fois ! Si je souhaitais aller au bout du raisonnement, il aurait fallu pour chaque acte que je précise la vue, voire l’ordre de l’acte dans cette même vue. Définitivement trop fastidieux.

    Si je prends l’exemple de la citation du recensement de 1872 de mon ancêtre Louis Désiré Auguste DEZAT et ses parents, cela ressemblerait à :

    « 1872. Recensement, Sury-en-Vaux, canton de Sancerre, département du Cher, vue 24, village de Chambre, ménage n°12, individus 46 à 48 ; image digitale FILAE, accès le 27 janvier 2019  ; citant les archives numérisées des archives du Cher, cote 6M 0079. »

     

    Je ne pense donc pas aller jusque là.

    Cependant, le point où je dois vraisemblablement m’améliorer, c’est dans la rédaction des articles de ce blog. Il m’arrive de citer mes sources … mais pas toujours. Je vais donc essayer de faire mieux pour les prochaines fois (mais avec des citations « simplifiées »)

     

    Sources :  « Source citations : the good, the bad and the ugly », Diana Elder, Rootstech 2018, lien.

    Recensement 1872 – Sury-en-Vaux ; hameau de Chambre.