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    C … Commagny, Corancy, nouveaux villages morvandiaux

    Je vous conseille de lire l’histoire depuis le début ici.

    Jean s’éclipse et laisse la place à sa mère, Jeanne MILLIARI.

    Moi : Alors pouvez-vous me parler des villages du Morvan où mes ancêtres auraient vécu ?

    Jeanne :  J’ai toujours vécu à Préporché, mais mes parents étaient originaires de villages alentour : Sermages pour mon père et Commagny pour ma mère.

    J’ouvre une carte. Si je trouve bien Sermages, pas de trace de Commagny.

    Moi : Commagny ? Vous êtes sûre ? Je ne trouve pas de trace d’une commune de ce nom …

    Jeanne :  Bien sur que si ! Il y avait l’un des plus beaux prieurés, et la commune était très riche. Une légende raconte qu’au XVème siècle l’un des prieurs du prieuré l’a pillé, et il était également accusé de plusieurs meurtres. Les moines ont petit à petit déserté les lieux. A la révolution il fut revendu comme bien national. Et en 1794 Commagny perdit sa qualité de commune et fut rattachée à Moulins-Engilbert.

    Je regarde une carte postale de ces lieux et me dit que mes ancêtres avaient de la chance d’avoir une si belle vue.

    Commagne

    Jeanne : Ils habitaient la commune, mais il ne me semble pas qu’ils étaient proches de ce lieu. Mon grand-père Dominique LEGER était laboureur aux Monceaux. Et son père et son grand-père étaient laboureurs à Chagnon sur la commune de Corancy.

    Moi : Et bien moi qui voulait voyager me voilà servie !

    Jeanne : Voyager, voyager, il faut le dire vite ! Si tu regardes sur une carte tu verras que le hameau des Monceaux de Commagny est très proche de celui des Beaunés de Préporché où nous avons vécu.

    Moi : Les Beaunés ? Comme le nom de …

    Jeanne : Oui, comme le nom de mon mari et mes enfants.

    C2

    Je reprends une carte pour indiquer les lieux dont mon aïeule m’a parlé. Je suis assez fière de ma moisson !

    Jeanne : Et encore, tu n’as pas tout entendu sur cette branche !

    A suivre

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    B … Branche morvandelle

    Le début de l’aventure est à lire ici

    – Moi (après un petit instant de silence) : mais enfin j’ai déjà parlé d’histoires qui sortent de l’ordinaire comme des ancêtres voyageurs. Par exemple l’histoire de Jean BEAUNEZ. Peut-être est-il présent parmi vous ?

    En effet il s’avance.

    – Jean : C’est vrai que tu as parlé de moi, mais en cent mots seulement tu ne pouvais pas dire grand chose !

    – Moi : Et je me suis toujours demandé pourquoi vous aviez quitté le Morvan, et comment vous êtes arrivé à Herry. J’ai imaginé que vous étiez parti avec votre oncle Gaspard MILLIARI trouver du travail durant l’exode rural.

    – Jean (en faisant non de la tête) : ce n’est pas tout à fait exact, l’exode rural depuis le Morvan est plus tardif, vers le milieu du XIXème siècle. Alors que je me suis marié en 1785 dans le Berry et que je suis décédé en 1860.

    – Gaspard : Et moi je suis parti bien avant cela, regarde un peu du côté de Saint-Bouize.

    Je me connecte au site des archives du Cher. En effet, je trouve le baptême d’une certaine Angélique MECHAIN en 1776 et Gaspard MILLIARI est parrain, alors domestique dans la commune de Saint-Bouize, proche de Herry.

    B

    – Gaspard ajoute : et un peu plus tard tu me retrouveras à Herry. J’y finirai ma vie au hameau du Chêne comme mon neveu Jean. C’est un peu ma seule famille, on ne me connait pas de femme et sur mon acte de décès personne n’a été capable de donner l’identité de mes parents ni même ma commune de naissance !

