Généathème

  • Dans les archives,  Généathème

    Diablotins et contrats de mariage

    Les généalogistes sont invités ce mois-ci à partager leurs découvertes insolites dans les registres. Des actes peu communs j’en ai rencontré, comme le rachat de chemins devenus inutilisables suite à la construction du canal latéral à la Loire.

    Mais cette fois-ci j’ai choisi une découverte faite dans les archives en ligne, en parcourant les tables de contrats de mariage qui venaient d’être mis en ligne par les archives du Cher. Le registre du bureau de Sancerre pour la période 1810-février 1818 m’a tout de suite attiré l’œil.

    Car sur le recto se trouvait un petit dessin… et en me rendant sur la dernière vue, il y en a également sur le verso !

    Couverture de la table des contrats de mariage du bureau de Sancerre pour la période 1810-février 1818 – 1Q 1643

    Le préposé à l’enregistrement des contrats trouvait-il l’exercice ennuyeux ? Aurait-il préféré être un artiste ? Avait-il un message à faire passer en associant des diablotins aux mariages ?

    Sur le recto se trouve un personnage mi homme mi démon qui semble bien pensif. A côté une apparition… En-dessous l’on peut lire Mariage puis Mr Delorme. Point de contrat de mariage avec ce patronyme ; le dénommé DELORME serait-il notre artiste ? On distingue aussi très nettement le prénom Emile sur la droite. Mais les premières recherches dans les bases de données ne m’ont pas permis de trouver d’Emile DELORME dans le département du Cher à cette époque.

    Au verso un autre portrait de diablotin avec cette fois-ci le prénom Constance. Fut-il amoureux ? Éconduit ?

    On peut lire en-dessous uis par le ???. Et enfin une esquisse d’animal sur la gauche : un chat ? un lion ?

    Si jamais il vous prends l’envie d’enquêter et que vous découvrez le fin mot de l’histoire, n’hésitez pas à me laisser un commentaire.

    Tables de mariages de l'enregistrement 1Q 1643-Sancerre-1810-février 1818 - Lien
  • Considérations généalogiques,  Généathème

    Préparer une visite aux archives et traiter les données

    La conjonction d’une récente visite dans des archives que je ne connaissais pas et le généathème « rendons-nous aux archives » m’a fait rédiger cet article, qui pourra je l’espère aider les généalogistes novices dans la préparation de leur visite aux archives… jusqu’à ce que les actes trouvés soient sauvegardés !

    Choisir le dépôt d’archives

    Le préalable à tout le reste est d’abord d’avoir choisi le lieu de ses recherches. Et ce choix est plus simple à faire lorsque l’on tient un journal de recherches comportant une colonne avec la liste des dépôts d’archive à consulter.

    Service d’archivesNombre de lignes dans mon journal
    Archives départementales du Cher202
    Archives départementales du Loiret6
    Archives départementales de Paris6
    Archives départementales de la Nièvre2
    Service Historique de la Défense1
    Dans mon cas, le choix est simple à faire !

    Préparer sa venue

    Renseignements sur le service d’archives

    Maintenant que le service d’archives est choisi, il va falloir se renseigner sur des détails très pratico-pratiques :

    • Dates et horaires d’ouverture (attention aux vacances !)
    • Horaires des levées
    • Adresse et accès : transports en commun, présence d’un parking, où manger le midi ? …
    • Nombre de documents communicables par journée ou demi-journée
    • Pièces demandées pour l’établissement de la carte de lecteur

    La liste des recherches

    Une fois ces détails pratiques validés, il va falloir sélectionner les recherches à faire ; c’est là où le nombre de documents communicables est important ! C’est à cette étape qu’avoir un journal de recherches sous forme informatique est utile : il suffit de choisir la colonne qui mentionne le dépôt d’archives, puis sélectionner les recherches qui sont encore à faire !

    Vous pouvez revoir ma vidéo sur le journal de recherches.

