• Vu lu entendu

    Nos ancêtres…. sur les épaules de Darwin.

    Samedi dernier en voiture j’ai entendu le début d’une émission que j’affectionne particulièrement « Sur les épaules de Darwin ». J’aime beaucoup le fond… et aussi la forme. Le thème du 22 février était « A la recherche des traces des musiques de la préhistoire ».

    L’introduction a fait écho en la généalogiste que je suis. Je vous en propose un petit extrait :

    Plonger notre regard dans le passé, et découvrir que ce passé est immense. Au fond de nous, et au-delà encore, par-delà l’empreinte en nous  de ce que nous avons vécu. Par-delà la mémoire orale et écrite que nous ont légué les successions des générations humaines. Tentés de découvrir autour de nous, la présence de l’absence. Tentés de découvrir les vestiges de la longue histoire de nos ancêtres qui nous ont, il y a longtemps, donné naissance. Entrevoir des âges depuis longtemps révolus, où nos ancêtres arpentaient le monde et où nous n’étions pas encore.

    Pouvoir remonter vers le passé à contre-courant. Pouvoir distinguer à travers le long écoulement des âges des éclats de passé, qui soudain ressurgissent de l’oubli.

    Jean Claude Ameisen

    Je vous invite vivement à écouter la suite car : quelle plume et quelle voix !

  • Vieux métiers

    Le métier de bourrelier

    Cet article fait suite à notre visite à l’écomusée de Rennes, car en plus de l’exposition Fouette, cocher ! nous avons pu assister à une démonstration de bourrellerie-sellerie. Bourrelier, un métier rare, mais encore d’actualité grâce à l’équitation de loisir.  Nous n’étions pas les seuls intéressés, il était parfois difficile de se frayer un chemin !

    Ecomusee 1Un collier : cuir et « bourre » à l’intérieur – Écomusée de Rennes

    Voici un métier au nom étrange lorsque l’on ne sait pas ce qui se cache derrière… Le bourrelier est un artisan qui travaille le cuir et la bourre (poils d’animaux, chanvre…). Un métier oh combien important pour nos ancêtres au temps de la traction animale : il fabriquait et réparait les colliers ainsi que tout l’harnachement nécessaire. C’était en quelque sorte le mécanicien de nos villages.

    Un métier qui faisait appel à diverses compétences : il fallait couper le cuir, l’assembler en faisant de la couture.

    ecomusee 2Les outils du bourrelier – Ecomusée de Rennes. Rembourroirs, passe-corde, couteaux, emporte-pièces, alène…

    Il faut ainsi imaginer le bourrelier dans son atelier : entre ses cuisses, une pince serre la pièce à coudre. Le bourrelier tient une aiguille dans chaque main pour réaliser une double couture. Le fil de chanvre utilisé est enduit de poix et passe dans des avant-trous percés par une alène.

    Pour assembler un collier d’épaule, le bourrelier fixe des atèles (pièces en bois) sur un corps de collier et y ajoute un coussin de cuir souple qu’il remplit de poils d’animaux ou de fibres végétales. Il y fixe ensuite des anneaux.

    Dans l’arbre de mon mari, Philippe BERTHET (sosa 88) est bourrelier à la naissance de ses enfants, puis propriétaire. Il a vécu de 1814 à 1848 dans la commune de Ménetou-Salon.

    Cuir

  • Berry,  Vu lu entendu

    Les fléaux atmosphériques – Jean-Claude Bonnet [Livre]

    Attention petite pépite pour qui a des ancêtres dans le Haut Berry !

    En fouillant chez mes parents, j’ai trouvé ce livre offert par mon grand-père : « Les fléaux atmosphériques en Sancerrois, en Charitois et Haut Berry ». Ceci correspond parfaitement la zone de vie de mes ancêtres.

    Cet ouvrage traite d’événements « exceptionnels » qui se sont produits, en s’appuyant sur les registres, journaux, mémoires et autres livres anciens. Ces événements sont restitués chronologiquement pour chaque catégorie.