    – Moi : Mais racontez-moi, c’était comment Préporché ?

    – Jean : Et bien j’y suis né le 19 février 1789 à Monterdon plus exactement. Mon père Jean BEAUNES y était laboureur (l’écriture de ce nom a subit beaucoup de changements), et ma mère était Jeanne MILLIARI.

    – Moi : Jean, Jeanne… Ils n’avaient pas beaucoup d’originalité dans le choix des prénoms !

    – Jean : Et encore, mon oncle et parrain s’appelait Jean BEAUNES également. Et deux de mes frères se nomment François.

    – Moi : … Trois fois le même patronyme dans l’acte de baptême, je crois bien que je tiens un record !

    – Jean, fier : Et côté records ce n’est pas fini ! J’ai épousé trois femmes et eut 16 enfants !

    Jean

    – Moi : Oui j’ai remarqué. Un an et demi après la mort de votre première femme Catherine, vous passiez de nouveau devant le maire. Et votre dernière épouse, mon aïeule, était âgée de 19 ans lors de son mariage et vous 49 !

    – Jean : Et la première règle du généalogiste alors ? On ne juge pas ses ancêtres !

    – Moi : C’est vrai… Bon si on parlait plutôt du Morvan. J’aimerai bien connaître les villages où mes ancêtres morvandiaux ont vécu !

    – Jean : Comme je l’ai dit je suis parti assez jeune, alors pour en parler il faut demander à ma mère.

    La suite demain

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    A… A la rencontre de mes ancêtres

    Tout a commencé en avril dernier, alors que j’étais en train de rédiger un article sur ma généalogie.  Je venais de poster un tweet énervé en découvrant de nouveaux ancêtres de mon mari.

    twit

    Il était tard et j’allais me coucher quand soudain…

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    Je lève le nez de mon ordinateur, et autour de moi se dressaient une bonne vingtaine d’ancêtres qui n’avaient pas l’air contents du tout. Une femme prend la parole :

    Femme : Tout d’abord nous voudrions te dire que nous apprécions ton travail, nous faire revivre à ta manière, mais là ça suffit ! (bien entendu je vous retranscrit en français intelligible par tous ce qu’ils m’ont dit en patois).

    Un homme renchérit : On en a gros !

    Moi, penaude : Ah bon ?

    Femme : Oui, tu n’arrêtes pas de dire que tes ancêtres sont casaniers, qu’ils n’ont jamais voyagé, qu’ils sont ennuyeux. C’est facile de dire ça aujourd’hui alors qu’on peut se rendre au Japon en douze heures ! Mais pour nous c’était autre chose.

    Moi : quand même, je n’ai pas été si dure que ça !

    – L’homme poursuit : Si ! Regardes ce que tu viens de publier ! Quand même, dire ça de nous !

    – Autre homme : Alors nous sommes venus pour que tu rectifies un peu tout ça et que tu racontes à tout le monde que nous ne sommes pas si ennuyeux que ça …

    La suite demain

  • Challenge,  Mes ancêtres

    Défi 3 mois : mettre en musique sa généalogie

    Voilà un défi qui ma accompagné depuis le début de l’année 2016. Le but ? Fouiller la vie d’un ancêtre durant trois mois. Je l’ai remis à ma sauce en me fixant l’objectif de mieux connaître la famille de Justin LEGER, mon arrière-arrière-grand-père : frères et sœurs, oncles et tantes, tout le monde y est passé !

    L’avantage est que je me suis concentrée sur cette branche pour partir à la recherche du maximum d’éléments disponibles. Il faut dire que je partais d’assez loin, car je connaissais à peine les parents et grand-parents de Justin. Et au fil des registres d’état-civil, recensements, fiches matricule j’ai pu mettre en musique la vie de mes ancêtres. Découvrir de nouveaux lieux, nouveaux métiers, nouveaux drames, et ainsi imaginer ce qu’ont pu vivre les protagonistes.