    Une étape intermédiaire, si vous ne le faites pas au fur et à mesure, est de préparer ses cotes et vérifier si les fonds ont été versés (pour les recherches chez les notaires par exemple). L’idéal est de disposer d’au moins quelques cotes que l’on commande en arrivant, ce qui laisse ensuite le temps de consulter les inventaires / catalogues durant les moments d’attente.

    Lorsque j’ai sélectionné mes actes à chercher, j’imprime généralement ma liste. Ce n’est pas obligatoire, mais cette étape sur papier est assez pratique le jour J.

    Vérifications la veille

    La veille du déplacement il peut être opportun de se faire confirmer que les archives sont bien ouvertes, sur le site ET les réseaux sociaux.

    Je vérifie ensuite la liste de ce qui est nécessaire d’apporter :

    • Un crayon de papier
    • Mon carnet et quelques feuilles volantes
    • Des pièces de monnaie pour le casier (2€ pour les archives du Cher par exemple)
    • Ma carte de lecteur et pièce d’identité
    • Mon ordinateur (chargé) et son chargeur
    • Mon téléphone – il me fait office d’appareil photo. Je fais en sorte qu’il soit chargé et j’emporte un câble qui me servira à transférer les photos et ou à charger. Si vous avez un appareil photo, pensez à la batterie et à faire de la place sur la carte SD !

    Il faut ensuite bien dormir pour avoir les idées claires 😉

    Jour J

    Le jour J est arrivé ! Au moment de partir un petit conseil : évitez de trop vous charger, car la place dans le casier n’est pas extensible.

    Lors d’une première visite, prenez en compte le temps qui sera nécessaire pour faire la carte de lecteur. Il faut remplir un dossier, que la personne rentre les informations dans leur base de données, et vous ne serez peut-être pas seul ! Je pense qu’il est sage de prendre en compte 15 à 30 minutes. Et même lorsque ce n’est pas une première visite, certaines archives demandent de revalider sa carte chaque année.

    Vous pouvez maintenant déposer vos affaires dans un casier (manteau, sacs…) et ne garder que le nécessaire : ordinateur, carnet, feuille avec les actes à chercher, crayon de papier, téléphone (et son câble), clé du casier.

    Il va maintenant falloir vous faire expliquer le fonctionnement de la salle : comment commander les documents ? Où les récupérer ? Où sont les catalogues d’inventaires ?

    Et ensuite, c’est parti pour la première commande ! C’est ici que se trouver l’intérêt d’avoir apporté la liste de côtes imprimée : il n’y a qu’à saisir et cocher au fur et à mesure au crayon de papier ce qui a été commandé.

    Et en attendant la première commande, d’aller chercher les dernières cotes manquantes et les noter sur ladite feuille.

    Les documents sont arrivés ! A vous de voir si l’un d’entre eux doit être lu avant les autres. Une fois le document choisi, la première chose à faire est de prendre en photo le fantôme, qui ensuite accompagnera les prises de vues.

    A cette étape j’ouvre mon carnet, je note la côte et ce que je trouve. Je fais une lecture en diagonale des documents, notamment pour voir s’il est fait mention d’un autre acte à chercher. Et c’est généralement là où cela peut se gâter en ajoutant des côtes supplémentaires.

    Et ainsi de suite jusqu’à la fin de la séance de recherches.

    Je ne vous ai pas parlé de l’ordinateur, dont l’utilisation est en fait assez limitée. Je l’utilise notamment lorsque je dépouille les liasses de notaire ou que je tourne les pages d’un registre de mutations après décès : il me permet de vérifier si une personne rencontrée dans ces documents fait bien partie de mon arbre. C’est comme cela que je récupère souvent des actes pour les collatéraux.

    A la maison

    La visite aux archives n’est pas tout à fait terminée, car tant que les photographies ne sont pas enregistrées, c’est comme si rien n’avait été fait !