    Grands froids et rudes hivers ; crues et inondations ; sécheresses, canicules et pluies persistantes ; grand vents, tempêtes, ouragans, orages et grêles ; disettes et famines ; la peste en Berry ; incendies mémorables et ravageurs…

    Bref, de quoi mieux comprendre ce qu’ont vécu mes ancêtres, voire formuler des hypothèses lorsque de nombreuses morts sont survenues. J’ai entrepris de construire une frise chronologique « locale » reprenant ces informations et qui serait simple à utiliser.

    Les fléaux atmosphériques en Sancerrois, en Charitois et en Haut Berry. Jean-Claude Bonnet. 2009.  142 pages.

  • Dans les archives,  Généathème,  Mes ancêtres

    Le document du mois – Sury-en-Vaux, toilette berrichonne

    En février, les généanautes sont invités à présenter leur document coup de cœur. Après avoir hésité entre divers documents tirés des archives, j’ai finalement décidé de vous présenter cette reproduction de carte postale.

    Sury en Vaux EgliseMais me diriez-vous, pourquoi choisir une simple carte postale ?

    Parce que j’ai vu cette carte reproduite en grand format toute mon enfance, accrochée chez mon grand-père. Certainement un hommage au village de Sury-en-Vaux quitté par mon grand-père, alors qu’une longue lignée de DEZAT y a vécu.

    Que voit-on sur cette carte postale ? Au premier plan, nous avons des habitants du village en habits du dimanche. Je serai même tentée de dire, en habits folkloriques, comme le suggère le titre de la carte : « Toilette Berrichonne ». La vue est prise depuis la route de Ménetou-Râtel qui nous montre en arrière-plan l’église Saint-Etienne. Celle-ci date du XIIIe siècle, mais a été fortement remaniée au XIXe siècle. La carte date du début du XXe.

    Regardez bien au premier étage de l’église, ne voyez-vous rien ? Une statue de taille humaine est postée et regarde au loin. Maintenant une question : de qui s’agit-il ?

    Si vous lisez l’article avec attention depuis le début, vous seriez tenté de dire Saint-Etienne, comme le nom de l’église. Et bien non, c’est une statue de Saint-Vincent, patron des vignerons.


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  • Vu lu entendu

    MOOC Première guerre mondiale : premières impressions

    J’avais prévu de vous parler un peu plus tôt de ce cours en ligne, mais nous sommes rentrés dans le vif du sujet il y a une semaine seulement. Voici donc mes premières impressions :

    Un vrai melting-pot. En parcourant les discussions sur le forum, je me suis rendue compte de la diversité des participants. On y vient souvent pour deux raisons : la passion et l’envie de comprendre de l’Histoire ou bien la volonté de faire le lien avec l’histoire familiale. Grand écart également au niveau de l’activité des participants : cela va du lycéen au prof retraité, en passant par le vétérinaire ou le militaire. Bref, une vraie diversité.

    Ensuite l’organisation des séquences est particulièrement bien pensée. Les cours se sont mis en place doucement, peut-être un peu trop doucement pour certains, la « pré-rentrée » ayant duré près de dix jours. A  présent les séquences s’organisent de la manière suivante :

    • L’intervention est découpée en plusieurs vidéos assez courtes portant sur la thématique de la semaine. L’intervenant se base sur de nombreux documents : cartes, extraits de journaux, cartes postales… Ces documents sont ensuite en libre accès.
    • On passe ensuite aux exercices : tout d’abord un QCM portant directement sur le contenu du cours. Ensuite des questions sur un document. Et enfin, une analyse de documents se basant là encore sur les archives.

    La séquence de la semaine précédente portait sur l’entrée en guerre et la mobilisation. Elle insistait sur la réalité géopolitique de l’avant-guerre et la manière dont le discours de l’entrée en guerre s’est construit, et déformé, en même temps que la guerre.

    La séquence mise en ligne hier porte la mondialisation du conflit.

    Pour le moment je trouve le contenu de qualité et le rythme de travail me convient bien : je n’aurai pas pu y consacrer plus de temps.