     DSC_0489

    Le récit a été un peu décousu, car j’essayais de suivre en même temps les propositions de Généathèmes. Mais j’ai maintenant l’envie de réécrire ce que j’ai appris à destination de ma famille proche. Surtout qu’il me reste encore une multitude d’informations à chercher (contrats de mariage) ou à terminer de lire (tout ce qui touche au passé militaire).

    Au final, ce défi  3 mois durera donc  3 mois + quelques mois !

  • Challenge,  Mes ancêtres

    Du Berry à la Somme [Défi 3 mois]

    Partons de nouveau à la recherche de collatéraux de mon arrière-arrière-grand-père Justin LEGER. Cette fois, il s’agit de son oncle Étienne PORCHER qui a épousé Marie Eugénie BALLIN, originaire de la Somme.

    • De la Somme au Berry

    A la question : qu’est venue faire Marie Eugénie BALLIN à Subligny dans le Berry ? Je n’ai pas de réponse… Sur l’acte de son mariage avec Étienne PORCHER en date du 11 janvier 1881, il est précisé que :

    – les époux sont tous les deux domestiques et vivent à Subligny ;

    – les parents de la mariée sont présents au mariage mais ne vivent pas à Subligny ; ils sont domiciliés au Cardonnois dans la Somme où son père est cantonnier. Je retrouve d’ailleurs leur trace la même année dans le recensement du Cardonnois, où ils vivent avec Anatole le frère de la mariée âgé de 14 ans ;

    – parmi les témoins, aucun du côté de la mariée.

    Une piste aurait pu être le contrat de mariage en date du 7 janvier 1881 rédigé à Vailly-sur-Sauldre par Me Fortuné MELLOT … mais les documents n’ont pas été reversés aux archives !

    Et pas de trace de nos jeunes mariés dans les recensements de Subligny ni même dans le Sancerrois après 1881…

    • Du Berry à la Somme

     Et pour cause, car nous retrouvons ce couple dans la Somme, pays d’origine de la mariée !

    Ils résideront tout d’abord au Cardonnois, village d’origine de la mariée, où ils sont tous deux domestiques. Deux enfants rejoignent le foyer : André Gaston et Juliette Eugénie.

    Ils emménagent ensuite à Ayencourt-le-Monchel, distant d’une dizaine de kilomètres, où ils travailleront tous les deux à la compagnie du Nord : Étienne comme cantonnier aux chemins de fer, et Marie Eugénie comme garde-barrière. Des métiers hors du commun pour mes ancêtres !

    Quatre enfants rejoindront le foyer : Albert, Berthe Henriette, Marie Claire Andrée et Raymond Émile.

    Ligne de vie

    Carte

    La guerre de 14-18 aura certainement beaucoup marqué cette famille : d’après les cartes postales retrouvées, la ville fut dévastée. Les archives militaires m’apprendront également que leur fils André Gaston est mort pour la France le 25 septembre 1914, au Bois de la Gruerie dans la Marne.

  • Challenge,  Généathème,  Mes ancêtres

    Sur les traces d’Arthémise [Défi 3 mois]

    Ce mois de mars va me permettre d’approfondir les recherches sur certains membres de la famille LEGER-PORCHER. Dans cet article nous partons à la recherche d’Arthémise, sœur de mon arrière-grand-père Justin LEGER, grâce aux fiches matricule…

    Comme je l’ai indiqué dans l’un de mes précédents articles : impossible de trouver la trace d’Arthémise LEGER dans les recensements du Sancerrois, bien qu’elle y finisse ses jours en 1981.

    • Un tonnelier voyageur

    C’est son mari Alphonse DEBIN, tonnelier, qui m’apporte la réponse grâce à sa fiche matricule : sur cette fiche sont en effet consignées ses adresses successives, m’apprenant que ce couple et leurs enfants ont souvent déménagé.

    Ainsi en février 1908, juste après leur mariage, Arthémise et Alphonse traversent la Loire et s’installent à Cosne-sur-Loire, au 6 rue de Cours (je ne retrouve pas trace de cette rue dans l’actuelle ville de Cosne).