    • Je fais une copie de toutes les vues sur mon disque dur
    • Je regroupe les prises de vue par dossier, qui est ensuite sauvegardé
    • Je mets à jour mon journal de recherche, le statut passe de « à rechercher » à « sauvegardé, à traiter »
    • Je mets également à jour mon logiciel de généalogie, en créant un événement dans lequel je précise également « à traiter »

    Vous pouvez revoir ma vidéo sur « sauvegarder sa généalogie ».

  • Généathème,  Mes ancêtres

    Un aveugle et un malvoyant

    Il est temps ! Le généathème du mois de janvier nous propose de partir à la rencontre d’ancêtres aveugles ou malvoyants. J’ai souvenir d’en avoir rencontré deux dans notre arbre, dont la particularité physique a été découverte dans différents types d’actes.

    Louis PINSON, aveugle de naissance

    Louis PINSON est le fils de mes ancêtres Étienne PINSON et Lucie BECCUAU. Sa cécité, je l’ai découverte dans son acte de décès, où pourtant ce type d’informations ne figure généralement pas.

    Acte de décès de Louis Pinson – Archives du Cher – 3E 5722

    Lorsque Louis nait le 30 juin 1843 au hameau de la Vallée en la commune de Sury-en-Vaux, la fratrie est composée de Marie, âgée de 10 ans et Étienne âgé de 8 ans (mon aïeul). Le premier enfant d’Étienne et Lucie, également nommé Étienne, n’avait vécu qu’un peu moins d’un mois. J’imagine donc que cette nouvelle naissance, un petit garçon de surcroît, avait dû être accueillie avec joie. Louis sera par ailleurs le dernier enfant de ce couple.

    Je ne sais pas trop quand le handicap de Louis a été découvert. A la fin du XIXème siècle, cela devait être extrêmement difficile à vivre. Louis sera noté sans profession toute sa vie et ne se mariera pas. Mais il devait malgré tout avoir des liens (étaient-ils forts ?) avec son frère Étienne puisqu’il est témoin pour son mariage mais également pour son décès. Chose étonnante, sur cet acte Louis sera noté marchand ; serait-ce une erreur ?

    Extrait de l’acte de décès d’Étienne PINSON – Archives du Cher – 3E 5190

    Si j’ai rencontré pour la première fois la mention « aveugle » dans l’acte de décès de Louis, cette observation figure dans certains recensements ainsi que dans la liste cantonale de tirage au sort, l’exemptant de fait de service militaire. Lors du dernier recensement où il figure, Louis vivait seul chez lui, toujours au hameau de la Vallée.

    Léon François BONTEMPS, myope

    Cette fois-ci intéressons-nous à un ancêtre de mon mari, pour lequel c’est sa fiche matricule qui nous a donné ses caractéristiques physiques.

    Léon François BONTEMPS est né en 1893 ; il sera cultivateur. La fiche matricule nous apprend qu’il a les yeux marrons foncé… mais surtout qu’il est myope, et pas qu’un peu ! « Myopie supérieure à 10 dioptries », ce qui signifie qu’il ne voyait net qu’à une distance de 10 cm. Il fera donc bien son service militaire, mais dans les services auxiliaires. Il sera incorporé au 12ème Régiment d’Artillerie de Campagne en 1913, mais il ne devait sans doute pas tirer ! Il sera appelé sous les drapeaux en 1914 ; la commission de réforme de Provins du 16 septembre 1915 confirmera son maintien dans les services auxiliaires. Il connaîtra le 20e Régiment de Chasseurs à Pied, le 7ème Régiment de Hussards puis le 3ème Régiment de Dragons avant d’être démobilisé le 18 août 1919.

    Fiche matricule de Léon François BONTEMPS – 2R 708
  • Généathème

    Les jumeaux ne font pas de vieux os…

    Les généathèmes sont de retour, et nous sommes invités à publier en avril un article sur les grossesses multiples. Bien qu’aucun de mes ancêtres directs n’ait eu de jumeau, j’en ai trouvé quelques-uns dans les fratries.

