• Mes ancêtres

    Il y a 200 ans la naissance de Jean Pierre SERVEAU

    Le 2 février 1822, à 11h du soir sur le piton de Sancerre, naquit Jean-Pierre SERVEAU. Son père Pierre SERVEAU, vigneron, déclara la naissance le lendemain après le déjeuner. Un autre vigneron et un boucher de Sancerre l’accompagnèrent à la mairie.

    Acte de naissance de Jean-Pierre SERVEAU – 3E 2047 – Archives du Cher

    Jean Pierre est le descendant d’une longue lignée de vignerons ; sa mère Marguerite PLANCHON (qui aura au moins quatre autres enfants) sera elle-même vigneronne toute sa vie. Jean Pierre descend également du côté de son père de ma branche protestante. J’avais parlé de ses grand-parents dont le mariage protestant avait été consigné plusieurs années plus tard dans les registres catholiques suite à l’Édit de tolérance.

    Revenons à la vie de Jean Pierre. Vingt-six ans après sa naissance, il descend la colline pour épouser Rosalie PONTOIS au village de Saint-Bouize. S’en est terminé de cette lignée de vignerons. Un fait divers commis par un certain Jean-Pierre SERVEAU en 1845 en serait-il la cause ?

    Jusqu’au début de cette année, je savais donc que Jean Pierre SERVEAU fut vigneron, puis journalier. Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir dans la liste cantonale de tirage au sort qu’il fut facteur de la poste ! Voici une nouvelle piste à creuser…

    Liste cantonale de tirage au sort de l’arrondissement de Sancerre – 2R 0035 – Archives du Cher

  • Mes ancêtres

    Le sosa 1000 de mes enfants : protestant au nom étrange marié deux fois à la même femme

    Après m’être intéressée à Jean VATAN, mon sosa 1000 qui me fit voyager au Luxembourg, voici de l’heure de présenter le sosa 1000 de mes enfants (mon sosa 488).

    Jacques SERVEAU, né en 1759, exerce une profession très commune dans mon arbre à savori qu’il est vigneron descendant d’une lignée de vignerons. Sa mère, Marguerite HABERT est une descendante des bouchers de Sancerre que j’avais présenté l’an dernier lors du challenge AZ. Il épouse Marie DUCLOUX, fille d’un vigneron protestant de Sancerre. Et chose étrange ce mariage figurera une seconde fois dans l’état civil … comme réhabilitation d’un mariage protestant par le curé de Sancerre.

    Petit rappel historique : sous Louis XVI fut promulgué l’édit du 28 novembre 1787, dit « édit de tolérance ». Il permit entre autre, de « reconnaître » les mariages même s’ils n’étaient pas catholiques. Dès lors les protestants pouvaient faire enregistrer le contrat de mariage par le curé ou le juge royal du domicile.

    Ce fut chose faite pour notre couple le 28 novembre 1788. Voici la transcription de cet acte :

    L’an mil sept cent quatre vingt-huit le vingt huit novembre, pardevant nous curé de Sancerre, se sont présentés au logis curial Jacques Serveau fils majeur de François Serveau et de Marguerite Habert et Marie Anne Duclou fille maj. de défunt Pierre Duclou et de défunte Marie Diot. Tous deux de cette paroisse gens non catholiques et ci-devant conjoints en union conjugale sans avoir observé les formalités prescrites par les ordonnances du Royaume, lesquels désirant faire réhabiliter leur mariage selon l’édit de Novembre 1787 et procurer à leurs enfants l’état légitime et [] ont déclaré devant nous qu’ils se sont pris et se prennent en légitime et indissoluble mariage et qu’ils se promettent fidélité en conséquence de quoi nous avons déclaré audites parties qu’elles sont unies en  légitime et indissoluble mariage et ont lesdits époux déclaré avoir de leur précédent mariage non conforme aux ordonnances du Royaume trois enfants savoir Etienne né le 16 décembre 1782, Marie née le 1 juin 1784 et Martin Aignan né le 12 décembre 1787 baptisés à Sancerre letout en présence de Jean Lemélé Marie Duclou Etienne Lecleve et Jean Seguay tous quatre témoins domiciliés à Sancerre, qui ont signé avec nous sauf ceux qui ne le savent.

    Détail amusant, les témoins ont également fait réhabiliter leur mariage le même jour.

    sosa1000serveau