    En septembre 1910, ils se rendent à Courgis, village situé dans l’actuel vignoble de Chablis. C’est là que je retrouve également leur trace dans les recensements : nous y apprenons qu’Alphonse est tonnelier chez un certain Mr FREMION. Alphonse et Arthémise ont alors deux enfants : Fernande, leur fille âgée de 3 ans, et André leur fils âgé de quelques mois. Tous les deux sont nés à Cosne-sur-Loire.

    Ils déménageront ensuite en 1911 à Flogny la Chapelle chez Mr Petit, un marchand de vins,  puis en 1912 à Neuvy Sautour chez Mr Barthélémy. Ces deux localités se situent également dans l’Yonne.

    Ils changent ensuite complètement de région pour arriver en 1913 à Châteaudun, dans l’Eure-et-Loir. Ils y restent au moins jusqu’en 1929. S’il n’y a pas actuellement de vignoble à cet endroit, il semble qu’autrefois la ville comptait quelques vignes.

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    En violet : vignobles actuels

    • Alphonse DEBIN et la grande guerre

    Maintenant que j’ai sa fiche matricule entre les mains, il serait bête de ne pas jeter un coup d’œil sur son parcours durant la guerre de 14-18.

    Lorsque la guerre éclate, il est âgé de 30 ans. Et il fréquentera de nombreux hôpitaux ! Alors qu’il part le 15 août 1914 avec le reste du 69ème régiment d’infanterie, il sera classé dans le service auxiliaire dès le 17 novembre pour « entérite chronique / appendicite ». Il est évacué de St Aubin dans la Meuse en septembre 1915, puis fréquentera les hôpitaux de Commercy, Chambéry ou encore Nevers… ce qui ne l’empêche pas d’être envoyé en Indochine dans le 22ème régiment colonial d’infanterie ! Il débarque à Haïphong le 7 août 1917, mais de février à août 1918, il est indiqué qu’il souffre toujours d’appendicite … Il débarquera à Marseille en mai 1919 et sera définitivement démobilisé en juillet 1919.

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  • Challenge,  Généathème,  Mes ancêtres

    Le couple LEGER-GIRARD dans les recensements [Défi 3 mois]

    Voici le dernier article consacré aux recensements, et il concerne cette fois le couple LEGER-GIRARD, parents de Louis.

    Nous trouvons notre couple pour la première fois dans les recensements en 1851… mais le chef de famille est Anne PRIEUR, manœuvre âgée de 60 ans. Cette dernière est la mère de Marie GIRARD, qui vit également avec Louise et Eugénie ses sœurs, âgées de 24 et 20 ans. Pour compléter le foyer nous trouvons Louis époux de Marie, vigneron âgé de 30 ans, et leur fils Louis âgé de 1 an. Tous sont catholiques romains.

    Cinq ans plus tard, les sœurs de Marie ne font plus partie du foyer, et deux frères ont rejoint Louis : Joseph et Silvain. Si Anne PRIEUR est encore parmi eux, c’est la dernière fois que nous la rencontrons dans les recensements.

    • Tous aux Giraults !

    Il y aura peu de changements par la suite dans la composition du foyer ; Jean Louis LEGER sera toujours vigneron avant de terminer sa vie comme rentier. Joseph et Silvain vivront à proximité de leurs parents et leur frère Louis aux Giraults, où ils seront eux-même vignerons ou cultivateurs selon les années.

    Leger Girard

    Comme d’habitude, les nouvelles informations sont en vert

    • Qui est François ?

    En fait je ne vous ai pas tout dit … en 1856 la famille comptait un autre membre : François, enfant naturel de 4 ans sans patronyme.

    Après quelques recherches, je découvre qu’il s’agit du fils de Louise GIRARD, sœur de Marie et d’un père inconnu. Elle mourra en couches le 14 octobre 1851. C’est Louis son beau-frère âgé de 35 ans qui ira déclarer son décès.