    Étienne et Jeanne BERTRAND

    Pour commencer, voici une famille que je connais bien. Simon BERTRAND et Marguerite BRUSSEAU furent vignerons à Sury-en-Vaux (sosas 154 et 155), et ont donné naissance à deux filles qui figurent parmi mes ancêtres. Victoire née en 1797, a épousé Thomas MERLIN (je lui avais consacré un article, une vie assez triste). Sa sœur Geneviève née en 1801 a épousé Germain MOREUX.

    Venons-en à nos jumeaux. En 1809, Victoire et Geneviève sont âgées de respectivement onze et huit ans. Le 28 octobre à neuf heures du soir, leur mère met au monde Jeanne … bientôt rejointe par Étienne, né une heure plus tard (mais qui sera déclaré en premier à l’état civil).

    Les jumeaux seront de nouveau réunis dans le registre d’état civil de Sury-en-Vaux : le 5 novembre à onze heures du soir Étienne âgé de douze jours décède, suivi une semaine plus tard par Jeanne, décédée le 12 novembre à quatorze heures. J’imagine que cet événement a dû marquer mes deux ancêtres…

    Actes de décès d’Étienne et Jeanne BERTRAND – Archives du Cher – 3E 2062

    Étienne Désiré et Paulin Patient REVERDY

    Nous changeons de branche, pour retrouver la famille de mon aïeule Rosalie REVERDY, née en 1843, épouse de Louis Ferdinand MOINDROT et qui fut couturière. Elle est la fille de Jean REVERDY, vigneron et laboureur, et Marguerite DEZAT, manœuvre et vigneronne.

    Alors que Rosalie est âgé de 5 ans, sa mère met au monde des jumeaux ; le 22 novembre 1848 à quatorze heures naissent Paulin Patient et Étienne Désiré.

    Paulin Patient meurt le 31 janvier 1849 à six heures, au hameau de Tréprot à l’âge de deux mois.

    Son frère Étienne Désiré survivra ; Louis Ferdinand MOINDROT, époux de Rosalie, sera même témoin lors du mariage d’Étienne Désiré avec Marie Clémentine GAUCHER. Les deux époux nous aurons même laissé leur signature !

    Acte de mariage d’Étienne Désiré REVERDY et Marie Clémentine GAUCHER – Archives du Cher – 3E 4758
  • Challenge,  Généathème,  Mes ancêtres

    L’étrange affaire d’Henri GILLET, maréchal-ferrant

    J’ai en ma possession un acte qui correspond parfaitement au thème de la 3ème semaine du mois Geneatech : une découverte que vous n’auriez pas pu faire sans vous rendre aux archives.

    C’est une nouvelle fois une trouvaille faite lors d’un dépouillement d’une liasse de notaire. Je cherchais alors un contrat de mariage du côté de mon mari, mais comme à chaque fois je prends le soin de lire chaque minute à la recherche d’un éventuel ancêtre. Cette fois-ci je tombe sur une mainlevée, je vérifie le patronyme et le prénom et confirme qu’il s’agit d’un aïeul de mon mari. Une mainlevée … j’avoue ne pas m’être précipitée pour la transcrire. Alors qu’elle renfermait quelques surprises…

    L’acte en question est dressé le 10 octobre 1894 devant Maître Cyprien Théodore AUBRY, notaire à Henrichemont. Ce jour comparaissent :

    • Henri GILLET (sosa 38 de mon mari), maréchal ferrant, demeurant aux Poteries commune de Neuvy deux Clochers ;
    • Eugène BERNON, cultivateur, et Célestine SALMON sa femme, demeurants au hameau voisin des Alliers à Neuvy.

    Ce jour donc, les époux BERNON / SALMON remettent deux cent quatre vingt sept francs, en espèce, à Henri GILLET, « à la vue du notaire ». Il n’y a pas de détail sur l’origine de cette dette, qui me semble assez importante pour l’époque. Les hameaux où vivent les protagonistes sont en tout cas assez proches.

