• Challenge,  Généathème,  Mes ancêtres

    La famille LEGER-PORCHER dans les recensements [Défi 3 mois]

    Après avoir dépouillé les registres d’état-civil et appris beaucoup sur la famille LEGER-PORCHER, passons maintenant aux recensements.

    • Un peu de méthode

    Ces recherches me permettent de mettre en application quelques conseils prodigués par Sophie Boudarel dans la Revue Française de Généalogie et également sur son blog. J’ai adapté son exemple de tableau à ma sauce, et créé plusieurs onglets : un pour mon couple central puis un onglet par enfant (lorsqu’il a quitté ses parents). Cette présentation permet de voir rapidement les changements dans le noyau familial : départ des enfants, changement de profession etc …

    Recensement Leger

    Extrait du tableau des recensements du couple LEGER-PORCHER et leurs enfants

    • Ce que les recensements m’ont appris

    Nous rencontrons notre couple LEGER-PORCHER pour la première fois en 1876 au lieu-dit Annioux, à Sury-en-Vaux. Ils vivent alors chez les parents de Louis, ainsi que son frère Silvain, et avec leur fils Louis âgé de 10 mois.

    Ils voleront ensuite de leurs propres ailes et occuperont leur logement à partir de 1891, au lieu-dit des Giraults. Louis LEGER est d’ailleurs absent lors du recensement, et sa femme est seule avec leurs neuf enfants (chose qui me semble impossible quand je vois comment gérer deux enfants seule le mercredi est compliqué !).

    Ils vivront dans le même lieu-dit jusqu’en 1906, puis à Annioux en 1911. On pourrait penser qu’ils ont déménagé, mais j’ai une autre explication car ce changement de lieu-dit s’est observé plusieurs fois chez les parents de Louis : si l’on regarde une carte, ces deux lieux-dits se touchent et la frontière n’est peut-être pas clairement définie…

    Comme souvent, la profession indiquée est variable, et dépend certainement de l’appréciation de l’agent recenseur. Ainsi Louis est sabotier, vigneron ou chef cultivateur selon les années. Aucune profession n’est indiquée pour Sidonie.

    Un élément très important nous est indiqué dans les recensements : le prénom usuel. Cela me simplifiera la rédaction des articles à venir, en évitant de citer systématiquement les deux ou trois prénoms.

    • Où sont passés les enfants ?

    En-dehors de notre couple, nous en apprenons plus sur leurs enfants, notamment leurs déplacements.

    Je découvre ainsi que Louis, leur fils aîné, vivra toujours avec ses parents ce qui m’a étonné alors qu’il s’est marié en 1908. Mais trois ans plus tard, il vit chez ses parents avec son fils Henri âgé de 2 ans, sans trace de sa femme. Les tables décennales me confirment ce que je pensais : Marie Louise GIRAULT, femme de Louis, est décédée le 17 décembre 1909, onze mois après la naissance de leur fils.

    Justin, mon aïeul, vit à proximité de ses parents aux Giraults avec sa femme Adeline MOREUX. En 1911, ils ont deux filles, Marie et Yvonne ;  et sa belle-mère Adrienne THOMAS originaire du village de Sainte-Gemme vit également chez eux.

    Je localise deux autres filles du couple à Sury-en-Vaux : Rosalie vit avec Alphonse VATTAN, un vigneron, à Chappe. Aline vit aux Vignes avec Léon GUINGAND, tonnelier.

    Par contre, aucune trace d’Arthémise sur la commune. Elle est pourtant décédée en 1981 à Sancerre, elle a donc probablement déménagé.  Avant de dépouiller les communes alentours, je vais rechercher la fiche matricule de son mari pour trouver plus d’informations, mais ce sera dans  un prochain article !

    Enfants Leger

    Localisation des protagonistes

    Toutes ces informations m’ont permis d’appréhender la localisation du couple et leurs enfants, mais aussi de connaître leurs professions ainsi que la composition de leur foyer. Par rapport  à la dernière fois, voici ce que je peux noter en plus dans leur arbre (en vert, les nouvelles informations).

    Arbre recensment

    Par la suite, nous partirons à la recherche d’informations sur les parents de Louis LEGER et Sidonie PORCHER, toujours dans les recensements.

