• Dans les archives,  Généathème,  Vieux métiers

    Ce qu’André MOINDROT, vigneron, possédait en 1865

    Je vous présente aujourd’hui un acte qui ne concerne pas directement mes ancêtres mais qui a attiré mon attention alors que je parcourais une liasse d’actes notariés l’an dernier. Il s’agit d’une vente aux enchères d’effets personnels d’André MOINDROT, décédé le 31 décembre 1865 au village des Vignes à Sury-en-Vaux. L’acte est établit par Maître Amédé Henri BUOT, notaire de Sury-en-Vaux. La vente concernait 61 objets ou lots d’objets.

    Si cet acte m’intéresse, c’est qu’il concerne un vigneron, métier très représenté parmi mes ancêtres, et qu’il me donne un aperçu de ce qu’ils  pouvaient posséder. Cet article sera ma participation au Généathème du mois de mars concernant les métiers anciens.

    • Matériel pour travailler la vigne et les cultures

    Deux serpes, quatre faucilles, un faucillon, une batterie de faulx, une autre vieille faultx,   de la ferraille, une vieille faultx, une besace et un sac, un repoussoir (qui doit correspondre au poussoué ci-dessous). Une tine (une sorte de tonneau) et un tonneau, une hotte.

    IMG_20150323_142958Le poussoué est une pièce de bois placée sous l’aisselle, maintenue par une corde ou une lanière de cuire. Il aide à enfoncer les piquets dans le sol de la vigne.

    • Vêtements

    Cinq gilets, huit culottes (pantalons), trois blouses, deux vestes, quinze chemises, trois bonnets de coton, une paire de bas.

    • Linge de maison

    Douze draps, trois lits de plume, trois paires de rideaux (en toile), une couverture en laine et deux couvertures en toile.

    • Meubles

    Une horloge, deux coffres, une roue à filer, un saloir, deux pots à saler, deux maies (certainement des meubles, mais cela peut aussi désigner des contenants pour la vendange).

    Il y a malheureusement deux lignes pour lesquelles j’ai un problème de lecture : cinq cents kilos de ??? et un lot de buis. Au final la vente a rapporté un tout petit plus de de deux cent francs de l’époque.

     500kg

    Cinq cents kilogrammes de ??? – C’est bête que je ne sache pas ce que c’est, car c’est ce qui a été vendu le plus cher !

    Édit : sept minutes seulement après la publication, Jordi m’a apporté la solution. Il fallait lire : cinq cents kilogrammes de foin !

     Actes notariés de Maître Amédée Henri BUOT - Archives du Cher - E 19790
  • Mes ancêtres

    Mon sosa 1000 résume mon arbre et me fait voyager en Luxembourg

     Suite à un article de Maïwen, la blogosphère généalogique se prend de passion pour les sosa 1000. Pour ceux qui ne connaissent pas la numérotation sosa, je vous renvoie à la page généawiki. Je vous propose donc de découvrir aujourd’hui cet ancêtre qui a la particularité d’être mon millième sosa.

    Il s’agit de Jean VATAN qui vécut à Sury-en-Vaux (18). Cet ancêtre résume à lui seul mon arbre car :

    • le patronyme VATAN / VATTAN est le plus représenté
    • Jean est le prénom masculin le plus donné
    • Sury-en-Vaux est le lieu où le plus grand nombre de mes ancêtres ont vécu

    Jean Jacques VATAN est né le 14 décembre 1713 à Sury-en-Vaux de François VATAN et Reyne SALMON. Il épouse le 9 juillet 1744 Marie COTTAT à Verdigny qui décède moins de quatre mois plus tard. Il épouse ensuite Anne MOREUX, toujours à Verdigny, le 8 février 1746. Leur union sera féconde : j’ai recensé 12 enfants. Au moins six d’entre eux ne survivront que quelques mois et quatre se sont mariés.

    Quel métier pouvait-il exercer ? Les actes ne le disent pas. Peut-être était-il vigneron comme son fils François, mon aïeul. Car lorsque l’on redescend cette branche pour arriver jusqu’à moi, on y rencontre beaucoup de vignerons.

    Jean VatanDe Jean VATAN à moi – 269 ans nous séparent

    Et le Luxembourg dans tout ça ? Faisons le chemin en sens inverse et remontons la branche de la mère de Jean VATAN, Reyne SALMON. Elle est fille de Jacques SALMON et de Barbe LUXEMBOURG. Dans son acte de mariage il est d’ailleurs indiqué « de LUXEMBOURG ». Malheureusement cet acte n’est pas filiatif ce qui m’empêche de remonter plus loin.

    C’est sans compter sur l’hypothèse émise par des généanautes, et qui fonctionne bien sur le papier au moins :

    • Barbe LUXEMBOURG est décédée le 22 mai 1699 à l’âge de 62 ans à Sury-en-Vaux. Par calcul, elle serait donc née en 1637.
    • Un certain Antoine LUXAMBOURG est décédé à Sury-en-Vau en 1678, il est âgé de 71 ans.
    • Dans le département voisin de la Nièvre est née une Barbe DESTELXEMBOURG le 16 avril 1637 à Billy-sur-Oisy. Son père serait Antoine DESTELXEMBOURG (visiblement maître vannier).

    Luxembourg

    Remontons jusqu’au Luxembourg ! La branche hypothétique est en pointillés