    Les familles GILLET et BERNON lors du recensement de 1891

    Le montant de cette somme est issu d’une condamnation prononcée contre les époux aux termes d’un jugement contradictoire rendu par le juge de paix du canton d’Henrichemont le 22 août 1894. Il est précisé ensuite que :

    « le comparant fait main levée entière et consent la radiation sans réserve d’une inscription prise à son profit contre les époux Bernon au bureau des hypothèques de Sancerre le vingt neuf août mil huit cent quatre vingt quatorze vol 367, n°162 ».

    Jusque là, rien de très exceptionnel… Si ce n’est qu’un nouveau protagoniste apparaît en la personne de Pierre LHERBE, agent de l’arrondissement de sancerre pour la société d’assurance contre l’incendie « l’Abeille ».

    « M Lherbe pris comme agent principal de l’arrondissement de Sancerre pour la société d’assurance contre l’incendie dite l’Abeille dont le siège est à Paris, rue <Tailbout ?> n°57. Le comparant entend que cette saisie-arrêt soit considérée comme non avenue et ne produise aucun effet ; en conséquence il consent que MM les directeurs, administrateurs, caissiers et comptables comme tous représentants de la société l’Abeille soient valablement déchargés, en opérant entre les mains de Bernon sus nommé le paiement de toute indemnité ou somme pouvant lui être due en raison d’un sinistre incendie arrivé le vingt sept août dernier ; il autorise en outre mention partout où besoin sera. »

    Quel est le lien entre la créance et cet incendie qui eu lieu très peu de temps après le jugement ? L’argent de l’assurance aurait-il servi à payer la somme due à Henri GILLET ? Pour le savoir la seule solution sera de me rendre de nouveau aux archives.

    Sources :
    Recensement de Neuvy-Deux-Clochers - 1891 - Archives du Cher - 6M 0114
    Mainlevée - Minutes de Maître Cyprien-Théodore AUBRY, notaire à Henrichemont - octobre-décembre 1894 - Archives du Cher - E/25332
  • Dans les archives,  Généathème

    Triple mariage à Verdigny

    A la fin du mois de janvier, nous sommes quelques généalogistes à avoir participé au défi « annotation collaborative » sur le site des archives du Cher. C’est à cette occasion que j’ai rencontré dans les registres paroissiaux de Verdigny un curieux triple mariage…

    Deux frères et sœurs qui se marient le même jour, j’en avais déjà vu. Mais dans ce cas présent, j’ai eu besoin de dessiner un arbre et faire quelques recherches complémentaires pour bien tout comprendre !

    En ce jour du 28 janvier 1783, le curé de Verdigny a marié :

    • Estienne COTTAT et Madelaine FOREST
    • Louis FOREST et Cécile COTTAT
    • Louis COTTAT et Marie NEVEU

    En regardant de plus près les actes, Estienne, Cécile et Louis COTTAT sont belle et bien frères et sœur. Madelaine et Louis FOREST sont également frère et sœur. J’était un peu déçue de ne pas être en face d’un « vrai » triple mariage qui aurait concerné deux fratries.

    Mais la femme de Louis COTTAT, Marie, est la fille de Henry NEVEU et Jeanne … FOREST. Tient ? Je ne met pas très longtemps à confirmer que Marie NEVEU est en fait la cousine germaine de Louis et Madelaine FOREST.

    Tentons de reconstituer ce qui a pu se passer… Un beau jour Jean FOREST et sa sœur Jeanne, tous deux veufs, ont décidé avec Jeanne VATAN (elle-même veuve) de marier leurs enfants.

    Il faut dire que côté mariages multiples, on s’y connait dans la famille ! Car le 19 février 1743, soit 40 ans auparavant, Jean FOREST avait épousé Marie NEVEU le jour même où sa sœur Jeanne FOREST épousait Henry NEVEU (lui-même le frère de Marie).

    Pour les trois mariages de 1783, les couples ont d’ailleurs demandé une dispense de consanguinité pour un empêchement au 4ème degré (plus d’informations sur les dispenses ici). Ces dispenses me permettront d’ailleurs d’en savoir un peu plus sur l’âge des époux, ainsi que leurs professions (à ce niveau pas de surprise, tous les hommes sont vignerons…).