    Sources : Recensements de Sury-en-Vaux, 1876 6M 0096, 1891 6M 0124, 1901 6M 0153, 1906 6M 0183, 1911 6M 0214. Tables décennales de Sury-en-Vaux 1903-1912, 3E 7108. Archives du Cher
  • Challenge,  Généathème,  Mes recherches

    La famille de Louis Henri et Marie Sidonie [Défi 3 mois]

    Après avoir découvert les enfants du couple Louis Henri LEGER et Marie Sidonie PORCHER, remontons d’une génération pour mieux connaître leurs parents, frères et sœurs. Comme pour le précédent article, je ne me base que sur les informations contenues dans les registres d’état civil.

    • Du côté du marié

    Louis Henri est le fils de Louis LEGER et Marie GIRARD, tous deux vignerons à Sury-en-Vaux. Il est l’aîné d’une fratrie de trois frères : 18 mois le séparent de Jean Joseph qui deviendra vigneron à son tour ; le troisième et dernier enfant est Silvain qui deviendra sabotier comme son frère aîné.

    Leger Porcher 2

    Parents, frères et sœurs de Louis Henri et Marie Sidonie  – Les nouvelles informations sont en vert

    • Du côté de la mariée

    Nous changeons de commune pour retrouver Marie Sidonie, ce qui arrive peu souvent dans mon arbre : elle naît à Subligny d’Étienne PORCHER, qui exerce les professions de tisserand et cultivateur, et d’Henriette Constance DION elle-même née à Sens-Beaujeu, une autre commune du Sancerrois.

    Tout comme son mari, Marie Sidonie est l’ainée de la fratrie qui compte trois autres frères : quatre enfants en l’espace de sept ans ! Étienne François est noté domestique lors de son mariage tandis que Jean Émile et Louis Eugène seront tisserands à leur tour. Fait étrange, aucun des conjoints de Marie Sidonie ou de ses frères n’est originaire de leur commune de naissance. Ses belles-sœurs viennent des communes de Sainte-Gemme, Bannay (un peu plus loin) ; mais la palme revient à Étienne François qui a épousé Marie Eugénie BALLIN originaire du Cardonnois dans la Somme. Du jamais vu jusqu’à présent chez mes ancêtres !

    Leger Porcher 3

    Communes d’origine des protagonistes – Le Cardonnois ne figure pas, cette ville se situe à un peu moins de 300 km à vol d’oiseau du Sancerrois

    Après avoir appris à mieux connaître les membres de cette famille au travers des registres d’état-civil, je m’attaque en février aux recensements avec une grosse découverte à la clé. A suivre !

  • Challenge,  Généathème,  Mes ancêtres

    Les enfants de Louis Henry et Marie Sidonie [Défi 3 mois]

    Me voici donc en plein cœur des recherches sur la famille LEGER / PORCHER. Comme je l’ai indiqué précédemment, les seules informations dont je dispose sont issues des actes de naissance et mariage de Louis Henry LEGER, Marie Sidonie PORCHER et leur fils Émile Justin. Suffisant pour « remonter » dans mon arbre, mais trop peu pour appréhender leur vie.

    Première étape dans mes recherches : trouver tous les enfants de Louis Henry LEGER et Marie Sidonie PORCHER. Et ceci ne fut pas une mince affaire, car j’ai découvert pas moins de 10 enfants nés entre 1876 et 1892 ! Justin eut donc 9 frères et sœurs, tous nés aux Giraults, dans le village de Sury-en-Vaux (18). Les mentions marginales m’ont donné pour partie les dates de décès, sauf pour Charles LEGER, le petit dernier de la fratrie pour lequel je n’ai pas d’indication sur son décès.

    Leger Porcher 1

    En vert : les nouvelles informations

    Sur les dix enfants, trois n’atteindrons pas l’âge de se marier : Eugène Amédée décède à l’âge de 19 ans, on apprend sur l’acte qu’il exerce la profession de boucher. Pauline Joséphine Gabrielle et Paul Fernand décèdent à respectivement 15 et 7 ans.

    Outre la date et le lieu de décès, une autre information est fournie par les mentions marginales : les dates, lieux de mariages et noms des conjoints. Avoir tant d’enfants, cela peut coûter cher ! J’ai ainsi trouvé … deux mariages groupés ! Le 25 janvier 1908 à Sury-en-Vaux, Louis Henri et Marie Sidonie marient leur fils Louis Constant à Marie Louise GIRAULT et leur fille Adèle Arthémise à Louis Alphonse Marie DEBIN. Deux ans plus tard, le 2 juillet 1910 à Sury-en-Vaux, ce sera au tour de Marie Rosalie d’épouser Alphonse Marie VATTAN et d’Eugénie Aline d’épouser Louis Léon GUINGAND.