    François restera dans ce foyer d’adoption au moins jusqu’en 1861, ensuite il ne figure plus dans les recensements. Difficile de savoir s’il aura été considéré comme un fils dans la fratrie, il avait à peine un an de différence avec Joseph.

    Il épousera une couturière en 1879, lui-même est domestique. Mes aïeux seront témoins à son mariage :  Louis LEGER, mon aïeul son cousin sabotier, ainsi que Jean Louis LEGER son oncle. Dans les actes concernant ses enfants, il deviendra ensuite vigneron  à Subligny puis Sainte-Gemme.

    Sources : Recensements de Sury-en-Vaux ; 1851, 27J0067 : 1856, 21J 0086 ; 1861, 6M 0025 ; 1866, 6M 0052 ; 1872, 6M 0079 ; 1876, 6M 0096 ; 1891, 6M 0124 ; 1901, 6M 0153.
  • Challenge,  Généathème,  Mes ancêtres

    Le couple PORCHER-DION dans les recensements [Défi 3 mois]

    Maintenant que mon couple LEGER-PORCHER, et leurs enfants, sont passés au crible des recensements, intéressons-nous à leurs parents, frères et sœurs. Mais par lesquels commencer ? Honneur à la mariée, partons à Subligny pour rencontrer ses parents Étienne PORCHER et Henriette DION.

    Étienne et Henriette se sont mariés en 1848, nous les retrouvons en 1851 au Chezal Rousseau, commune de Subligny, chez les parents d’Étienne. Le chef de famille, Satur* PORCHER âgé de 67 ans est manœuvre tout comme sa femme Catherine âgée de 64 ans. Dans ce foyer vivent aussi Étienne alors âgé de 31 ans qui est tisserand, ainsi que sa sœur Marie de 7 ans son aînée. La famille s’est agrandie, car en plus d’Henriette alors âgée de 32 ans nous trouvons Marie Sidonie âgée de un an. Le recensement nous précise que tous mes ancêtres sont « catholiques romains ».

    Cinq ans plus tard notre couple vit toujours avec Satur PORCHER, maintenant veuf et âgé de 74 ans ainsi que Marie âgée de 44 ans. Entre-temps la famille s’agrandit avec l’arrivée d’Étienne et Émile.

    En 1861, nous retrouvons Satur une dernière fois mais sa fille Marie ne figure plus dans le recensement. Un dernier enfant, Louis, a rejoint la famille qui est maintenant au complet. Nous retrouverons ce noyau familial en 1872 et 1876, toujours au même endroit. Étienne est toujours noté tisserand, profession qu’exerceront ses fils par la suite.

    La fin des tisserands ?

    Quinze ans se sont écoulés depuis le dernier recensement et Henriette est décédée. Nous retrouvons Étienne qui vit chez son plus jeune fils, Louis, alors marié avec Louise BOITIER, originaire du village de Bannay, et leur fille Eugénie à Chezal Rousseau. Étienne rejoindra sa femme quelques années plus tard en quittant ce monde. En 1901 Émile exerce toujours la profession de tisserand, nous apportant une précision de taille : il est tisserand de chanvre (cette culture était assez présente dans le Sancerrois à cette époque). Mais c’est la dernière fois que cette profession sera mentionnée : en 1906 et 1911 il est désigné comme propriétaire cultivant.

    Serait-ce la fin des tisserands ? Il semblerait bien. Le second fils d’Étienne et Henriette, Émile, est noté cultivateur ou journalier au Grand Vraignon, à Sainte Gemme. Il y vit avec Armantine BROUARD et leurs filles Marthe et Marie. Et pour le plus âgé des fils, Étienne … et bien impossible de le mettre la main dessus dans les recensements du Sancerrois !

    Porcher Dion

    Où est passé Étienne ?