    Et c’est seulement après avoir rédigé cet article que je me suis rendue compte que Pierre FOREST, témoin de ces 3 mariages et frère de Madelaine et Louis est l’un de mes ancêtres !!!

    Cet article est ma participation au généathème de février 2017 : la généalogie, côté insolite.

    Archives du Cher - Registres paroissiaux de Verdigny 1751-1792 - 3E1106
    Dispenses de consanguinité - 2G164

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  • Berry,  Généathème

    Deux registres de Saint-Bouize réapparaissent !

    Le hasard fait bien les choses ! Pour mon premier article de cette nouvelle année, je voulais parler de paléographie ; mais j’avais toutes les peines du monde à trouver le document qui m’inspire !

    Et voilà que je viens de voir sur le site des archives du Cher une histoire étonnante concernant des archives de Saint-Bouize, l’un des villages de mes ancêtres.

    Deux registres paroissiaux de 1668 et 1669 viennent en effet d’être versés aux archives, alors que les exemplaires jusqu’à présent disponibles ne commencent qu’en 1674. Ces deux registres de 30 pages chacun auraient été détenus par le curé de la commune puis transmis à ses héritiers. Ils étaient recouverts de pages de livres liturgiques en parchemin (comme on peut le voir sur la première page). Comme je n’ai pas le droit de diffuser les images, je vous recommande d’aller sur le site des archives.

    vign_frad018-edepot5572-0001.jpg_img
    Source : Archives du Cher – E dépôt 5572

    J’ai reconnu quelques patronymes que je croise fréquemment dans les archives, peut-être des ancêtres ? Un certain LINARD par exemple…

    Mais pour le moment les plus anciens ancêtres de Saint-Bouize que j’ai découvert ont vécu au XVIIème siècle, donc je ne vais pas pouvoir utiliser ces registres pour le moment…

    G0117
    Mes plus anciens ancêtres retrouvés à Saint-Bouize

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  • Challenge,  Généathème,  Mes ancêtres

    Sur les traces d’Arthémise [Défi 3 mois]

    Ce mois de mars va me permettre d’approfondir les recherches sur certains membres de la famille LEGER-PORCHER. Dans cet article nous partons à la recherche d’Arthémise, sœur de mon arrière-grand-père Justin LEGER, grâce aux fiches matricule…

    Comme je l’ai indiqué dans l’un de mes précédents articles : impossible de trouver la trace d’Arthémise LEGER dans les recensements du Sancerrois, bien qu’elle y finisse ses jours en 1981.

    • Un tonnelier voyageur

    C’est son mari Alphonse DEBIN, tonnelier, qui m’apporte la réponse grâce à sa fiche matricule : sur cette fiche sont en effet consignées ses adresses successives, m’apprenant que ce couple et leurs enfants ont souvent déménagé.

    Ainsi en février 1908, juste après leur mariage, Arthémise et Alphonse traversent la Loire et s’installent à Cosne-sur-Loire, au 6 rue de Cours (je ne retrouve pas trace de cette rue dans l’actuelle ville de Cosne).

    En septembre 1910, ils se rendent à Courgis, village situé dans l’actuel vignoble de Chablis. C’est là que je retrouve également leur trace dans les recensements : nous y apprenons qu’Alphonse est tonnelier chez un certain Mr FREMION. Alphonse et Arthémise ont alors deux enfants : Fernande, leur fille âgée de 3 ans, et André leur fils âgé de quelques mois. Tous les deux sont nés à Cosne-sur-Loire.

    Ils déménageront ensuite en 1911 à Flogny la Chapelle chez Mr Petit, un marchand de vins,  puis en 1912 à Neuvy Sautour chez Mr Barthélémy. Ces deux localités se situent également dans l’Yonne.