    Leger Porcher 13

    Maintenant que ce travail est fait, il me reste des recherches similaires à faire … pour retrouver les frères et soeurs de Louis Henry LEGER et Marie Sidonie PORCHER. A suivre dans un article qui sera publié d’ici la fin janvier.

  • Challenge,  Généathème,  Mes ancêtres

    Trois mois pour découvrir la famille LEGER – PORCHER

    Ce billet est le premier d’une série qui va m’occuper les trois prochains mois, durant lesquels je vais axer mes recherches sur la famille LEGER-PORCHER.

    Ici

    Pourquoi me demanderiez-vous ? Le déclencheur est un nouveau défi généalogique « 3 mois pour ma généalogie », dont le principe est de se concentrer sur un individu de son arbre. En l’occurrence je commence déjà par prendre quelques libertés en choisissant une famille entière. Le choix de cette branche est presque dû au hasard, car je commençais des recherches sur le passé militaire des frères de  Justin LEGER, grand-père de mon grand-père qu’il affectionnait particulièrement.

    Les recherches nous mèneront dans l’état civil, les recensements, registres matricule…. Je vous donne rendez-vous avant la fin du mois pour vous présenter plus précisément ces ancêtres.

    Leger Porcher

    Voici le point de départ de ce nouveau défi généalogique !

     

  • Histoire locale

    Poilus de Sury-en-Vaux

    Après la commune de Verdigny, c’est au tour de celle de Sury-en-Vaux d’être indexée.

    • Méthode et documents consultés

    Je suis repartie des noms présents sur le monument aux morts ainsi que du livre d’or de la commune qui a apporté quelques compléments.

    L’étape suivante était l’indexation des fiches « Mort pour la France » sur le site Mémoire des Hommes, l’intégration des informations dans la base de données des poilus du Sancerrois complétée par quelques informations contenues dans les fiches matricules.

    • Découvrons nos poilus

    J’ai retrouvé sur la commune 55 poilus morts pour la France. Pour remettre ce chiffre dans son contexte, entre 1883 et 1902, la commune enregistrait autour de 40 naissances par an, donc une vingtaine d’hommes chaque année. Dans la moitié des cas, les victimes étaient âgées de moins de 24 ans lors de leur décès.

    Passons maintenant à leurs carrières militaires : sur les 55 poilus, nous trouvons 43 soldats, 6 caporaux, 2 lieutenants, 2 sergents, 1 maréchal des logis et 1 canonnier. La grande majorité des hommes (41) appartenait à un régiment d’infanterie. Une diversité d’unités se retrouve ensuite : bataillons de chasseurs à pied (4), régiments d’artillerie (4), régiment d’artillerie à pied (1), régiment du génie (1), régiments de zouaves (1 ainsi que 1 régiment de marche, 1 régiment mixte zouaves et tirailleurs), section d’infirmiers militaires (1).

    Sury-en-Vaux

    Lieux de décès des poilus de Sury-en-Vaux

    Si la majorité des poilus sont morts sur le front, d’autres sont morts dans des hôpitaux plus éloignés : à Brest, Bourges, Lyon ou Montluçon. Des hommes sont également tombés à l’étranger : Signeulx en Belgique, le camps de Klein-Wittenberg en Allemagne, Montana en Suisse ou bien Monastir en Albanie.

    Vous pouvez retrouver la liste des poilus de Sury-en-Vaux et Verdigny ici et le blog des poilus du Cher .

  • Dans les archives,  Généathème,  Vieux métiers

    Ce qu’André MOINDROT, vigneron, possédait en 1865

    Je vous présente aujourd’hui un acte qui ne concerne pas directement mes ancêtres mais qui a attiré mon attention alors que je parcourais une liasse d’actes notariés l’an dernier. Il s’agit d’une vente aux enchères d’effets personnels d’André MOINDROT, décédé le 31 décembre 1865 au village des Vignes à Sury-en-Vaux. L’acte est établit par Maître Amédé Henri BUOT, notaire de Sury-en-Vaux. La vente concernait 61 objets ou lots d’objets.