    Si vous vous souvenez bien, l’état civil nous avait appris qu’Étienne avait épousé Marie BALLIN originaire du Cardonnois dans la Somme. Une chose extraordinaire pour mes ancêtres particulièrement casaniers ! Et comme par hasard je ne trouve plus dans le Sancerrois… Je l’ai bien retrouvé … mais je ne vous en parlerais qu’en mars lorsque nous nous intéresserons aux sources autres que l’état civil et les recensements.

    Porcher Dion2

    Le prochain article se penchera sur notre dernier couple, LEGER-GIRARD avec un évènement inattendu. Ne vous attendez quand même pas à des révélations croustillantes (petit message à mes lecteurs impatients).

    * Satur est le nom d’un saint local.

    Sources. Recensements de Subligny :1851, 27J0067 ; 1856, 27J 0086 ; 1861, 6M 0028 ; 1872, 6M0082 ; 1876, 6M 0097 ; 1891, 6M 0127 ; 1901, 6M 0156 ; 1906 6M 0186 ; 1911, 6M 0186.
    
    Recensements de Sainte-Gemme : 1891, 6M 0115 ; 1901, 6M 0144 ; 1906, 6M 0174 ; 1911, 6M 0205.
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    La famille LEGER-PORCHER dans les recensements [Défi 3 mois]

    Après avoir dépouillé les registres d’état-civil et appris beaucoup sur la famille LEGER-PORCHER, passons maintenant aux recensements.

    • Un peu de méthode

    Ces recherches me permettent de mettre en application quelques conseils prodigués par Sophie Boudarel dans la Revue Française de Généalogie et également sur son blog. J’ai adapté son exemple de tableau à ma sauce, et créé plusieurs onglets : un pour mon couple central puis un onglet par enfant (lorsqu’il a quitté ses parents). Cette présentation permet de voir rapidement les changements dans le noyau familial : départ des enfants, changement de profession etc …

    Recensement Leger

    Extrait du tableau des recensements du couple LEGER-PORCHER et leurs enfants

    • Ce que les recensements m’ont appris

    Nous rencontrons notre couple LEGER-PORCHER pour la première fois en 1876 au lieu-dit Annioux, à Sury-en-Vaux. Ils vivent alors chez les parents de Louis, ainsi que son frère Silvain, et avec leur fils Louis âgé de 10 mois.

    Ils voleront ensuite de leurs propres ailes et occuperont leur logement à partir de 1891, au lieu-dit des Giraults. Louis LEGER est d’ailleurs absent lors du recensement, et sa femme est seule avec leurs neuf enfants (chose qui me semble impossible quand je vois comment gérer deux enfants seule le mercredi est compliqué !).

    Ils vivront dans le même lieu-dit jusqu’en 1906, puis à Annioux en 1911. On pourrait penser qu’ils ont déménagé, mais j’ai une autre explication car ce changement de lieu-dit s’est observé plusieurs fois chez les parents de Louis : si l’on regarde une carte, ces deux lieux-dits se touchent et la frontière n’est peut-être pas clairement définie…

    Comme souvent, la profession indiquée est variable, et dépend certainement de l’appréciation de l’agent recenseur. Ainsi Louis est sabotier, vigneron ou chef cultivateur selon les années. Aucune profession n’est indiquée pour Sidonie.

    Un élément très important nous est indiqué dans les recensements : le prénom usuel. Cela me simplifiera la rédaction des articles à venir, en évitant de citer systématiquement les deux ou trois prénoms.

    • Où sont passés les enfants ?

    En-dehors de notre couple, nous en apprenons plus sur leurs enfants, notamment leurs déplacements.

    Je découvre ainsi que Louis, leur fils aîné, vivra toujours avec ses parents ce qui m’a étonné alors qu’il s’est marié en 1908. Mais trois ans plus tard, il vit chez ses parents avec son fils Henri âgé de 2 ans, sans trace de sa femme. Les tables décennales me confirment ce que je pensais : Marie Louise GIRAULT, femme de Louis, est décédée le 17 décembre 1909, onze mois après la naissance de leur fils.