    Ils changent ensuite complètement de région pour arriver en 1913 à Châteaudun, dans l’Eure-et-Loir. Ils y restent au moins jusqu’en 1929. S’il n’y a pas actuellement de vignoble à cet endroit, il semble qu’autrefois la ville comptait quelques vignes.

    scan

    En violet : vignobles actuels

    • Alphonse DEBIN et la grande guerre

    Maintenant que j’ai sa fiche matricule entre les mains, il serait bête de ne pas jeter un coup d’œil sur son parcours durant la guerre de 14-18.

    Lorsque la guerre éclate, il est âgé de 30 ans. Et il fréquentera de nombreux hôpitaux ! Alors qu’il part le 15 août 1914 avec le reste du 69ème régiment d’infanterie, il sera classé dans le service auxiliaire dès le 17 novembre pour « entérite chronique / appendicite ». Il est évacué de St Aubin dans la Meuse en septembre 1915, puis fréquentera les hôpitaux de Commercy, Chambéry ou encore Nevers… ce qui ne l’empêche pas d’être envoyé en Indochine dans le 22ème régiment colonial d’infanterie ! Il débarque à Haïphong le 7 août 1917, mais de février à août 1918, il est indiqué qu’il souffre toujours d’appendicite … Il débarquera à Marseille en mai 1919 et sera définitivement démobilisé en juillet 1919.

    haip

  • Challenge,  Généathème,  Mes ancêtres

    Le couple LEGER-GIRARD dans les recensements [Défi 3 mois]

    Voici le dernier article consacré aux recensements, et il concerne cette fois le couple LEGER-GIRARD, parents de Louis.

    Nous trouvons notre couple pour la première fois dans les recensements en 1851… mais le chef de famille est Anne PRIEUR, manœuvre âgée de 60 ans. Cette dernière est la mère de Marie GIRARD, qui vit également avec Louise et Eugénie ses sœurs, âgées de 24 et 20 ans. Pour compléter le foyer nous trouvons Louis époux de Marie, vigneron âgé de 30 ans, et leur fils Louis âgé de 1 an. Tous sont catholiques romains.

    Cinq ans plus tard, les sœurs de Marie ne font plus partie du foyer, et deux frères ont rejoint Louis : Joseph et Silvain. Si Anne PRIEUR est encore parmi eux, c’est la dernière fois que nous la rencontrons dans les recensements.

    • Tous aux Giraults !

    Il y aura peu de changements par la suite dans la composition du foyer ; Jean Louis LEGER sera toujours vigneron avant de terminer sa vie comme rentier. Joseph et Silvain vivront à proximité de leurs parents et leur frère Louis aux Giraults, où ils seront eux-même vignerons ou cultivateurs selon les années.

    Leger Girard

    Comme d’habitude, les nouvelles informations sont en vert

    • Qui est François ?

    En fait je ne vous ai pas tout dit … en 1856 la famille comptait un autre membre : François, enfant naturel de 4 ans sans patronyme.

    Après quelques recherches, je découvre qu’il s’agit du fils de Louise GIRARD, sœur de Marie et d’un père inconnu. Elle mourra en couches le 14 octobre 1851. C’est Louis son beau-frère âgé de 35 ans qui ira déclarer son décès.

    François restera dans ce foyer d’adoption au moins jusqu’en 1861, ensuite il ne figure plus dans les recensements. Difficile de savoir s’il aura été considéré comme un fils dans la fratrie, il avait à peine un an de différence avec Joseph.

    Il épousera une couturière en 1879, lui-même est domestique. Mes aïeux seront témoins à son mariage :  Louis LEGER, mon aïeul son cousin sabotier, ainsi que Jean Louis LEGER son oncle. Dans les actes concernant ses enfants, il deviendra ensuite vigneron  à Subligny puis Sainte-Gemme.

    Sources : Recensements de Sury-en-Vaux ; 1851, 27J0067 : 1856, 21J 0086 ; 1861, 6M 0025 ; 1866, 6M 0052 ; 1872, 6M 0079 ; 1876, 6M 0096 ; 1891, 6M 0124 ; 1901, 6M 0153.
  • Challenge,  Généathème,  Mes ancêtres

    Le couple PORCHER-DION dans les recensements [Défi 3 mois]

    Maintenant que mon couple LEGER-PORCHER, et leurs enfants, sont passés au crible des recensements, intéressons-nous à leurs parents, frères et sœurs. Mais par lesquels commencer ? Honneur à la mariée, partons à Subligny pour rencontrer ses parents Étienne PORCHER et Henriette DION.