    Si cet acte m’intéresse, c’est qu’il concerne un vigneron, métier très représenté parmi mes ancêtres, et qu’il me donne un aperçu de ce qu’ils  pouvaient posséder. Cet article sera ma participation au Généathème du mois de mars concernant les métiers anciens.

    • Matériel pour travailler la vigne et les cultures

    Deux serpes, quatre faucilles, un faucillon, une batterie de faulx, une autre vieille faultx,   de la ferraille, une vieille faultx, une besace et un sac, un repoussoir (qui doit correspondre au poussoué ci-dessous). Une tine (une sorte de tonneau) et un tonneau, une hotte.

    IMG_20150323_142958Le poussoué est une pièce de bois placée sous l’aisselle, maintenue par une corde ou une lanière de cuire. Il aide à enfoncer les piquets dans le sol de la vigne.

    • Vêtements

    Cinq gilets, huit culottes (pantalons), trois blouses, deux vestes, quinze chemises, trois bonnets de coton, une paire de bas.

    • Linge de maison

    Douze draps, trois lits de plume, trois paires de rideaux (en toile), une couverture en laine et deux couvertures en toile.

    • Meubles

    Une horloge, deux coffres, une roue à filer, un saloir, deux pots à saler, deux maies (certainement des meubles, mais cela peut aussi désigner des contenants pour la vendange).

    Il y a malheureusement deux lignes pour lesquelles j’ai un problème de lecture : cinq cents kilos de ??? et un lot de buis. Au final la vente a rapporté un tout petit plus de de deux cent francs de l’époque.

     500kg

    Cinq cents kilogrammes de ??? – C’est bête que je ne sache pas ce que c’est, car c’est ce qui a été vendu le plus cher !

    Édit : sept minutes seulement après la publication, Jordi m’a apporté la solution. Il fallait lire : cinq cents kilogrammes de foin !

     Actes notariés de Maître Amédée Henri BUOT - Archives du Cher - E 19790
  • Mes ancêtres

    Mon sosa 1000 résume mon arbre et me fait voyager en Luxembourg

     Suite à un article de Maïwen, la blogosphère généalogique se prend de passion pour les sosa 1000. Pour ceux qui ne connaissent pas la numérotation sosa, je vous renvoie à la page généawiki. Je vous propose donc de découvrir aujourd’hui cet ancêtre qui a la particularité d’être mon millième sosa.

    Il s’agit de Jean VATAN qui vécut à Sury-en-Vaux (18). Cet ancêtre résume à lui seul mon arbre car :

    • le patronyme VATAN / VATTAN est le plus représenté
    • Jean est le prénom masculin le plus donné
    • Sury-en-Vaux est le lieu où le plus grand nombre de mes ancêtres ont vécu

    Jean Jacques VATAN est né le 14 décembre 1713 à Sury-en-Vaux de François VATAN et Reyne SALMON. Il épouse le 9 juillet 1744 Marie COTTAT à Verdigny qui décède moins de quatre mois plus tard. Il épouse ensuite Anne MOREUX, toujours à Verdigny, le 8 février 1746. Leur union sera féconde : j’ai recensé 12 enfants. Au moins six d’entre eux ne survivront que quelques mois et quatre se sont mariés.

    Quel métier pouvait-il exercer ? Les actes ne le disent pas. Peut-être était-il vigneron comme son fils François, mon aïeul. Car lorsque l’on redescend cette branche pour arriver jusqu’à moi, on y rencontre beaucoup de vignerons.

    Jean VatanDe Jean VATAN à moi – 269 ans nous séparent

    Et le Luxembourg dans tout ça ? Faisons le chemin en sens inverse et remontons la branche de la mère de Jean VATAN, Reyne SALMON. Elle est fille de Jacques SALMON et de Barbe LUXEMBOURG. Dans son acte de mariage il est d’ailleurs indiqué « de LUXEMBOURG ». Malheureusement cet acte n’est pas filiatif ce qui m’empêche de remonter plus loin.

    C’est sans compter sur l’hypothèse émise par des généanautes, et qui fonctionne bien sur le papier au moins :

    • Barbe LUXEMBOURG est décédée le 22 mai 1699 à l’âge de 62 ans à Sury-en-Vaux. Par calcul, elle serait donc née en 1637.
    • Un certain Antoine LUXAMBOURG est décédé à Sury-en-Vau en 1678, il est âgé de 71 ans.
    • Dans le département voisin de la Nièvre est née une Barbe DESTELXEMBOURG le 16 avril 1637 à Billy-sur-Oisy. Son père serait Antoine DESTELXEMBOURG (visiblement maître vannier).