    Justin, mon aïeul, vit à proximité de ses parents aux Giraults avec sa femme Adeline MOREUX. En 1911, ils ont deux filles, Marie et Yvonne ;  et sa belle-mère Adrienne THOMAS originaire du village de Sainte-Gemme vit également chez eux.

    Je localise deux autres filles du couple à Sury-en-Vaux : Rosalie vit avec Alphonse VATTAN, un vigneron, à Chappe. Aline vit aux Vignes avec Léon GUINGAND, tonnelier.

    Par contre, aucune trace d’Arthémise sur la commune. Elle est pourtant décédée en 1981 à Sancerre, elle a donc probablement déménagé.  Avant de dépouiller les communes alentours, je vais rechercher la fiche matricule de son mari pour trouver plus d’informations, mais ce sera dans  un prochain article !

    Enfants Leger

    Localisation des protagonistes

    Toutes ces informations m’ont permis d’appréhender la localisation du couple et leurs enfants, mais aussi de connaître leurs professions ainsi que la composition de leur foyer. Par rapport  à la dernière fois, voici ce que je peux noter en plus dans leur arbre (en vert, les nouvelles informations).

    Arbre recensment

    Par la suite, nous partirons à la recherche d’informations sur les parents de Louis LEGER et Sidonie PORCHER, toujours dans les recensements.

    Sources : Recensements de Sury-en-Vaux, 1876 6M 0096, 1891 6M 0124, 1901 6M 0153, 1906 6M 0183, 1911 6M 0214. Tables décennales de Sury-en-Vaux 1903-1912, 3E 7108. Archives du Cher
  • Challenge,  Généathème,  Mes recherches

    La famille de Louis Henri et Marie Sidonie [Défi 3 mois]

    Après avoir découvert les enfants du couple Louis Henri LEGER et Marie Sidonie PORCHER, remontons d’une génération pour mieux connaître leurs parents, frères et sœurs. Comme pour le précédent article, je ne me base que sur les informations contenues dans les registres d’état civil.

    • Du côté du marié

    Louis Henri est le fils de Louis LEGER et Marie GIRARD, tous deux vignerons à Sury-en-Vaux. Il est l’aîné d’une fratrie de trois frères : 18 mois le séparent de Jean Joseph qui deviendra vigneron à son tour ; le troisième et dernier enfant est Silvain qui deviendra sabotier comme son frère aîné.

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    Parents, frères et sœurs de Louis Henri et Marie Sidonie  – Les nouvelles informations sont en vert

    • Du côté de la mariée

    Nous changeons de commune pour retrouver Marie Sidonie, ce qui arrive peu souvent dans mon arbre : elle naît à Subligny d’Étienne PORCHER, qui exerce les professions de tisserand et cultivateur, et d’Henriette Constance DION elle-même née à Sens-Beaujeu, une autre commune du Sancerrois.

    Tout comme son mari, Marie Sidonie est l’ainée de la fratrie qui compte trois autres frères : quatre enfants en l’espace de sept ans ! Étienne François est noté domestique lors de son mariage tandis que Jean Émile et Louis Eugène seront tisserands à leur tour. Fait étrange, aucun des conjoints de Marie Sidonie ou de ses frères n’est originaire de leur commune de naissance. Ses belles-sœurs viennent des communes de Sainte-Gemme, Bannay (un peu plus loin) ; mais la palme revient à Étienne François qui a épousé Marie Eugénie BALLIN originaire du Cardonnois dans la Somme. Du jamais vu jusqu’à présent chez mes ancêtres !

    Leger Porcher 3

    Communes d’origine des protagonistes – Le Cardonnois ne figure pas, cette ville se situe à un peu moins de 300 km à vol d’oiseau du Sancerrois

    Après avoir appris à mieux connaître les membres de cette famille au travers des registres d’état-civil, je m’attaque en février aux recensements avec une grosse découverte à la clé. A suivre !