    Étienne et Henriette se sont mariés en 1848, nous les retrouvons en 1851 au Chezal Rousseau, commune de Subligny, chez les parents d’Étienne. Le chef de famille, Satur* PORCHER âgé de 67 ans est manœuvre tout comme sa femme Catherine âgée de 64 ans. Dans ce foyer vivent aussi Étienne alors âgé de 31 ans qui est tisserand, ainsi que sa sœur Marie de 7 ans son aînée. La famille s’est agrandie, car en plus d’Henriette alors âgée de 32 ans nous trouvons Marie Sidonie âgée de un an. Le recensement nous précise que tous mes ancêtres sont « catholiques romains ».

    Cinq ans plus tard notre couple vit toujours avec Satur PORCHER, maintenant veuf et âgé de 74 ans ainsi que Marie âgée de 44 ans. Entre-temps la famille s’agrandit avec l’arrivée d’Étienne et Émile.

    En 1861, nous retrouvons Satur une dernière fois mais sa fille Marie ne figure plus dans le recensement. Un dernier enfant, Louis, a rejoint la famille qui est maintenant au complet. Nous retrouverons ce noyau familial en 1872 et 1876, toujours au même endroit. Étienne est toujours noté tisserand, profession qu’exerceront ses fils par la suite.

    La fin des tisserands ?

    Quinze ans se sont écoulés depuis le dernier recensement et Henriette est décédée. Nous retrouvons Étienne qui vit chez son plus jeune fils, Louis, alors marié avec Louise BOITIER, originaire du village de Bannay, et leur fille Eugénie à Chezal Rousseau. Étienne rejoindra sa femme quelques années plus tard en quittant ce monde. En 1901 Émile exerce toujours la profession de tisserand, nous apportant une précision de taille : il est tisserand de chanvre (cette culture était assez présente dans le Sancerrois à cette époque). Mais c’est la dernière fois que cette profession sera mentionnée : en 1906 et 1911 il est désigné comme propriétaire cultivant.

    Serait-ce la fin des tisserands ? Il semblerait bien. Le second fils d’Étienne et Henriette, Émile, est noté cultivateur ou journalier au Grand Vraignon, à Sainte Gemme. Il y vit avec Armantine BROUARD et leurs filles Marthe et Marie. Et pour le plus âgé des fils, Étienne … et bien impossible de le mettre la main dessus dans les recensements du Sancerrois !

    Porcher Dion

    Où est passé Étienne ?

    Si vous vous souvenez bien, l’état civil nous avait appris qu’Étienne avait épousé Marie BALLIN originaire du Cardonnois dans la Somme. Une chose extraordinaire pour mes ancêtres particulièrement casaniers ! Et comme par hasard je ne trouve plus dans le Sancerrois… Je l’ai bien retrouvé … mais je ne vous en parlerais qu’en mars lorsque nous nous intéresserons aux sources autres que l’état civil et les recensements.

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    Le prochain article se penchera sur notre dernier couple, LEGER-GIRARD avec un évènement inattendu. Ne vous attendez quand même pas à des révélations croustillantes (petit message à mes lecteurs impatients).

    * Satur est le nom d’un saint local.

    Sources. Recensements de Subligny :1851, 27J0067 ; 1856, 27J 0086 ; 1861, 6M 0028 ; 1872, 6M0082 ; 1876, 6M 0097 ; 1891, 6M 0127 ; 1901, 6M 0156 ; 1906 6M 0186 ; 1911, 6M 0186.
    
    Recensements de Sainte-Gemme : 1891, 6M 0115 ; 1901, 6M 0144 ; 1906, 6M 0174 ; 1911, 6M 0205.