    Luxembourg

    Remontons jusqu’au Luxembourg ! La branche hypothétique est en pointillés

  • Challenge

    E comme … et voici la vie de Marie BAILLY

    Je vous ai présenté hier Marie BAILLY, sage-femme à Sury-en-Vaux, qui a déclaré la naissance de dix de mes ancêtres. Bien qu’elle ne fasse pas partie des aïeuls, je vais vous raconter la vie de celle qui fut présente pour bien des femmes de mon arbre.

    Marie Bailly est née le 14 décembre 1810 à Chavignol, village rattaché à Sancerre. Ses parents Pierre BAILLY et Anne ROBLIN sont vignerons. Elle épouse Jean Désiré MELLOT vigneron et tonnelier à Sury-en-Vaux, ce qui explique sa venue dans le village.

    Je l’imagine aux alentours de 1855, rendant visite aux femmes sur le point d’accoucher. A ses côtés, sa fille Marie Victoire Désirée âgée de 15 ans qui apprend le rôle de sage-femme. Donner la vie tout en étant confronté à la mort. La première fille de Marie, la petite Marie Anne Cécile Désirée n’a vécu que 9 mois et son premier garçon Désiré Étienne a vécu 16 mois. En plus de Marie Victoire, la fratrie compte Marie Bathilde Elise, 12 ans et Marie Étienne Désiré Henri, 8 ans.

    Remarquez au passage, que tous ses enfants, quel que soit leur sexe, portent Marie comme premier prénom.  Le recensement de 1851 nous permet par ailleurs de connaître les prénoms d’usage, ce qui simplifiera la suite du récit.

    mellot bailly

    Composition du foyer MELLOT x BAILLY en 1851 – AD 18 27J 0067

    Le 2 février 1863, Désirée se marie à Subligny avec Etienne LALLEMAND, charron. Nous apprenons à cette occasion qu’elle exerce également la profession de sage-femme. Une fille, Marie Elise, nait de cette union le 16 novembre 1863, neuf mois tout pile après le mariage. Une seconde fille Marie Angéline nait le 17 janvier 1865 à Crézancy en Sancerre. Quelques mois plus tard, le 3 avril, Désirée meurt à l’âge de 24 ans ; moins d’un an après son mari épouse une seconde femme.

    Et pour perpétrer la tradition, Marie Elise, petite-fille de Marie devient à son tour sage-femme.

    La seconde fille de Marie, Bathilde, se marie le 6 septembre 1864 à Sury-en-Vaux où elle épouse Sébastien CROIZE, garde particulier à Couargues. Ils partent vivre à Saint Satur ; contrairement à sa grande sœur elle ne deviendra pas sage-femme.

    Marie BAILLY décède le jour de Noël 1881 à Sury-en-Vaux à l’âge de 71 ans.

    Je ne peux terminer cet article sans citer son fils, Henri qui décède le 25 novembre 1886 à l’hôpital de Mytho en Cochinchine.

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  • Challenge

    D comme … déclarante, Marie BAILLY

    Nous retournons aujourd’hui à Sury-en-Vaux, village avec lequel j’ai commencé le challenge. Aujourd’hui, nous rencontrons la personne qui est la plus présente dans mon arbre sans être une ancêtre ni l’officier d’état civil…

    Marie BAILLY a la particularité d’être la personne qui a certainement connu le plus grand nombre de mes ancêtres. Et pour cause ! Elle était sage-femme dans la commune de Sury-en-Vaux qui a connu le plus grand nombre de naissances dans mon arbre.

    J’ai découvert le pot aux roses en remarquant son nom sur les registres de naissances où elle était déclarante, chose plutôt inhabituelle pour une femme. L’officier d’État Civil jugeait d’ailleurs bon de préciser l’identité de son mari.

    Liste de mes aïeux pour lesquels elle est citée dans l’acte de naissance :

    • Étienne PINSON, 182
    • François DEZAT, 1836
    • Marie Louise GUINGUAND, 1836
    • Germain MOREUX, 1838
    • Marie Louise FOUCHARD, 1842
    • Rosalie REVERDY, 1843
    • Marie Adrienne THOMAS, 1845
    • Joseph REVERDY, 1846
    • Cécile Hortense GUENEAU, 1849
    • Louis Henri LEGER, 1850

    LEGER LOUIS HENRI N 1850

    Extrait de l’acte de naissance de Louis Henry LEGER – source : AD18 – 3E 2429

    J’avais prévu de vous conter la vie de Marie BAILLY dès aujourd’hui, mais je vous laisse finalement patienter jusqu’à demain…

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  • Challenge

    A comme… Alexandre DEZAT et Scholastique REVERDY

    Je débute ce challenge avec un couple que j’affectionne particulièrement : Alexandre DEZAT et Scholastique REVERDY. Difficile de dire pourquoi tel ou tel ancêtre que l’on n’a pas connu peut attirer à ce point notre attention. Peut-être parce qu’il fut mon premier implexe ? Ou bien car le prénom de Scholastique m’a pour le moins étonnée ? ( j’y ai consacré un article ici).

    Comme un grand nombre de mes ancêtres, Alexandre DEZAT est né à Sury-en-Vaux, le 24 juillet 1758. Il est le fils de François DEZAT laboureur et de Jeanne RAIMBAULT. Il nait au milieu de trois frères aînés : François, Pierre et Henry âgés de 10 à 6 ans. Anne, âgée de 1 an et demi à l’arrivée d’Alexandre décède en octobre la même année ; il ne fait pas bon être fille, car deux autres sont décédées avant elle. Cette fratrie de quatre garçons s’agrandira avec l’arrivée de Jeanne deux ans plus tard, puis de Jean qui ne vivra que quatre ans.

    A une dizaine de kilomètres de là, à Savigny-en-Sancerre,  nait Scholastique REVERDY le 10 février 1766. Fille de Jean REVERDY, manœuvre et vigneron, et de Jeanne RIFFAULT. A son arrivée, la famille ne compte qu’un garçon, son demi-frère Agnan MONTAGU, né d’une première union. Je ne trouve pas d’autre enfant de ce couple, qui semble avoir voyagé. En effet, Jeanne RIFFAULT décède le 7 vendémiaire an III à Sainte-Gemme.

    Difficile d’imaginer ce que fut leu enfance.  La pauvreté certainement, une vie marquée par les saisons. Alexandre sera lui-même laboureur et vigneron.

    Notre couple vivra la révolution, qui aura une saveur particulière dans le sancerrois avec la « Petite Vendée Sancerroise » à laquelle il faudra que je consacre un article ultérieurement.

    Notre couple se marie le 31 janvier 1792 à Sury-en-Vaux, Alexandre est alors âgé de 33 ans et Scholastique de 25 ans. Un an et demi plus tard nait leur premier fils, Louis DEZAT, qui ne vivra qu’un petit mois. La chaleur cet été-là était particulièrement accablante.

    A la chaleur se succèdent des hivers rigoureux, en 1794 et 1795. Cette année-là nait le 22 mars Elizabeth DEZAT qui ne vivra que dix-neuf jours.

    Quatre ans après leur mariage, notre couple n’a toujours pas d’enfant dans son foyer… mais Scholastique est enceinte ! Alexandre DEZAT nait le 20 germinal an IV ; il deviendra laboureur et vigneron et épousera Catherine PERON ; c’est l’un de mes aïeul.

    Les naissances vont ensuite se succéder : Scholastique en septembre 1798, Elizabeth en juillet 1801, François en mai 1804 et Marguerite en avril 1807. Cette dernière va épouser Jean REVERDY,  et est également une des aïeule.

    En avril 1807, la mort frappe de nouveau cette famille : Scholastique DEZAT décède au hameau de Chambre , elle est alors âgée de 17 ans.

    Localisation A

    Le premier recensement de 1836 nous donne une indication étonnante, cette année là le foyer compte douze personnes. En plus d’Alexandre et Scholastique, nous retrouvons Alexandre DEZAT « fils », avec sa femme et leur quatre enfants âgés de 22 mois à 6 ans. Nous trouvons aussi Marguerite DEZAT et son mari Jean REVERDY avec leur deux enfants âgés de 2 et 4 ans.

    Nos époux décèderons en 1837 et 1838.

    Arbre Dezat Alexandre

    État civil : Archives du Cher - 3E 1058, 3E 1060, 3E 1061, 3E 1062, 3E 2060, 3E 2062.
    Recensement : 27J 0016.

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